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18 décembre 2017 1 18 /12 /décembre /2017 20:05

Article de la VDC n°22 à retrouver ICI

UNE ATTAQUE GENERALE CONTRE LE MONDE DU TRAVAIL

Depuis son élection en mai, Macron a accéléré la cadence des contre-réformes car pour les monopoles (le grand capital) cela ne va pas assez vite. Alors que le « président des riches »  vient de conclure la loi travail XXL, il veut d’ores et déjà s’attaquer à la formation professionnelle, à l’assurance chômage et dès l’été prochain aux retraites.

Il y a clairement une accélération de mesures réactionnaires, une avalanche désastreuse de mesures anti-ouvrières et d’avantages prodigieux pour la bourgeoisie !

Baisse des APL et des subventions pour les habitats populaires ; la fin des contrats aidés ; la loi travail XXL bien sûr ; l’augmentation de la CSG ; le gel des salaires des fonctionnaires et la suppression de 120 000 d’entre eux; de nouveaux contrats précaires et tout ce qui va arriver !

Dans le même temps pour le patronat : fin des cotisations sociales avec le transfert du CICE ; fin de l’Impôt Sur la  Fortune ; la liberté de déréguler le code du travail entreprise par entreprise etc.

S'ajoute à tout cela un mépris dans les paroles de Macron et son gouvernement à l’encontre des travailleurs et particulièrement contre ceux qui luttent ! Nous serions des fainéants, des extrémistes, des cyniques, des gens qui veulent rester dans le passé attachés à des mesures d’un autre temps, des jaloux des riches, qui foutent le bordel au lieu de chercher du boulot. Nous sommes insultés et Macron tente de nous monter les uns contre les autres, de diviser encore plus les travailleurs.  C’est un mépris honteux de la classe ouvrière et il nous incombe à nous, militants, de lui démontrer que renverser sa société pour instaurer le pouvoir des travailleurs n’a rien de vieillot mais va au contraire dans le sens de l’histoire pour enfin mettre un terme à cette escalade réactionnaire et donc à l’exploitation de l’Homme par l’Homme.

UNE MOBILISATION EN ORDRE DISPERSÉE, LIMITÉE

 

Malgré toutes les mesures contre le peuple, la lutte reste limitée pour le moment, ne s’élargit pas, ne se massifie pas et l’unité ne se met pas en place. Depuis la rentrée on peut lister :

  • Le 12 et le 21 septembre : journées interprofessionnelles à l’appel de la Cgt, Sud, FSU.
  • La 3ème semaine de septembre : appel à la grève reconductible intersyndicale chez les routiers.
  • Le 28 septembre : les retraités
  • Le 10 octobre : journée des fonctionnaires en intersyndicale
  • Le 13 octobre : la métallurgie
  • Le 19 octobre : journée interprofessionnelle à l’appel de la Cgt, Sud.

On observe un émiettement complet. Certaines fédérations de métier appellent seules dans leur coin à la lutte, il n’y a aucune possibilité de trouver des journées interprofessionnelles qui réunissent l’ensemble des grands syndicats, un nombre de manifestants et de grévistes très loin de certaines mobilisations antérieures, des journées éparses sans continuité entre elles.

Comme c’est parti, ce n’est pas une mobilisation à la hauteur des attaques que nous subissons qui se met en place.  Il faut dire que le patronat et le gouvernement ont savamment organisé la division par l’achat de certains représentants syndicaux nationaux. La lutte politique est absente depuis des décennies. Il existe donc un retranchement syndical autour de revendications locales d’entreprises ou autour d’un corporatisme fort.  Au contraire, la lutte politique permettrait de relier toutes ces luttes et mobilisations vers un objectif politique supérieur : le renversement du capitalisme.

 À l’époque où le capitalisme rentre dans une crise sans précédent et s’y enfonce inexorablement, le prolétariat a un besoin vital de trouver son indépendance politique.

LA LUTTE POLITIQUE POUR LA RUPTURE RÉVOLUTIONNAIRE

Pour se débarrasser du capitalisme nous pensons que les travailleurs doivent se débarrasser de leurs illusions ou des concepts imposés par la propagande du capitalisme car il n’y a jamais eu des morales de maîtres et des morales d’esclaves mais que des morales établies par les maîtres pour les esclaves.

Pour se débarrasser de cette servitude, les travailleurs doivent s’intéresser à la question politique générale. Est-ce que je suis exploité ? Pourquoi ? Comment mettre fin à cette exploitation ? Certains pensent déléguer leur pouvoir politique à un super président tous les cinq ans. Pourtant, si le prolétariat ne fait pas de politique il est contraint de subir celle des autres, celle qui conduit à l’austérité, à la régression, d’une façon ou d’une autre à une politique pro-capital. Il y a ceux, dégoutés par la "politique politicienne", qui se trouvent hors jeu des questions politiques, qui sont lassés et préfèrent à ce titre l’apolitisme.

Pourtant, si nous voulons avancer sur les questions essentielles comme celles de la révolution, c’est à nous de faire de la politique, de la politique révolutionnaire. N’attendons pas que cela tombe du ciel ou que cela vienne d’un messie quelconque. Faisons notre politique qui est en rupture révolutionnaire avec toutes les autres.

Au final, les salariés dans la lutte syndicale ou dans la lutte contre le capitalisme doivent opérer une rupture révolutionnaire, c'est-à-dire rompre avec toutes ces idées qui amènent à penser qu’un autre capitalisme est possible, que l’on pourrait le reformer, le rendre « social », ce qui nous oblige dans les luttes actuelles à rester dans les limites, les frontières du capitalisme. Si au contraire, nous opérons dans nos consciences et notre pratique cette rupture révolutionnaire, nous pourrons dépasser ces limites du capitalisme et proposer à l’ensemble des masses populaires une nouvelle solution, radicale : une nouvelle société.

La rupture révolutionnaire conduit à rompre avec le réformisme, le parlementarisme, etc. comme théories qui ne font pas avancer la lutte du prolétariat en la laissant dans l’impasse du capitalisme. La rupture révolutionnaire oblige les travailleurs en lutte à ne plus se limiter aux revendications dites économiques (d’augmentation de salaire, etc.) mais à revendiquer le pouvoir même, pas seulement celui dans l’entreprise mais celui de toute la société. La rupture révolutionnaire contraint les ouvriers conscients à s’organiser, plus uniquement dans les syndicats mais dans le Parti politique de la classe ouvrière.

La lutte ou les luttes actuelles, et celles qu’il va falloir mener dans les prochaines années au vue du calendrier de Macron, ne pourront, à la lumière de ces derniers éclaircissements, apporter au mieux que des victoires sporadiques. Pour apporter le pouvoir à la classe ouvrière en France ; pour opérer cette rupture révolutionnaire, seule issue qui permettra de mettre un terme à la misère, au chômage, à la barbarie, la guerre, aux problèmes du logement, etc., les marxistes-léninistes doivent se rassembler et gagner au combat politique les militants de combat, les militants avancés qui font leur preuve dans toutes les luttes locales et parcellaires.

NON LA CGT N’EST PAS ISOLÉE, MOBILISONS A LA BASE !

Seul un rapport de force puissant porté par une conscience politique anticapitaliste peut faire reculer ce gouvernement. Dans cette mobilisation, la CGT a un rôle essentiel dans l’organisation de la lutte. La CGT n’est pas isolée contrairement à ceux que veulent faire croire les grands médias. C’est elle qui porte les revendications justes qui sont celles d’une majorité de travailleurs. Dans ces manifestations les travailleurs se sont unis sur le mot d’ordre : « ne rien lâcher face aux mesures antisociales ».

Chaque travailleur conscient de la nécessité d’organiser un rapport de force favorable aux travailleurs face au gouvernement, a pour tâche de mobiliser ses collègues à la base, entreprise par entreprise. Ce n’est pas en regroupant les syndicalistes de lutte hors des structures syndicales, hors des entreprises que ce rapport de force pourra se construire, même si ces regroupements paraissent plus radicaux. C’est une erreur de couper le corps militant des syndicats du reste des masses des entreprises.  La CGT, est la seule organisation où l’on trouve des militants et courants plus combattifs, des éléments avancés pour défendre les travailleurs même si la confédération CGT reste sur des positions réformistes qui limitent ses objectifs et sa volonté de lutter. Seule la lutte de classe peut conduire à un succès et dépend du niveau de conscience et d’organisation. Aujourd’hui la classe ouvrière doit relever le défi et mener la lutte politique contre le gouvernement Macron en sachant que demain la classe ouvrière sans son parti marxiste-léniniste, ne pourra ni défendre ni préserver durablement les victoires qu’elle peut obtenir.

La grève généralisée  ne se décrète pas par slogan. Elle se construit à la base, dans les entreprises, dans les quartiers. Comment bloquer l’économie si la majorité des salariés des lieux de production ne s’engagent pas dans la lutte et la grève ? C’est dans les entreprises, dans les universités, dans les lycées que doivent se tenir les assemblées générales. C’est là qu’il est nécessaire de convaincre la base des salariés, la masse des étudiants et des lycéens que cette loi travail est contraire à leurs intérêts. Si on n’est pas prêt à s’engager à une lutte plus dure, les travailleurs perdront beaucoup. Il est important de lier les revendications locales aux revendications nationales. Obtenir localement satisfaction tout en luttant à une autre échelle peut donner confiance et détermination. Les luttes se multiplient. Participer à chacune d’entre elles, organiser la solidarité et tisser des liens entre elles est plus que jamais nécessaire. Faire en sorte que les luttes isolées entrent dans la lutte politique d’ensemble contre ce gouvernement, voilà la tâche des communistes.

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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 11:33

Article à retrouver ICI dans notre journal

 

En ce début de quinquennat Macron, le gouvernement s’affiche clairement comme l’état-major de combat de la bourgeoisie. Il mobilise toutes les ressources de l’État pour consolider la domination du Capital sur la société par toutes sortes de cadeaux fiscaux, de lois pour organiser l’exploitation accrue des travailleurs. Le gouvernement tente aussi d’affaiblir les capacités d’organisation et de résistance des travailleurs. Les conséquences concrètes pour ces derniers sont la dégradation de leurs conditions de vie, la diminution du salaire réel, des retraites, l’aggravation de la concurrence entre travailleurs sur le marché du travail. Les mythes d’un « État providence » au-dessus des classes, de l’égalité entre les « citoyens » volent en éclat devant une lutte de classe féroce menée par la classe bourgeoise contre les travailleurs.

 

Sous le capitalisme impérialiste, les monopoles veulent assurer un profit maximum.  Ceux-ci ne peuvent le faire qu’en organisant l’exploitation toujours plus féroce des travailleurs en leur prenant une part toujours plus importante du produit de leur travail. Si la machine grippe, l’existence même du capitalisme est en danger. Quand les profits menacent de diminuer, les gestionnaires des entreprises comme de l’Etat n’ont pas d’autre choix que de prendre des mesures drastiques pour préserver leurs sacrés-saints bénéfices garantir les fondements de l’exploitation capitaliste. C’est tout le sens de la politique de ce gouvernement et de ses prédécesseurs.  Voilà pourquoi les mêmes politiques anti-sociales ont été appliquées durant ces dernières années, quelle que soit la famille politique bourgeoise au pouvoir, de droite, de gauche. Ce n’est pas en changeant les personnes comme le défendent les « dégagistes », ce n’est pas en « moralisant » la vie politique que cela peut changer. Le gouvernement est tout entier soumis aux exigences de la bourgeoisie. 

 

  De plus en plus, il existe une prise de conscience syndicale mais aussi politique. Cela est nouveau et positif. Mais pour quelle politique ? Les courants « populistes » et réformistes qui ne sont pas au pouvoir surfent sur le mécontentement du peuple pour proposer une politique qui met en avant de fausses mesures « antisystème », dénoncent la finance, souhaitent transformer la société sans toucher aux lois fondamentales du capitalisme. Ces politiques qui ne s’attaquent pas au capital doivent être rejetées. Seule une politique anticapitaliste menée par les éléments les plus conscients du prolétariat et organisée en conséquence peut amener les travailleurs à construire des batailles victorieuses pour faire payer le capital jusqu’à la victoire totale sur la classe exploiteuse.

 

Face à cette offensive du capital, les travailleurs et les syndicalistes ne restent pas sans réagir. Ils luttent partout avec courage et continuité autour de luttes locales et nationales. Dans ces mobilisations, de nombreux travailleurs prennent conscience que face à la détermination, l’organisation et les moyens de la bourgeoisie, il est nécessaire de passer à un niveau supérieur d’organisation et de lutte. Ils prennent conscience qu’il faut rompre avec la voie de la « concertation » avec le patronat, avec celle des « partenaires sociaux » qui entraine le mouvement des travailleurs à l’échec.  Cette époque de négociation des miettes du gâteau est révolue, mais les directions syndicales continuent à s’accrocher à cette politique de collaboration de classe, plutôt qu’à organiser la lutte classe contre classe face au gouvernement Macron.

 

C’est la bourgeoisie en menant la lutte de classe qui creuse sa propre tombe et pousse les travailleurs à adopter une politique radicalement différente des politiques actuelles. Cette politique devra se libérer de toutes les illusions réformistes. Depuis quelques semaines, les dirigeants de la France Insoumise tentent de mettre sous leur politique l’ensemble du mouvement ouvrier. Les marxistes-léninistes considèrent que tous les travailleurs doivent faire de la politique. Mais ils doivent faire une politique de classe, résolument anticapitaliste à l’encontre du pouvoir bourgeois. Or les directions réformistes se contentent d’une politique parlementariste. Ils veulent seulement faire une autre politique bourgeoise, c’est-à-dire une politique dans le cadre des institutions existantes et du système économique existant. On voit bien que cette politique mène à l’échec partout où elle a été menée. Les communistes marxistes léninistes quelle que soit leur organisation doivent participer à la lutte du prolétariat. En étant présent autour des luttes de la classe ouvrière, ils mettent en avant l’idée de s’organiser autour d'un seul Parti communiste, seul outil capable de mener la lutte politique contre les attaques et le pouvoir de la bourgeoisie.  Oui une autre politique est possible, une autre société est possible en rompant avec le mode de production capitaliste, en supprimant la domination du capital, pour instaurer le pouvoir des travailleurs, le socialisme.

A BAS LE CAPITALISME !

LE POUVOIR AUX TRAVAILLEURS !

 

 

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 08:55

Comme tous les présidents français avant lui, Macron s’est livré à l’exercice de la « tournée » africaine (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana) pour annoncer avec beaucoup d’arrogance (et de fausseté) que la France tournait la page du néocolonialisme, de la « Françafrique ».

Mais la jeunesse du Burkina Faso n’était pas prête à avaler ces contes pour enfants. Tandis que notre président se livrait à un show ridicule et clownesque devant un parterre d’étudiants triés sur le volet, des milliers de jeunes ont encerclé l’université de Ouagadougou, dressé des barricades et caillassé les véhicules de la délégation française.

Aux slogans de « A bas l’impérialisme français », « Stop au franc CFA », « Retrait des forces françaises » ils ont exprimé les revendications légitimes d’une population qui ne supporte plus le joug de l’impérialisme français, incarné par ses puissants monopoles qui pillent sans vergogne les ressources de l’Afrique depuis des décennies.

Cette mobilisation populaire d’une ampleur inédite, à l’occasion de la visite d’un chef d’Etat français, témoigne aussi que la mémoire de l’action anti-impérialiste de Thomas Sankara, assassiné par les sbires de la France en 1987, est toujours vivace chez le peuple burkinabais. Ce dernier n’a jamais oublié ses actions en faveur de l’éducation, de la santé et de l’égalité homme-femme, de la démocratie dans un des pays les plus pauvres du monde. Il n’a jamais pardonné que la France ait soutenu pendant plus de 27 ans la dictature de Blaise Compaoré, balayé par un soulèvement populaire en 2014.

Ses évènements doivent être connus et largement diffusés. Développons la solidarité en France avec le combat du peuple burkinabais. Amplifions la mobilisation contre la guerre et notre propre impérialisme.

Dehors d’Afrique les monopoles français !

Soldats français hors d’Afrique !

Vive l’esprit de lutte du peuple burkinabais !

Il est un exemple pour toute l’Afrique !

Au Burkina Faso comme partout en Afrique, à bas l’impérialisme français !
Au Burkina Faso comme partout en Afrique, à bas l’impérialisme français !Au Burkina Faso comme partout en Afrique, à bas l’impérialisme français !
Au Burkina Faso comme partout en Afrique, à bas l’impérialisme français !
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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 11:34
LE 24 NOVEMBRE A 18H ON FÊTE LA VICTOIRE!

Source: ICI

 Le 13 Octobre dernier une réunion du conseil de surveillance de l'hôpital de Pau actait la gratuité et le caractère public du parking de l'hôpital. Nous nous réjouissons de cette décision qui est intervenu suite à une immense mobilisation des usagers avec 10188 signatures apposées sur la pétition lancée par la CGT à la fin du printemps.Des militants de divers secteurs de la société ,retraités et actifs, ont débattu et convaincu des milliers de personnes pour défendre l’accès gratuit et public à l'hôpital.Nous restons vigilants sur l'application future de cette excellente décision.


Alors que le projet le projet de loi de finance de la sécurité sociale 2018 amplifiera encore les restrictions budgétaires en matière santé et notamment pour l'hôpital , la lutte victorieuse du parking constitue un encouragement pour les luttes à venir. Pour marquer cette victoire syndicale et citoyenne nous invitons les usagers de la santé et tous ceux qui ont partagé nos espoirs à venir la fêter ensemble .Vendredi 24 Novembre 2017 à partir de 18h nous proposons une rencontre festive


à la salle Récaborde rue du Hédas .Infos sur les luttes en cours-Retour sur la lutte du parking avec un diaporama -Cantére Béarnaise -pot dînatoire de la fraternité - 


Syndicat CGT de l'Hôpital de Pau 
Retraités FAPT CGT 
USR CGT 64

 

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 18:34
METTONS EN ECHEC LA POLITIQUE DU CAPITAL, LE PRESIDENT DES RICHES ET SES ORDONNANCES

Une avalanche de contre-réformes

 

Depuis l’arrivée au pouvoir de Macron, une cascade de contre-réformes s’est abattue sur les travailleurs et les classes populaires : casse du droit du travail, chasse aux chômeurs (qualifiés de fainéants), baisse des APL, durcissement des lois sécuritaires... Le gouvernement Macron-Philippe a annoncé vouloir s’attaquer par la suite à la formation professionnelle, l’assurance-chômage et aux retraites. Ce sont tous les droits sociaux gagnés de hautes luttes par le prolétariat français au sortir de la seconde guerre mondiale qui sont menacés.

De l’autre côté dans le camp du capital ; des patrons, des millionnaires et des monopoles ; ils peuvent voir l’avenir en rose : suppression de l’ISF, poursuite des cadeaux fiscaux aux entreprises, aides à l’embauche (emplois entièrement payés par le contribuable et qui ne coûtent rien à l’employeur !)...etc. Bref ce sont toujours les mêmes qui s’engraissent tandis que les précaires, les salariés et les chômeurs devront se serrer la ceinture et accepter sans broncher de perdre tous leurs droits !

 

Cette société, on l’aménage pas, on la combat !

 

Non, nous ne voulons pas de cette vie de misère ! Nous ne voulons pas être des esclaves « ubérisés » ou des autoentrepreneurs corvéables à merci. Alors que nos adversaires sont forts et organisés (MEDEF, partis politiques bourgeois, médias, police...), les travailleurs avancent en ordre dispersé et sous l’influence de leaders politiques et syndicaux qui n’offrent aucune perspective de rupture avec cette société pourrie jusqu’à la moelle. On ne peut humaniser un système inhumain par nature comme l’est la société capitaliste. On ne peut pas non plus l’améliorer par le parlementarisme bourgeois qui n’a jamais apporté le moindre progrès aux masses exploitées.

 

Il y a cent ans, les travailleurs de Russie montraient l’exemple

 

Il y a cent ans, le prolétariat de Russie, sous la conduite du parti bolchevik de Lénine rejetait dans les poubelles de l’histoire ce « vieux monde » et créait le premier Etat ouvrier de l’histoire. Ils démontrèrent que les masses pouvaient se gouverner par elles-mêmes, sans « chefs » bourgeois et patrons, et construire une société juste et égalitaire qui garantissait à tous le droit au travail, à l’éducation et à la culture.

Aujourd’hui, face à ces attaques d’une violence sans précédent depuis plusieurs décennies, il revient aux travailleurs conscients de ces enjeux, de se rassembler et de mener une lutte acharnée dans les entreprises mais aussi sur le terrain politique, pour redonner au prolétariat français l’outil qui lui fait cruellement défaut depuis des années : un authentique parti révolutionnaire communiste !

 

A bas les lois pour les patrons du gouvernement Macron !


Unité des travailleurs contre le patronat et l’Etat !

Construisons un parti révolutionnaire défendant les intérêts de la classe ouvrière !

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14 novembre 2017 2 14 /11 /novembre /2017 13:17
Public, privé, toutes les raisons de se mobiliser ! (CGT)
Depuis l’élection du président Macron, nous assistons à la mise en place d’une série de réformes ultralibérales qui cassent tous nos conquis sociaux. Ces derniers ont pourtant permis de faire progresser notre société, d’élever les conditions de vie et de travail des salarié·e·s, de gagner l’allongement de l’espérance de vie, etc.

 

Pour la CGT, la page des ordonnances n’est pas tournée !

La nouvelle réforme du droit du travail à travers toute une série de décrets en préparation est une transformation profonde des relations entre la·le salarié·e et l’employeur.
Ces mesures visent à généraliser la précarité, à faciliter les licenciements, à détourner les règles de négociation, de représentation et de défense collectives des salarié·e·s.

 

Les décrets ne sont pas encore publiés que le gouvernement lance une autre série de réformes sur la formation professionnelle, l’apprentissage et l’assurance chômage, avant de s’attaquer aux retraites…
Au fil de la publication des décrets d’application des ordonnances, la «  loi travail  » est une transformation profonde des relations entre la·le salarié·e et son employeur qui ne porte pas son nom. Cette attaque contre le Code du travail et le statut de salarié·e repose sur 3 piliers :

  • simplification des modalités de licenciement individuel et collectif
    Le contenu des ordonnances se traduit par une simplification administrative de la procédure de licenciement individuel ou collectif. L’employeur n’aurait plus obligation de préciser le motif dans le courrier de licenciement (aujourd’hui le non-respect de cette règle entraîne l’annulation du licenciement). Ce dernier serait remplacé par un document type Cerfa. L’employeur pourrait modifier le motif ultérieurement, jusque devant le juge en cas de recours. La création d’une rupture conventionnelle collective met fin à l’existence du plan de sauvegarde de l’emploi, qui devait être présenté aux IRP et qui demandait la création de mesures d’accompagnement ou de reclassement. Tout cela disparaît ;
  • fusion des instances représentatives du personnel et réduction du champ d’intervention 
    Il est prévu la fusion des instances DP, CE et CHSCT en un comité social et économique. Cette mesure va conduire à un éloignement des élu·e·s de proximité en raison du manque de moyens pour réaliser l’ensemble de leurs mandats. Il s’agit de réduire le périmètre de contrôle et d’intervention des salarié·e·s dans la gestion quotidienne de leurs entreprises. La disparation d’un CHSCT de plein droit est une aubaine pour les entreprises, qui ne seront plus contraintes à devoir prendre des mesures pour assurer la santé et la sécurité de leurs salarié·e·s ;
  • renvoi de la négociation qui jusqu’à présent relevait de la branche au niveau de l’entreprise Le Medef se voit offrir l’opportunité de créer un «  Code du travail  » par entreprise, voire par salarié·e. En effet, les nouvelles modalités de négociation qui pourraient être appliquées mettent fin à l’existence d’un socle commun de garanties collectives entre salarié·e·s, tant au niveau national qu’au niveau du secteur professionnel. En effet, alors que la loi encadre jusqu’à présent la durée d’une période d’essai ou la durée d’un CDD, les ordonnances renvoient ces dispositions à la négociation de branche.

 

Une politique menée au service du patronat et de la finance

Le gouvernement n’agit que pour transformer notre société en profondeur et l’adapter coûte que coûte aux exigences du capitalisme mondialisé et financiarisé.

C’est bien dans cette logique que Macron a mis en route le rouleau compresseur de la destruction sociale en s’attaquant à notre Code du travail, aux statuts et aux missions de la fonction publique, tout en voulant détruire simultanément l’ensemble des protections des salarié·e·s, que ce soit la Sécurité sociale, les retraites, le droit à la formation ou l’indemnisation du chômage.

Salarié·e·s du privé et du public, tout·e·s concerné·e·s

Au-delà des répercussions que vont avoir les réformes du droit du travail sur la fonction publique, le gouvernement entend poursuivre les ponctions sur les budgets publics actuellement en débat à l’Assemblée.

Les député·e·s ont voté la baisse de l’ISF pour un montant de près de 4 milliards d’euros en faveur des plus riches… et se sont dans le même temps prononcés pour l’augmentation de la CSG, qui va gravement impacter les revenus des retraités et des fonctionnaires.

Des mesures graves qui pèsent sur la santé des populations

Surtout, ne tombez pas malade ! Avec 3 milliards d’euros d’économies sur l’assurance maladie, qui pourrait croire qu’il sera plus facile de se faire soigner demain ?

La ministre de la Santé préfère se lancer dans une chasse aux «  fraudeurs  », la fermeture de lits d’hôpitaux, l’augmentation du forfait hospitalier (qui finalement reviendra à la charge des usagers), plutôt que d’investir dans un système de santé moderne qui réponde aux besoins des populations.

 

Rien ne justifie toutes ces régressions sociales !

 

Il est grand temps de mettre un coup d’arrêt à cette politique et d’exiger de véritables mesures de progrès social en faveur des salarié·e·s, des jeunes, des retraité·e·s. Notre pays en a largement les moyens : la France est championne d’Europe des dividendes versés à ses actionnaires (54 milliards d’euros l’an dernier).

 

  • Il est possible de réduire le temps de travail, d’augmenter les salaires et de renforcer les garanties collectives ;
  • il est possible de développer les services publics pour améliorer le quotidien des populations dans tous les territoires ;
  • il est possible de renforcer la protection sociale des populations par une reconquête de notre Sécurité sociale solidaire, universelle, à partir des richesses créées par notre travail. Que l’on soit salarié·e du public ou du privé, étudiant·e, jeune, retraité·e ou privé·e d’emploi, nous sommes tou·te·s concerné·e·s et nous avons toutes les raisons de nous mobiliser le 16 novembre prochain.
  •  

Toutes les conquêtes sociales ont été gagnées par la lutte. 
Le 16 novembre, journée nationale interprofessionnelle et intersyndicale grèves et manifestations partout en France 
Si on agit, il est possible de gagner !

 

 

A PAU à 10 h 30 à PLACE VERDUN

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:45
SOLIDAIRES ETUDIANTS:  Contre la sélection : du budget pour nos formations !
http://www.solidaires-etudiant.org/blog/2017/11/02/contre-la-selection-du-budget-pour-nos-formations/
Le premier ministre, accompagné du ministre de l’éducation nationale et de la ministre de l’enseignement supérieur, a annoncé lundi dernier un grand plan pour favoriser, selon lui, la réussite des étudiant-e-s.

Ce plan propose notamment de refonder le système d’admission post bac (APB) en proposant aux lycéen-ne-s et futur-e-s étudiant-e-s de choisir jusqu’à 10 voeux d’orientation. Ces voeux ne sont plus classés, ce qui laisse la possibilité aux universités de consulter les dossiers des postulant-e-s avant de rendre une réponse. Il y a trois types de réponses qui pourront être données par les établissements : un « oui », un « oui mais » ou un refus. Le « oui mais » donnera alors lieu à une inscription sous condition de mise à niveau. L’étudiant-e-s devra donc faire une espèce « d’année zéro » rallongeant la durée de son cursus universitaire.

En somme le gouvernement donne la permission aux universités, selon leurs possibilités d’accueil, de refuser des étudiant-e-s. Celles-ci et ceux-ci conserveront la possibilité de saisir le recteur d’académie pour qu’une affectation leur soit proposée en correspondance avec leurs projets d’orientation. Ce système a largement prouvé son inefficacité à la rentré 2017, vu le nombre de postulant-e-s en master laissé-e-s sur le carreau. A la sélection par l’échec dû au manque de places et de moyens se rajoute une sélection officielle qui va d’autant plus accentuer la sélection sociale.

Le gouvernement permet une sélection à l’entrée de la licence au lieu de prendre ses responsabilités en terme de financement des universités. Les établissements vont recevoir plus de 200 000 nouveaux et nouvelles étudiant-e-s dans les cinq prochaines années. Un chiffre qui va rendre d’autant plus compliqué la mission de service publique des universités, si celles-ci ne reçoivent pas une augmentation de leurs budgets. Le gouvernement a annoncé 1 milliard d’investissement sur cinq ans pour soutenir la mise en place de la sélection. Mais, pour former correctement tout-es les étudiant-e-s, c’est plus de 3 milliards d’euros par an qu’il faudrait !

Il est nécessaire qu’un plan d’urgence pour l’enseignement supérieur soit mis en place pour permettre la rénovation des bâtiments, l’augmentation des capacités d’accueils et le recrutement de personnels enseignant-e-s et BIATSS.

De fait le gouvernement propose un plan pour permettre une sélection des étudiant-e-s mais sans l’assumer réellement.

Un plan qui va entériner la sélection sociale à l’université sans résoudre les problèmes de fonds, qui sont ceux du financement. Et une sélection absolument inacceptable compte tenu de la mission de service publique qu’ont les universités : celle de permettre à tout-es les bachelier-ère-s d’accéder à un niveau supérieur de compétences.

Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités et nous appelons tous les lycéen-ne-s et étudiant-e-s à se mobiliser pour refuser la sélection.

Nous revendiquons :

– Un plan d’urgence pour l’enseignement supérieur financé à hauteur de 3 milliards d’euros par an sur cinq ans.

– Un enseignement supérieur ouvert et qui permet la réussite de toutes et tous, la fin de la sélection par l’échec.

– L’ouverture de nouveaux droits pour une réelle augmentation de la qualité de vie des étudiant-e-s.

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1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 19:25
ROCML, Communiqué sur la situation en Catalogne

Le 27 octobre 2017, le président de la généralité de Catalogne a proclamé l’indépendance de la région et son détachement du royaume d’Espagne. C’est désormais un véritable bras de fer qui s’engage avec le pouvoir central de Madrid qui n’a pas hésité depuis le départ à utiliser massivement la force, la brutalité policière, le chantage et les arrestations de militants indépendantistes.

 

Nous condamnons fermement les mesures de répression et de rétorsions prises par le gouvernement de Mariano Rajoy qui nie le droit à la nation catalane de disposer d’elle-même et d’édifier son propre état. Aucune disposition juridique ou institutionnelle ne peut justifier la négation de ce droit.

 

Conformément au droit des nations à disposer d’elles-mêmes le ROC-ML soutien les droits démocratiques de nation catalane y compris la possibilité (et non l’obligation) de se séparer de l’État espagnol et de constituer un État indépendant.

Les communistes reconnaissent ce droit, mais ils n’oublient pas que la bourgeoisie pour son propre intérêt peut à tout moment trahir les peuples et chercher un compromis avec la bourgeoisie dominante. Les prolétaires d’Espagne doivent rester unis sans distinction de nationalité, au-delà des barrières nationales, pour défendre leurs intérêts et renverser la société capitaliste.

 

Sur la position que doivent adopter les travailleurs vis à vis des revendications nationales, dans le cas de l’Espagne, pays impérialiste, la position des travailleurs espagnols doit être de soutenir les revendications des peuples opprimés par leur propre impérialisme, que ce soit à l’intérieur des frontières de l’État ou à l’extérieur. Quant aux travailleurs catalans ils ne doivent pas oublier dans cette lutte que leur véritable adversaire demeure la bourgeoisie. Qu’ils doivent préserver l’unité entre les ouvriers de la nation opprimée et ceux de la nation oppressive. La confiance entre les peuples d’Espagne et l’unité de la classe ouvrière dans les actions passent par reconnaissance des droits du peuple catalan sans conditions.

Le problème national ne saurait trouver sa solution définitive sous le capitalisme et seul le prolétariat au pouvoir peut résoudre cette question, comme l’a démontré la révolution d’Octobre dont on fête le centenaire.

 

Soutien au peuple Catalan dans sa lutte contre l’État répressif espagnol !

Pour le droit à l’autodétermination des peuples en Catalogne comme partout dans le monde !

 

1er Novembre 2017

ROCML

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 22:29

"Les traîtres de notre pays

Ces agents du capitalisme

Nous les chasserons hors d’ici

Pour instaurer le socialisme"

 

Guy Moquet

 

Instaurer le socialisme, voilà toujours le but des marxistes-léninistes d'aujourd'hui, en France. 

 

La cellule Guy Moquet, cellle paloise du ROCML

Continuons le combat pour instaurer le socialisme !

Instaurer le socialisme, voilà toujours le but des marxistes-léninistes d'aujourd'hui, en France. 

 

La cellule Guy Moquet, cellle paloise du ROCML

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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 17:14
Pau - Discours du 20 octobre 2017 Meeting contre les ordonnances XXL – 100 ans de la Révolution

Vendredi 20 octobre, la cellule "Guy Moquet" de Pau du ROCML et du PCOF ont organisé une conférence publique sur les ordonnances Macron. Voici le discours de présentation avant le débat. 

 

Bienvenue camarades, à ce meeting/débat contre les ordonnances XXL qui viennent modifier complètement le paysage social pour les salariés en France, mais aussi sur toutes les conséquences d’une « politique d’austérité » dont Macron poursuit les logiques initiées par les gouvernements précédents, de gauche comme de droite.

Durant le 20ème siècle, le patronat français et la bourgeoisie dans son ensemble devaient faire face à une classe ouvrière organisée puissamment dans la Cgt et politiquement dans le PCF. Il existait ce qu’on appelait un camp socialiste. Cela créait des conditions favorables à de grandes luttes en France : celles de 1936, de 1945 et de 1968 principalement. Sans s’arrêter à une année en  particulier, ces périodes ont donné aux travailleurs une série de réformes sociales visant à l’amélioration considérable des conditions de travail, de rémunération et de diminution du temps de travail.

La bourgeoisie française a dû reculer et lâcher de nombreuses conquêtes sociales. Depuis les années 80, la Cgt a perdu du terrain et le PCF s’est fourvoyé d’abord avec le programme commun mais ensuite avec de nombreuses participations au gouvernement (avec lesquelles il n’a obtenu aucune avancée notable). Plus récemment, avec une partie de ses députés qui a voté l’état d’urgence par exemple. La bourgeoisie française n’est pas innocente dans cette dégringolade des organisations de la classe ouvrière.

Les partis de la bourgeoisie, y compris le parti socialiste, ont semé la division, ont fait monter le front national, ont réussi, et ce dès les années 80 à créer le statut intérimaire et l’emploi précaire mais aussi le chômage de masse. En 1995, la bourgeoisie tente son premier gros coup avec le plan Juppé. La classe ouvrière réagit massivement, bloque l’économie et fait reculer le gouvernement. Ce sera la dernière grande victoire du salariat en France.

Au 21ème siècle, les politiques dites d’austérité ont pignon sur rue dans tous les gouvernements européens. En France, les différents gouvernements attaquent une à une les conquêtes sociales des travailleurs. En 2006, le gouvernement De Villepin tente d’introduire le Contrat Premier Embauche. Là le peuple fait en partie reculer le gouvernement. En 2010, le gouvernement Fillon allonge la durée travail en reculant l’âge de départ à la retraite, malgré une forte mobilisation, la lutte syndicale se solde par une défaite. L’élection de Hollande viendra ajouter de nouvelles destructions avec les lois Macron, Rebsamen, l’ANI, etc. et la dernière, la loi el khomri, qui malgré une opposition puissante dans les entreprises et dans la rue, passera. C'est une nouvelle défaite pour la classe ouvrière.

Depuis le mois de mai, l’élection de Macron vient accélérer la cadence de ces contre-réformes car pour les monopoles (le grand capital) cela n’allait pas assez vite. Alors que le « président des riches »  vient de conclure la loi travail XXL, il veut d’ores et déjà s’attaquer à la formation professionnelle, à l’assurance chômage et dès l’été prochain aux retraites.

Il y a clairement une accélération de mesures réactionnaires, une avalanche désastreuse de mesures anti-ouvrières et d’avantages prodigieux pour la bourgeoisie !

Baisse des APL et des subventions pour les habitats populaires ; la fin des contrats aidés ; la loi travail XXL bien sûr ; l’augmentation de la CSG ; le gel des salaires des fonctionnaires et la suppression de 120 000 d’entre eux; de nouveaux contrats précaires et tout ce qui va arriver !

Dans le même temps pour le patronat : fin des cotisations sociales avec le transfert du CICE ; fin de l’Impôt Sur la  Fortune ; la liberté de déréguler le code du travail entreprise par entreprise etc.

S'ajoute à tout cela un mépris dans les paroles de Macron et son gouvernement à l’encontre des travailleurs et particulièrement contre ceux qui luttent qui dépasse l’entendement !

Nous serions des fainéants, des extrémistes, des cyniques, des gens qui veulent rester dans le passé attachés à des mesures d’un autre temps, des jaloux des riches, qui foutent le bordel au lieu de chercher du boulot. Nous sommes insultés et Macron tente de nous monter les uns contre les autres, de diviser encore plus les travailleurs ! C’est un mépris honteux de la classe ouvrière et il nous incombe à nous, militants, de lui démontrer que renverser sa société pour instaurer le pouvoir des travailleurs n’a rien de vieillot mais va au contraire dans le sens de l’histoire pour enfin mettre un terme à cette escalade réactionnaire et donc à l’exploitation de l’Homme par l’Homme !

Pourtant, malgré toutes ces mesures contre le peuple, la lutte ne prend pas, ne s’élargit pas, ne se massifie pas et l’unité ne se met pas en place. Depuis la rentrée on peut lister :

  • Le 12 et le 21 septembre : journées interprofessionnelles à l’appel de la Cgt, Sud, FSU.
  • La 3ème semaine de septembre : appel à la grève reconductible intersyndicale chez les routiers.
  • Le 28 septembre : les retraités
  • Le 10 octobre : journée des fonctionnaires en intersyndicale
  • Le 13 octobre : la métallurgie
  • Le 19 octobre : journée interprofessionnelle à l’appel de la Cgt, Sud.
  • À partir du 23 octobre : grève reconductible dans le pétrole à l’appel de la Cgt.

On observe un émiettement complet, certaines fédérations de métier qui appellent seules dans leur coin, aucune possibilité de trouver des journées interprofessionnelles qui réunissent l’ensemble des grands syndicats, un nombre de manifestant très loin de certaines mobilisations antérieures, des journées éparses sans continuité militante entre elles.

Camarades, comme c’est parti, ce n’est pas une mobilisation gagnante qui se met en place, au contraire…

La jalousie des avantages de certains on ferait de la « justice » en mettant tout le monde sur le pire.

Le patronat et le gouvernement ont savamment organisé la division par l’achat par exemple de certains représentants syndicaux nationaux.  La lutte politique absente depuis des décennies donc retranchement syndical/corporatiste/local.

À l’époque où le capitalisme rentre dans une crise sans précédent et s’y enfonce inexorablement, le prolétariat a un besoin vital de trouver son indépendance politique.

Pour se débarrasser du capitalisme nous pensons que les travailleurs doivent se débarrasser de leurs illusions ou des concepts imposés par la propagande du capitalisme car il n’y a jamais eu des morales de maîtres et des morales d’esclaves mais que des morales établies par les maîtres pour les esclaves.

Pour se débarrasser de cette servitude, les travailleurs doivent d’intéresser à la question politique générale (et non pas uniquement aux questions syndicales). Est-ce que je suis exploité ? Pourquoi ? Comment mettre fin à cette exploitation ? Etc. Certains pensent déléguer leur pouvoir politique à un super président tous les cinq ans. Pourtant, si le prolétariat ne fait pas de politique il est contraint de subir celle des autres, celle qui conduit à l’austérité, à la régression, d’une façon ou d’une autre à une politique pro-capital. Il y a ceux, dégoutés par la "politique politicienne", qui se trouvent hors jeu des questions politiques, qui sont lassés et préfèrent à ce titre l’apolitisme.

Pourtant, si nous voulons avancer sur les questions essentielles comme celles de la révolution, c’est à nous de faire de la politique, de la politique révolutionnaire. N’attendons pas que cela tombe du ciel ou que cela vienne d’un messie quelconque. Faisons notre politique qui sera en rupture révolutionnaire avec toutes les autres politiques.

Au final, les salariés dans la lutte syndicale ou dans la lutte contre le capitalisme doivent opérer une rupture révolutionnaire, c'est-à-dire rompre avec toutes ces idées qui amènent à penser qu’un autre capitalisme est possible, que l’on pourrait le reformer, le rendre « social », ce qui nous oblige dans les luttes actuelles à rester dans les limites, les frontières du capitalisme. Si au contraire, nous opérons dans nos consciences et notre pratique cette rupture révolutionnaire, nous pourrons dépasser ces limites du capitalisme et proposer à l’ensemble des masses populaires une nouvelle solution, radicale : une nouvelle société.

La rupture révolutionnaire conduit à rompre avec le réformisme, le parlementarisme, etc. comme théories qui ne font pas avancer la lutte du prolétariat en la laissant dans l’impasse du capitalisme. La rupture révolutionnaire oblige les travailleurs en lutte à ne plus se limiter aux revendications dites économiques (d’augmentation de salaire, etc.) mais à revendiquer le pouvoir même, pas seulement celui dans l’entreprise mais celui de toute la société. La rupture révolutionnaire contraint les ouvriers conscients à s’organiser, plus uniquement dans les syndicats (structures indispensables mais qui ne sont pas celles suffisantes pour la conquête du pouvoir) mais dans le Parti politique de la classe ouvrière.

La lutte ou les luttes actuelles, celles que l’on mène actuellement et celles qu’il va falloir mener dans les prochaines années aux vues du calendrier de Macron, ne pourront, à la lumière de ces derniers éclaircissements, n’apporter au mieux que des victoires sporadiques. Elles n’apporteront pas, parce que la classe ouvrière en France n’a pas opéré encore cette rupture révolutionnaire, le pouvoir à la classe ouvrière, seule issue qui permettra de mettre un terme à la misère, au chômage, à la barbarie, la guerre, aux problèmes du logement, etc.

Pau - Discours du 20 octobre 2017 Meeting contre les ordonnances XXL – 100 ans de la Révolution
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