Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

autoc.png

 

 

La JCML est l'organisation de jeunesse du ROC-ML

 

Pour nous contacter: jeunessemarxistepau@hotmail.fr

 

Musica



 

 

Vidéos

ROCML

RETROUVEZ NOUS SUR LE SITE OFFICIEL

DE NOTRE ORGANISATION :

 

LE SITE DU ROC ML : http://rocml.org/

 

 

 

 

 

 

Tags

14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 09:47

 

LYBIE

AVEC LE PROLETARIAT ET LE PEUPLE

CONTRE LA DICTATURE DE LA BOURGEOISIE
ET L’IMPERIALISME

 

arton474.jpg

 

 

Survenue à la suite des soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte, l’insurrection armée en Lybie présente des caractéristiques communes avec les premières, mais aussi des différences sous quelques aspects importants.

En Tunisie et en Egypte, les dictateurs étaient de fidèles valets des puissances impérialistes occidentales, européennes et étasunienne. Ni Ben Ali ni Moubarak n’ont un jour mis en cause les intérêts des USA, de la France, ni ceux des autres puissances de l’Europe de l’Ouest. En échange, avant les soulèvements, ces impérialismes ont toujours soutenu les dictatures en place.

En Tunisie et en Egypte, ce sont les peuples, avec au premier rang le prolétariat et sa jeunesse, qui se sont soulevés contre les dictatures, contre le chômage et la misère. Face à la contestation du pouvoir à leur solde, les pays impérialistes ont hésité à prendre position. Fallait-il soutenir les dictateurs jusqu’au bout ou mettre en place une solution de rechange?

Sous-estimant la force du soulèvement populaire, la France qui était le principal investisseur en Tunisie, a commis l’erreur de soutenir son ami Ben Ali au-delà du « politiquement raisonnable ». Cette faute a été mise à profit (pas de cadeaux entre « alliés » rivaux !) par les Etats-Unis qui eux, ont eu l’intelligence de lâcher Ben Ali assez tôt, fait mine de soutenir le camp du peuple et en sous main ont travaillé à l’installation d’une solution « démocratique » maintenant la domination conjointe de l’impérialisme (des USA, maintenant) et autant que possible de la bourgeoisie locale, avec l’armée comme pilier du nouvel Etat bourgeois. Le même scénario s’est appliqué à l’Egypte.

La composition des gouvernements de transition censés établir la démocratie se modifie en fonction de la poursuite, des objectifs et de la force du mouvement populaire, par l’élimination des personnages les plus liés à la dictature. Mais en aucun cas, la bourgeoisie et l’armée chapeautée par les conseillers militaires américains ne laisseront franchir au peuple le fil rouge de l’ordre capitaliste impérialiste.

Les communistes ont soutenu la lutte des peuples tunisien et égyptien contre les dictateurs Ben Ali et Moubarak. Ils continueront à les soutenir dans leurs luttes présentes et à venir contre les gouvernements dits de transition fabriqués par l’impérialisme US, pour un pouvoir populaire, pour une société débarrassée de l’exploitation et de l’oppression capitalistes impérialistes.

 

La situation est-elle identique en Lybie ? Non, pour plusieurs raisons.

 

La première est que la Lybie représente un enjeu économique important. Elle est en effet le troisième pays producteur de pétrole d’Afrique (1,8 millions de barils par jour) et son sous-sol en contiendrait d’énormes réserves (44 milliards de barils de réserves prouvées). Elle est donc l’objet des convoitises des puissances impérialistes et excite leurs rivalités.

Actuellement, l’extraction du pétrole est partagée entre les firmes BP, Royal Deutch Shell, Total, BASF, Statoil, Rapsol et Gazprom. Après la levée des sanctions internationales en 2004, les investissements de compagnies américaines comme Exxon Mobil, Chevron et Conoco Phillips, sont restés limités à l’exploration offshore avec des résultats décevants.

 

La seconde est la structure tribale de la société lybienne. Après le coup d’Etat de 1969 Kadhafi avait promis une juste répartition des revenus nationaux entre les différentes tribus. Or, il a n’a pas respecté cet engagement. La rente pétrolière profite principalement à son clan. L’insurrection est largement inspirée par une volonté de revanche des chefs des tribus spoliées et de leurs populations. Ce sont les milices tribales qui constituent le bras armé de l’insurrection.

 

La troisième, c’est le caractère incontrôlable de la politique de Kadhafi et sa propension à défier les intérêts américains. Ainsi en est-il de son soutien (réciproque) aux pays de l’ALBA, de son hostilité à l’Etat d’Israël, de ses rapports cordiaux avec la Russie (souhait de Kadhafi, en 2008, d’installation d’une base navale russe dans le port de Benghazi, contrats d’armements), de ses relations avec la Chine qui réalise une percée en lybie…

Les soutiens de Castro et de Chavez à Kadhafi, les mises en gardes de la Russie contre une intervention militaire américaine, les hésitations de la Chine, nouvelle venue en terre lybienne et qui attend de voir évoluer les évènements, les hésitations puis le ralliement de l’UE à une intervention militaire de l’OTAN sous condition d’un accord de l’ONU et de la Ligue arabe…Tous ces faits témoignent qu’un affrontement aigu et complexe entre les intérêts de plusieurs blocs rivaux se superpose à la juste lutte du peuple lybien contre la dictature et pour des rapports économiques, sociaux et politiques plus justes.

 

Il est clair qu’en ciblant Kadhafi, les USA ont décidé de liquider un adversaire.

Le déploiement de forces militaires américaines en soutien aux forces armées de l’insurrection, leur intervention directe en cas de besoin n’ont qu’un but : établir leur domination politique sur la Lybie et conquérir la première place dans le pillage du pétrole et du gaz lybien.

Cette politique impérialiste de la canonnière est inacceptable. Elle est contraire aux intérêts du peuple lybien. Les communistes dénoncent et combattent toute intervention militaire des USA contre la Lybie, sans occulter les visées d’aucun autre impérialisme. Ils dénoncent l’hypocrite aide humanitaire de l’UE, sa prise de position en faveur d’une intervention militaire, et en particulier les menaces de frappes aériennes de la France, qui n’ont d’autre but que de préserver leurs intérêts en cas de victoire de l’insurrection.

 

Notre dénonciation de l’impérialisme implique-t-elle que nous soutenions Kadhafi ? Nullement. Car les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis. Kadhafi foule aux pieds les intérêts de la classe ouvrière et du peuple de Lybie, et en particulier de sa fraction la plus exploitée et opprimée, les travailleurs immigrés. Il réprime par la violence toute manifestation de révolte ouvrière et populaire. Il sous-traite pour le compte de l’UE la chasse à l’émigration africaine. Il marchande les richesses de son pays aux impérialistes les plus offrants. Il ne fait pas partie de nos amis. Nous ne le défendons pas. Il va sans doute être victime des rivalités inter-impérialistes pour le repartage du monde et celui de la révolte contre le régime qu’il a imposé à son peuple. Nous ne le pleurerons pas.

Les communistes soutiennent et continueront à soutenir les luttes du peuple Lybien et en particulier du prolétariat de Lybie pour les libertés démocratiques, pour l’égalité et le bien être, contre le sionisme, contre l’impérialisme quel qu’il soit, pour le pouvoir populaire.

 

DENONCONS ET COMBATTONS TOUTES LES INTERVENTIONS IMPERIALISTES, NOTAMMENT CELLE DE LA FRANCE !

C’EST AU PEUPLE LYBIEN SEUL QU’IL APPARTIENT DE REGLER SES PROPRES AFFAIRES !

 

 

Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes Léninistes ( France)

11 Mars 2011

Partager cet article
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 14:18

  Le 8 mars, journée internationale des Femmes travailleuses !

 

 

 

clara_zetkin1_02.jpg

 

[Clara Zetkin, communiste allemande, c'est elle qui a proposé le 8 mars comme journée internationale de la femme travailleuse.]

 

 

- En 1922: Date choisie selon la proposition de Clara ZETKIN, pour célébrer le 8 mars comme journée internationale de la Femme Travailleuse. En Mémoire des 129 ouvrières new-yorkaises du textile assassinées brulées vives en 1911 par leurs patrons, alors qu'elles se trouvaient enfermées dans leur propre usine. Des centaines de milliers de manifestant/es dans de nombreux pays.

 

 

shireen_women_day.jpg

 

[Femme communiste, combattante pour la libération de la Palestine]

 

 

"LE JOUR INTERNATIONAL DES OUVRIÈRES" VLADIMIR ILLICH LÉNINE (supplément au numéro 51 de Pravda) , le 8 mars 1921

 

image005.jpg


[Lenine, dirigeant du Parti communiste russe (bolchevik)]


 

"la chose principale et fondamentale du Bolchevisme et de la Révolution en Russie consiste précisément dans l'incorporation à la politique de ceux/celles qui souffraient sous le Capitalisme de la plus grande oppresion. Les capitalistes les opprimaient, les trompaient et les dépouillaient avec la Monarchie et les Républiques bourgeoises. Cette oppression: cette tromperie, ce saccage du peuple par les capitalistes étaient inévitables : tant qu'existait la propriété privée sur la terre et les usines. L'essence du bolchevisme, l'essence du Pouvoir soviétique, réside dans le fait de concentrer la plénitude du pouvoir étatique dans les mains des masses travailleuses et exploitées, en démasquant le mensonge et l'hypocrisie de la démocratie bourgeoisie et en abolissant la propriété privée sur la terre et les usines. Ces mases prennent en charge la politique, autrement dit, la tâche d'édifier une nouvelle société. L'oeuvre est difficile; les plus difficiles étant d'avoir vécu sous le capitalisme mais il n'y a pas et il ne peut pas y avoir d'autre issue à l'esclavage capitaliste.

 

Premièrement: sous le Capitalisme, il n'est pas possible d'incorporer les femmes parce que la moitié féminine du genre humain est doublement opprimée. L'ouvrière et la paysanne sont opprimées par le Capital et elles n'ont pas la plénitude des Droits car la Loi nie leur égalité avec l'homme, y compris dans les républiques bourgeoises les plus démocratiques. Deuxièmement: ce qui est le plus important, elles restent dans "l'esclavage à domicile", elles sont des "esclaves du foyer", elles vivent épuisées par le travail le plus mesquin, le plus ingrat, le plus dur et le plus abrutissant: celui de la Cuisine et, en général, celui de l'économie domestique familiale et individuelle.

 

La révolution bolchévique, soviétique, coupe les racines de l'oppression et de l'inégalité de la femme tellement profondément qu'aucun Parti n'a jamais osé le faire ni aucune révolution dans le monde. Dans notre pays, dans la Russie Soviétique, il n'est resté aucun des traits de l'inégalité entre la femme et l'homme devant la Loi. Une inégalité extrêmement répulsive, vile et hypocrite dans le Droit matrimonial et familial, l'inégalité dans tout ce qui est relatif à l'enfant, a été totalement éliminée par le Pouvoir soviétique.

Cela constitue, non seulement, le premier pas vers l'émancipation de la femme. Mais aussi, aucune politique bourgeoise, y compris la plus démocratique, ne s'est jamais risquée à le réaliser, pas même à réaliser ce premier pas. Elle ne s'y est pas risquée : par terreur face à la sacrosainte propriété privée.

 

Le second pas: le plus important a été l'absolution de la propriété privée sur la terre et dans les usines. Ainsi, et uniquement ainsi, s'ouvre le chemin pour l'émancipation complète et effective de la femme, pour sa libération de "l'esclavage à domicile": au travers du passage de la petite économie domestique individuelle à la grande économie socialisée. Le transit est difficile car il s'agit de transformer les "normes" les plus enracinées, routinières et osifiées (à dire vrai, elles sont l'asphixie et la sauvagerie, et non pas des "normes"). Mais le changement a commencé, un début a été donné à l'oeuvre, nous sommes entré/es dans le nouveau chemin.

 

Et durant la journée Internationale des ouvrières, dans d'innombrables réunions de travailleuses de tout les pays du monde: des saluts résonneront en hommage à la Russie Soviétique qui a entrepris une oeuvre difficile et pesante jusqu'à l'inoui, mais grande, de portée universelle, véritablement libératrice. Les appels optimistes résonneront, exhortants à ne pas défaillir face à la Réaction bourgeoise, brutale et souvent féroce. Plus un pays bourgeois est "libre" et "démocratique": plus les actes de la bande capitaliste sont brutaux et féroces contra la révolution des ouvriers et ouvrières; sur ce sujet, la République démocratique des États-Unis de l'Amérique du Nord est un exemple éloquent. Mais l'ouvrier/ère s'est déjà réveillée en masse. La Guerre Impérialiste a définitivement réveillé les masses endormies, somnolentes et routinières aussi bien en Amérique qu'en Europe et dans la plus lointaine Asie.

 

La glace s'est rompue dans toutes les parties du monde. La libération des peuples du joug de l'Impéralisme, la libération des ouvriers et des ouvrières des chaînes du capital avance irrésistiblement. Des dizaines et des centaines d'ouvriers et d'ouvrières, de paysans et paysannes l'ont impulsé. Et c'est pourquoi la Cause de l'émancipation du travail face à la domination du Capital triomphera, dans le monde entier."

 

LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME EST UNE JOURNEE DE REVENDICATION POUR LES FEMMES !

 

ELLE EST ISSU DE LA TRADITION DU MOUVEMENT OUVRIER ET COMMUNISTE !

 

QUE LES FEMMES PORTENT LEURS REVENDICATIONS ET OCCUPENT LA PLACE QUI LEUR REVIENT DANS LA LUTTE DE CLASSE, LEUR PLACE EST DU COTE DES OPPRIMES !

 

jpeg-FEMM-.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 16:28

GetInline.jpg

Partager cet article
4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 15:49

 7

Depuis 2002 , les Etats bourgeois européens ont mis en place un nouveau système de coopération policière visant à expulser toute personne coupable d’un crime reconnu dans les frontières de son pays d’origine afin d’y être remis aux forces de police . On nous a servis ce système comme un moyen de lutte contre les assassins et violeurs , les faux-monnayeurs et les politiciens corrompus . Tout cela , c’est bien joli mais dans la réalité , que révèlent les faits ? Ce que tout les militants politiques , progressistes et révolutionnaires craignaient . Le mandat d’arrêt européen (MAE) est un outil de répression contre les militants progressistes résidant en Europe .

Le Pays Basque , connu pour être depuis plusieurs décénnies le laboratoire d’expérimentation des techniques de répression les plus modernes , est encore , à l’échelle européen , le premier touché par les déclarations de MAE en série contre son mouvement révolutionaire d’émancipation nationale . Depuis que le tribunal de Pau , en décembre dernier , a validé l’extradition d’Aurore Martin (militante basque ayant la citoyenneté française), condamné à être livrée aux autorités judiciaires espagnoles , ce sont au moins trois MAE supplémentaires qui ont été validés et appliqués en moins de deux mois . De plus en plus de militants basques vivent aujourd’hui avec la menace permanente de se voir remettre une citation à comparaître et une validation de MAE . La semaine dernière , huit jeunes appartenant à l’organisation SEGI ( mouvement révolutionnaire de la jeunesse basque interdit par le gouvernement espagnol mais légal de ce coté des Pyrénées ) originaires du Pays Basque sud et menacés par le MAE , ont décidé de s’afficher publiquement en occupant la salle Bentaberri d’Ispoure pour dénoncer l’emploi du MAE comme arme des Etats bourgeois européens contre les militants révolutionnaires . Cette semaine , il n’en reste plus qu’un en liberté ! Les Etats bourgeois impérialistes feront tout pour maintenir un tel instrument d’oppression .

Aujourd’hui , les Etats français et espagnol se servent du Pays Basque pour expérimenter ce qu’ils , et d’autres Etats avec eux , feront demain , à savoir livrer l’ensemble des militants révolutionnaires réfugiés dans les différents pays à la répression policière et à la justice de leur Etats d’origine , justice servant les intérêts des capitalistes , des impérialistes . Le mandat d’arrêt européen , en tant qu’épée de Damoclès suspendu au-dessus de la tête de tout homme et de toute femme combattant les bourgeois et leurs Etats doit être abrogé et ne le sera que par la lutte .

La Jeunesse Communiste Marxiste-Léniniste adresse ses sincères salutations aux militants de SEGI en lutte contre le MAE et sa solidarité avec l’ensemble des victimes de ce décret ainsi qu’avec tout militant qu’il menace ou menacera demain .

 

Devant la menace que représente le mandat d’arrêt européen pour les droits civils et politiques , la JCML se joint aux camarades de SEGI et exige son abrogation ainsi que l’arrêt immédiat des poursuites en cours et la libération des militants de SEGI .

 

 

 

Le Vendredi 04 Mars ,

Direction centrale de la JCML

 

Drapeaux-Basques-et-Communistes-Berlin-2010-manifestation-R

Partager cet article
24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 18:43

Pour l’arrêt des poursuites envers les jeunes de Segi

Pour l’abrogation du mandat d’arrêt européen

Sjeanpieddeport.jpg 

 

Suite aux rafles de ces derniers mois en Pays Basque Sud, de jeunes militantEs de Segi (organisation interdite dans l’état espagnol mais légale dans l’état français) de nationalité espagnole se sont réfugiéEs au Nord. Dénonçant la répression, ils-elles entendent ainsi continuer leur action politique, qu’ils-elles ont toujours menée de façon publique. Ces huit jeunes risquent d’être sous le coup d’un mandat d’arrêt européen. Comme pour Aurore Martin, les libertés élémentaires que sont les droits d’expression, de réunion, d’opinion sont bafouées. PoursuiviEs pour leur appartenance à Segi, ils-elles risquent l’extradition vers un état où sévissent juridictions d’exception et torture.

Nous soussignéEs :

-       affirmons notre soutien aux jeunes de Segi. Nous refusons qu’ils soient remis aux autorités espagnoles et exigeons l’arrêt des poursuites à leur encontre.

-       dénonçons le mandat d’arrêt européen comme une mesure liberticide permettant aux états de museler les oppositions politiques. Aujourd’hui le Pays Basque sert de laboratoire. Demain le mandat d’arrêt européen peut s’appliquer ailleurs. Nous exigeons son abrogation.

 

Février 2011

 

quareuropbasq.jpg

Partager cet article
20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 20:23

tunisie-manifestation-10373778fyoxq_1713.jpg

DECLARATION  DU ROCML

 

Le sacrifice du jeune martyr tunisien Mohamed Bouazizi, le 19 décembre 2010 a marqué le début d’un formidable soulèvement du peuple tunisien qui a contraint le tyran Ben Ali à abandonner le pouvoir et à se réfugier chez l’un de ses semblables dans la péninsule arabique.

Au lendemain de cet évènement, et sans doute encouragé par cette première victoire populaire, le peuple égyptien se soulevait à son tour et, au bout de 18 jours, les millions de manifestants rassemblés dans la rue jour après jour et jour et nuit, au Caire et dans d’autres grandes villes parvenaient à pousser hors du pouvoir Moubarak.

Le ROCML apprécie ces victoires comme un premier pas décisif dans la lutte des peuples tunisien et égyptien dans leur combat pour leur émancipation nationale, politique et sociale. Un premier pas, parce que les raisons pour lesquelles les peuples se sont soulevés sont loin d’être toutes satisfaites.  Un premier pas décisif parce que cette première victoire apporte la preuve que lorsqu’elles le décident, les masses sont capables de faire reculer un pouvoir dictatorial.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, d’autres soulèvements se préparent et se produiront sans doute dans d’autres pays d’Afrique du nord et du proche et moyen orient, élargissant et approfondissant le front de lutte des peuples.

Le ROCML a soutenu, soutient et soutiendra les luttes des peuples pour leur émancipation, quel que soit leur niveau immédiat. En même temps, il appuiera les organisations révolutionnaires à l’œuvre dans ces luttes et notamment les organisations communistes marxistes-léninistes.

 

LES CAUSES DES SOULEVEMENTS

 

Les soulèvements populaires de Tunisie et d’Egypte, de même que les luttes qui s’organisent en Algérie, au Maroc et dans d’autres pays d’Afrique et du Proche Orient ont pour cause le caractère insoutenable de la paupérisation des masses associée à  l’oppression politique et policière brutale exercée par des pouvoirs fascistes aux mains d’une bourgeoisie d’Etat, prédatrice et maffieuse ayant des intérêts liés aux activités des divers pays impérialistes.

L’écart grandissant entre la richesse d’une minorité détenant le pouvoir politique et économique et la misère des masses prolétariennes et paysannes ne pouvait plus durer. Des luttes ouvrières éclataient de manière dispersée. Le feu couvait sous la braise. Il a suffi d’une étincelle pour que la plaine s’embrase. La petite et moyenne bourgeoisie (intellectuels, professions libérales, petits producteurs, petits commerçants et artisans) exclues et victimes du système d’appropriation des richesses par la grande bourgeoisie compradore s’est spontanément ralliée à la révolte des prolétaires, ouvriers et jeunes chômeurs, pour constituer un puissant front contre la dictature. En même temps, cette petite et moyenne bourgeoisie a fixé les limites politiques et sociales du mouvement, en l’absence d’une avant-garde révolutionnaire constituée et liée aux travailleurs, capable de porter les objectifs au-delà du départ des dictateurs. Quand les premiers objectifs démocratiques ont été atteints, les couches moyennes sont rentrées chez elles et les éléments les plus radicaux et les plus conscients se sont retrouvés isolés et sans possibilité de poursuivre le soulèvement.

 

QUELLES TRANSITIONS ?

 

Face aux soulèvements, la question posée aux dictatures et aux classes dirigeantes fut quelle méthode utiliser pour sauver leur pouvoir et leur domination sociale.

Dans la première phase des soulèvements, c’est la solution classique qui a été appliquée, c’est-à-dire, la répression violente avec l’objectif de mater la rébellion et de maintenir intact les pouvoirs en place. Cette solution a reçu l’appui et même des propositions de contribution de l’impérialisme français notamment. En Tunisie et en Egypte, c’est la police qui a été chargée de cette tâche, l’armée n’intervenant pas directement et restant ainsi un recours.

La répression policière n’étant pas parvenue à mater le soulèvement et celui-ci devenant de plus en plus massif et déterminé, se posa alors concrètement le rôle de l’armée. Fallait-il que celle-ci intervienne militairement pour écraser la révolte, au prix d’un bain de sang ?

 

LA STRATEGIE AMERICAINE

 

C’est sur cette question que s’est jouée la partie dans laquelle s’était déjà invité le facteur extérieur, c’est-à-dire les pressions et les directives des puissances impérialistes et en particulier des USA.

Les émissaires militaires d’Obama ont effectivement très rapidement pris en main le cours des évènements, laissant à l’UE et en particulier à la France les conséquences désastreuses de leur appui inconsidéré à Ben Ali d’abord, à Moubarak ensuite, c’est-à-dire leur mise hors-jeu.

En quoi a consisté la stratégie américaine ?

a) Pousser les dictateurs vers la sortie, c’est-à-dire sacrifier la partie la plus visible de l’iceberg de la bourgeoisie compradore dans l’appareil d’Etat et dans l’économie sous forme d’une épuration sélective (éliminer les plus connus et les plus haïs), pour donner en partie satisfaction aux revendications de la foule afin de faire tomber la révolte,

b) Ne pas faire intervenir l’armée et même la faire apparaître du côté du peuple, pour gagner sa sympathie et son soutien,

c) Et enfin confier le pouvoir à cette armée sous son contrôle pour conduire la transition « démocratique », c’est-à-dire de l’illusion démocratique (changement de personnel gouvernemental, épuration de la police, des administrations, légalisation des partis, organisation d’élections...)

Le plan des américains a fonctionné avec succès. L’armée, pilier central de l’appareil d’Etat détient le pouvoir politique en Tunisie comme en Egypte. Les liens renforcés de la hiérarchie de ces pouvoirs militaires avec les USA vont faire de ces derniers les partenaires privilégiés du pillage impérialiste et des premiers les exécutants de la stratégie géopolitique régionale du Pentagone.

Dans les rivalités inter-impérialistes pour le repartage du monde, les USA ont pris un nouvel avantage sur l’UE et surtout sur la France qui voit son influence reculer partout dans son ancienne sphère d’influence. Ce progrès des USA aiguisera d’autres rivalités inter-impérialistes dans l’espace afro-arabe, avec les impérialismes émergents notamment.

 

ET MAINTENANT ?

 

Après leur première victoire, les peuples doivent s’attendre à des lendemains qui déchantent. Quand ils constateront que leurs principales revendications économiques et sociales ne sont pas satisfaites et que leur misère reste la même ou pire, s’aggrave, ils vont reprendre la lutte et ils auront en face d’eux un même pouvoir répressif et des appareils syndicaux vendus aux exploiteurs.

La nature de la transition deviendra alors claire : celle d’une dictature bourgeoise ouverte à une dictature bourgeoise  « modernisée », avec un décor « démocratique » pour dissimuler l’appareil répressif policier et militaire.

Pour les éléments les plus conscients et les plus combatifs issus du premier soulèvement, il deviendra clair que la construction d’une avant-garde organisée, communiste marxiste léniniste, est la tâche à laquelle il faut se consacrer pour transformer les soulèvements spontanés en révolution.

Les faits ont donné raison au matérialisme historique, au marxisme-léninisme.

Pas de victoire de la révolution sans un parti communiste porteur des objectifs de classe du prolétariat, pas de victoire de la révolution sans destruction de l’Etat bourgeois par l’insurrection dirigée par ce parti communiste.

 

CONCLUSION

 

Grâce à leur lutte massive, courageuse, déterminée, et au sacrifice de leurs martyrs, les peuples de Tunisie et d’Egypte ont réussi à déboulonner les dictateurs Ben Ali et Moubarak. C’est un premier pas vers leur émancipation totale nationale, politique et sociale.

De cette expérience et de ses enseignements naîtront les réponses aux questions posées par la suite du processus révolutionnaire dans ces pays et dans d’autres.

Après celle des luttes de libération nationale contre le colonialisme au vingtième siècle, la deuxième vague des soulèvements des peuples dominés par le néocolonialisme impérialiste et les dictatures à leur solde est en marche. Aucune force réactionnaire ne pourra l’arrêter.

 

Le devoir des communistes de France est de construire des liens de solidarité internationaliste entre le prolétariat de la métropole et les peuples en lutte contre leur ennemi commun, l’impérialisme. Il est de faire entrer dans la vie le grand mot d’ordre du Manifeste du Parti  Communiste :

 

PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ VOUS !

 

 

Le Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes Léninistes ( ROCML )

 

Le 20 février 2011

Partager cet article
29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 15:12

COMMUNIQUé DE LA JCML

SUR LE COMPORTEMENT DE LA POLICE «REPUBLICAINE»

 

Suite à l’arrestation de trois jeunes roumaines par la police de Pau, la JCML a protesté contre ce qu’elle a appelé une interpellation abusive des forces de l’ordre. Le syndicat majoritaire de la police  a rappelé sa légitimité et son caractère de défenseur de la République.

 

Nous aimerions aussi rappeler le caractère «démocratique» de cette même police lorsque celle-ci a arrêté trois jeunes étudiants dans les luttes contre la LRU avec mise en garde à vue abusive sans aucune justification, lorsque celle-ci a tenté ou réussi à expulser des étudiants comme Sitti et Louise ou comme ce jeune marocain,  Fahd, qui en pleine période d’examen a été gentiment reconduit à la frontière. Rappelons-nous des manœuvres policières dans le quartier du Hédas, avec bombes lacrymogènes et autres artifices pour faire valoir sa toute puissance. Nous ne déplorons pas la stigmatisation à outrance des forces de l’ordre «républicaines» lorsque celles-ci s’en prennent à des ouvriers qui luttent pour un salaire meilleur comme ce fut le cas à l’usine de Lindt à Oloron ! Les syndicats de police se détachent dans leur communiqué de toute similitude d’avec les polices comme la Stasi ou le KGB et là nous tombons d’accord, car selon nous, les actes de cette police nous font plus penser à la police de Vichy avec les rafles et les répressions contre le mouvement de la jeunesse ou ceux des ouvriers ! Le cas de Papon promu sous la République préfet de police de Paris est en ce sens un « exemple » ! Nous n’y pouvons guère si l’histoire a confirmé ces faits.

 

Les intimidations, les humiliations, les stigmatisations dont sont victimes les jeunes des quartiers populaires, les ouvriers et militants de la part de la police vont continuer à renforcer dans notre camp la haine des forces de l’ordre qui ne défendent nullement l’idée de la République mais bien la propriété privée et appliquent avec tant de zèle, les politiques xénophobes et oppressives d’un gouvernement réactionnaire.

 

Nous dénonçons l’obsession de ces mêmes policiers à s’en prendre encore et toujours à ceux d’en bas alors que les patrons, eux, voyagent de pays en  pays, se faisant dérouler le tapis rouge sans qu’ils ne soient nullement inquiétés d’avoir ou non des papiers !

 

Ces trois jeunes filles sont relâchées, et nous nous en félicitons. Leur crime serait alors d’avoir menti sur le fait qu’elles soient sourdes et muettes. Si l’on peut condamner des personnes pour mensonges, messieurs les policiers, allez directement à l’Elysée, il y a là bas le plus grand menteur de la France.


 logo officiel JCML

 

La JCML de Pau le 29/01/2011

Partager cet article
26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 21:11

Ce matin à 11 heures 30, nos militants de la Jeunesse communiste marxiste léniniste procédaient à la vente de notre journal l'Étoile Rouge dans la rue Serviez lorsque la police est intervenue pour interpeller trois jeunes femmes qui faisaient signer des pétitions pour sourds et malentendants et récoltaient de l'argent. L'intervention s'est faite au milieu des passants et les jeunes femmes ont été amener dans la voiture de la police menottées.

Face à ces interpellations abusives, nos militants sont intervenus car il était clair qu'il s'agissait de sans papiers. Ils ont tenté de rassembler les passants pour dénoncer ces arrestations d'immigrés. La police est alors intervenue contre nos camarades stipulant qu'il ne s'agissait pas de sans papiers mais de roumaines. Le motif alors invoqué était escroquerie en récoltant de l'argent avec leur pétition. Ils nous ont alors menacé de nous embarquer au poste si nous essayions de nous interposer ou de mobiliser des gens pour leur soutien.

 

La jeunesse communiste marxiste léniniste apporte son soutien à tous les sans papiers qui subissent la répression de l'Etat policier, et ce quelle que soit leur origine. La police les accuse d'escroquerie mais comment ces sans – papiers peuvent survivre autrement qu'en essayant de récolter de l'argent pour se nourrir, faire vivre leurs familles. Nous dénonçons les réseaux mafieux qui peuvent tirer profit de la misère et s'enrichir, de même que nous combattons les capitalistes qui utilisent les travailleurs immigrés pour faire le sale boulot. La police ne choisit les sans – papiers au hasard: les escrocs capitalistes qui se déplacent de pays en pays et sans papiers ne sont jamais dérangés. On voit bien quelle catégorie d'immigrés est réprimée, c'est celle qui subit la misère et travaille pour vivre!

 

En tant que communistes, nous affirmons qu'il n'y a pas de division entre les prolétaires de France et les prolétaires immigrés. Nous travaillons à les unifier sur la base de leur intérêt de classe pour combattre leur ennemis réel, la bourgeoisie.

 

COMBATTONS LA REPRESSION SUR LES SANS PAPIERS !

AVEC OU SANS PAPIERS, UNITE DE CLASSE CONTRE LE CAPITAL!

Partager cet article
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 09:15

 

SALUT ET SOUTIEN AU PEUPLE TUNISIEN

 

      Manif Tunisie Marseille 15-01-2011 032

(photo tiré de la photothèque du mouvement social)

 

Ben Ali, le despote mafieux qui a imposé sa dictature au peuple tunisien pendant vingt trois ans, qui durant ces longues années a pillé les richesses de la Tunisie pour le compte d’une bourgeoisie d’Etat compradore liée à l’impérialisme français, s’est enfui, comme un voleur qu’il est, le 14 janvier 2011.

La Voix des Communistes salue cette grande victoire du peuple tunisien et de sa jeunesse héroïque qui ont osé affronter jour après jour durant près d’un mois les balles de la police fasciste du tyran, jusqu’à sa fuite honteuse en Arabie Saoudite.

La misère, le chômage, l’absence d’avenir pour la jeunesse et la répression policière ne pouvaient plus durer. Le 19 décembre 2010, à Sidi Bouzid, l’immolation par le feu d’un jeune diplômé au chômage contraint de vendre quelques marchandises pour survivre et dont le petit étal venait d’être détruit par la police, fut l’étincelle qui entraîna la révolte générale.

Désormais, avec la date du 19 décembre, le nom de Mohamed BOUAZIZI restera dans l’histoire du peuple tunisien comme celui du premier martyr de la révolte populaire qui a chassé Ben Ali de Tunisie.

Après Mohamed BOUAZIZI, des dizaines d’autres martyrs sont tombés sous les balles et sous les coups des bandes armées de la dictature.

La Voie des Communistes honore leur mémoire.

Maintenant, l’histoire de la Tunisie est à la croisée des chemins.

Devant la force du peuple, Ben Ali a déguerpi avec sa famille et ses proches. Mais cette victoire ne doit pas masquer les manœuvres de la bourgeoisie bureaucratique compradore pour garder le pouvoir et maintenir sa domination économique et sociale sous des formes plus « démocratiques », encouragée en cela par leurs conseillers impérialistes français.

L’appareil d’Etat est intact. L’armée, la police et les nouveaux représentants du pouvoir politique restent en place. Fouad MEBAZAÂ, le président du parlement qui fait maintenant office de président de la république, est le chef du parti de Ben Ali, le RCD, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique ( ! ).

La mission de MEBAZAÂ est de tenter de perpétuer par la carotte et le bâton le régime de Ben Ali sans Ben Ali.

La carotte, c’est l’installation d’une démocratie plus ouverte aux partis dits d’opposition ( opposition bourgeoise social-démocrate bien sûr ) et des promesses d’amélioration des conditions d’existence des masses. Le but escompté : gagner du temps et apaiser la colère du peuple. Ils peuvent compter pour cela sur la collaboration de tous les partis opportunistes réhabilités.

Le bâton, c’est la répression au cas où la carotte ne marcherait pas, au cas où le peuple ne serait pas dupe de la manœuvre et se fixerait comme nouvel objectif la chute du nouveau pouvoir et l’instauration d’une démocratie véritable, c’est-à-dire un pouvoir populaire.

Dans quel sens les masses vont-elles orienter l’avenir proche ? Vers une pause ? Vers une reprise rapide du mouvement revendicatif et politique ? Nous ne pouvons pas le prédire.

Quoi qu’il en soit, une brèche a été ouverte dans la dictature. Il s’agit de l’élargir et d’utiliser toutes les possibilités nouvelles pour préparer les prochaines luttes du peuple, celle de demain ou d’après demain, pour construire et renforcer l’organisation révolutionnaire du prolétariat et des masses populaires sous la direction des communistes marxistes léninistes de Tunisie.

Après celle de la deuxième moitié du vingtième siècle, la deuxième vague des soulèvements des peuples du Maghreb et d’Afrique Noire contre le néocolonialisme et les dictatures à leur solde est en marche.

Aucune force réactionnaire ne pourra l’arrêter.

 

Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes Léninistes - France- le 15 Janvier 2011

Partager cet article
18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 09:15

 manif4_diapositive_normal.jpg

 

 

POUR LUTTER CONTRE LES FASCISTES

LUTTONS POUR LA REVOLUTION !

 

 

 

Le weekend du 15 janvier se tient le congrès du Front National à Tours. Les organisations de « gauche » appellent à contre manifester, comme elles appellent systématiquement à le faire contre le Front National. La JCML appelle elle aussi la jeunesse à se mobiliser contre le FN.

 

Mais les diverses mobilisations contre le Front National organisées par les diverses composantes de « la gauche » ne sont pas dans l'intérêt populaire mais dans celui unique de leurs objectifs électoralistes et sont inefficaces.

 

Aujourd’hui, dire à la télé que « la délinquance, ce sont les noirs et les arabes », comme Eric Zemmour ne choque plus personne. Les déclarations d’André Gérin, député du PCF de Vénissieux, de Valls du PS ne valent pas mieux que celles d’Eric Zemmour. Plutôt que de lutter fermement contre les idées fausses, certains confortent les masses dans les opinions xénophobes qu'une partie d'entre elles peuvent exprimer. Nous n’avons guère entendu ces organisations apporter un autre point de vue que celui du gouvernement sur le débat sur l’identité nationale de l’année dernière.

 

D’autre part, de nombreux groupes fascistes se développent hors du FN, par exemple les jeunesses identitaires et les militants de ces organisations agressent et ratonnent immigrés, supposés comme tels et militants de gauche, comme c’est le cas à Tours. Espérons que la mobilisation de ce 15 Janvier permette aux militants progressistes de Touraine de s’organiser pour lutter contre les fascistes.

 

Pour finir, c’était bien la peine d’appeler à voter Chirac en 2002 si c’est pour que continue d'être appliquée la même politique anti-immigrés, xénophobe, par les différents gouvernements qui se succédént !

 

Pourquoi un tel échec ?

 

Avec l'approche des élections, les partis bourgeois, systématiquement, brandissent un danger fasciste pour s'en servir d'épouvantail et nous pousser à voter pour eux. Pour eux, cette manifestation, comme son congrès pour le FN, participe à une mise en scène électoraliste, une mascarade. Elle vise à nous faire croire que notre choix élecotral aura un impact important sur les politiques qui seront menées. Comme si ce processus électoral n'avait pas déjà prouvé son incapacité à changer quoi que ce soit pour nous ! Quel que soit le parti porté au pouvoir par les élections, il continuera à mettre en place un plan d'austérité et nous continuerons à subir l'exploitation patronale et la répression ! Tous appartiennent au même camp, celui de la bourgeoisie, tous servent le capitalisme !

 

Les organisations bourgeoises sont incapables d’avoir un discours cohérent concernant les idées et les groupes fascistes. Elles refusent d’aller plus loin qu’une condamnation morale des idées fascistes et des groupes fascistes. Elles sont incapables d’expliquer aux travailleurs pourquoi le racisme va à l’encontre de leurs intérêts.

 

Or, le fascisme, c’est la dictature ouverte et terroriste des capitalistes les plus chauvins et les plus réactionnaires sur les travailleurs. Il est instauré en cas de danger révolutionnaire ou pour mobiliser le peuple pour la guerre. C’est du capitalisme que naissent naturellement les idées réactionnaires, les groupes fascistes.

Qui ne remet pas en cause le système capitaliste jusqu'à son renversement et ne soutient pas jusqu'au bout le prolétariat dans la lutte des classes sera amené à rester passif, à soutenir la répression voire à réprimer lui-même le prolétariat. En voulant gouverner dans un système capitaliste, les organisations de gauche sont amenées à mener les mêmes politiques réactionnaires, xénophobes, racistes. Voilà qui explique leur gêne; malgré leurs tentatives de se refaire une virginité en appelant à des mobilisations telles que celles de Tours, ils restent les ennemis de la grande majorité des travailleurs.

 

Nicolas Sarkozy est également taxé de fasciste par des organisations de gauche et d’extrême gauche. D’autres crient à la « fascisation », au « fascisme moderne ». Si Nicolas Sarkozy ne représente pas un danger fasciste, dans un contexte où le capitalisme est en train de péricliter, la politique menée par l’Etat est forcément réactionnaire. Le capitalisme ne peut plus amener de progrès aux travailleurs, il est donc amené à les réprimer dans le cadre normal de la démocratie bourgeoise.

 

La gauche tente d’agiter le spectre d’un hypothétique danger fasciste et la nécessité de sauvegarder la démocratie bourgeoise et son processus électoral en votant pour elle. C’est sur un combat d’arrière garde qu’elle nous amène. Car l’étape, aujourd’hui, est à la lutte pour détruire le capitalisme et le pouvoir de la bourgeoisie, à la lutte pour la révolution.

 

Que devons nous faire ?

 

S’organiser ou agir uniquement en tant qu’antifascistes, c’est se cantonner à s’attaquer à un des symptômes du dépérissement du capitalisme.

 

Bien sûr; nous devons mener une agitation propre à repousser les idées racistes et réactionnaires parmi les classes populaires. Si besoin, nous devons aussi nous défendre, défendre les travailleurs et organiser leur autodéfense contre les agressions fascistes, empêcher le développement des groupes fascistes.

 

Mais la lutte contre les fascistes n'est qu'une partie de la lutte des classes. Le meilleur moyen de lutter contre la réaction et la montée des idées fascistes, c'est de redonner au prolétariat conscience de lui-même, de ses intérêts, fondamentalement contraires à ceux de la bourgeoisie, et de la nécessité d'abattre le système capitaliste. C'est de l’organiser le plus largement possible. Nous devons mener la lutte politique pour la révolution. Cela exige du mouvement révolutionnaire qu’il reparte à la conquête du terrain politique dans son ensemble, qu’il soit beaucoup plus fort qu’il ne l’est actuellement, plus organisé.

 

Pour pouvoir mener ce combat, la jeunesse a besoin du savoir apporté par les expériences révolutionnaires passées, d’accumuler des forces pour construire une organisation révolutionnaire pour mener la révolution dans l’Etat français. C’est ce que se propose de faire la JCML et le ROCML. Rejoignez nous !

 

 


 

 

Partager cet article