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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 13:25

Les 2 années d’Etat d’urgence nous ont montré combien les militant-es, salarié-es et privé-es d’emploi ont été la cible collatérale du gouvernement, sans pour autant être efficaces en terme de lutte antiterroriste.

Les assignations à résidence pendant la COP 21, les manifestations interdites, les militant-es interdits de manifester et la gestion du maintien de l’ordre pendant les mobilisations contre la loi travail « El Khomri » montrent précisément les conséquences de cet état d’exception sur le mouvement social.

Le projet de loi renforçant la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme, en intégrant l’état d’urgence dans le droit commun, produira les mêmes effets voire les accentuera !

Avec les « périmètres de protection », le projet de loi menace le droit de manifester et de se rassembler. La police (nationale, municipale et même privée) pourra empêcher l’entrée ou expulser d’une rue, une place, les personnes qui refuseront la fouille de leur sac ou de leur voiture. Les préfets ne se priveront pas d’utiliser cette nouvelle arme pour imposer des manifestations sous surveillance policière permanente.

Les contrôles d’identités étendus aux abords des gares et sur toutes les frontières pourront encore plus qu’avant, soumettre chacune et chacun à de multiples contrôles d’identité. Les contrôles au faciès ou autres se multiplieront et pourront augmenter la répression contre les étranger-es, les exilé-es et celles et ceux qui les aident.

Avec les procédures expéditives de radiation, les agents des services publics pourront être radié-es sans autre forme de procès au prétexte que leur comportement n’est pas compatible avec leurs fonctions : une arme très utile contre les syndicalistes un peu « trop zélés ».

La CGT dénonce fortement l’instauration d’un Etat d’urgence permanent.

La CGT rejette ce projet de loi et estime qu’un débat citoyen est essentiel et incontournable concernant les politiques menées sur la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme. 

La CGT revendique plus de droits, du progrès social et des libertés individuelles et collectives renforcées et garanties.

La CGT appelle au rassemblement le lundi 25 septembre à 18h place Edouard Herriot (assemblée nationale) à Paris, jour du passage du texte de loi à l’assemblée.

Montreuil, le 25 septembre 2017

CGT, Contre l’Etat d’urgence permanent !
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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 13:23

Par Jacques Sapir

 

Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, vient une nouvelle fois de déraper en public et d’insulter les Français. Du moins, ceux qui ne pensent pas comme lui. Il a, dans les jardins de l’EFA à Athènes, ce vendredi, réaffirmé la nécessité de la réforme mais avec des mots d’une violence inouïe : « Je serai d’une détermination absolue, je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes »[1]. Que le Président dise qu’il ne cèdera rien, c’est son droit. C’est une manière de gouverner, et l’on sait désormais ce que valent ses promesses de « dialogue social ». Néanmoins, c’est son droit. Aux opposants d’en tirer toutes les conséquences. Mais, qu’il le fasse en décrivant ceux qui ne sont pas de son avis de « fainéants, (…) cyniques, (…) extrêmes», ne me semble pas avoir de précédant. La violence verbale dont il a ainsi fait preuve appelle, et justifie par avance, d’autres violences. Au point que l’on se demande s’il a conscience de ce qu’il a dit.

 

Quand Emmanuel Macron persévère…

Ce n’est pas, hélas, la première fois qu’Emmanuel Macron se rend ici coupable de tels dérapages. Il avait commis un autre impair de la même veine depuis les jardins de l’ambassade de France à Bucarest[2], ajoutant à l’insulte le fait de la proférer sur un sol étranger. Pourtant, c’était le même Emmanuel Macron qui avait déclaré qu’il ne ferait aucun commentaire sur la politique française depuis l’étranger. On l’a déjà dit, il est parfaitement faux d’affirmer, que ce soit à Athènes ou à Bucarest, que les français se refusent aux réformes. Que ces dernières soient globales ou qu’elles concernent la sphère du travail, les français ont été soumis, et ont accepté, depuis ces vingt dernières années un nombre incalculable de réformes. Ce que les français refusent, c’est une réforme particulière, celle qui concerne le droit du travail. Or, cette réforme est justement hautement discutable comme on l’a montré sur ce carnet[3]. On peut la considérer comme néanmoins nécessaire ; mais il importe, alors, de respecter ceux qui ne pensent pas comme vous.

Et ceci d’autant plus quand on a été élu sur un quiproquo, avec un faible nombre de voix. Emmanuel Macron est un président par défaut. Tout le monde le sait à l‘évidence, sauf lui-même semble-t-il…

Or, ne voilà-t-il pas qu’Emmanuel Macron récidive. Il le fait au lendemain de son discours qui se voulait programmatique sur l’Europe et qui ne fut qu’étalage de platitudes. Il le fait dans des mots qui, cette fois, sont directement insultants et ce à un degré des plus extrêmes. Quand on considère l’effondrement qu’il subit dans les sondages depuis maintenant deux mois[4], c’est folie. Mais, « Bien que ce ne soit folie, il y a là de la méthode»[5].

 

Quand l’insulte devient méthode

Les insultes, car il n’y a pas d’autres termes pour désigner les mots qu’il a employés pour désigner ses opposants ne sont pas nouvelles. Elles tendent à constituer une méthode pour Emmanuel Macron. Il en avait déjà usé, on l’a dit, que ce soit implicitement ou explicitement, lors de son discours à Bucarest. Il en avait usé, aussi, lors de la rentrée des classes, dans son voyage à Forbach. Emmanuel Macron y avait lancé, agacé, à un journaliste qui lui posait une question : «Les journalistes ont un problème. Ils s’intéressent trop à eux-mêmes et pas assez au pays. (…) Vous ne me parlez que des problèmes de communication et de problèmes de journalistes, vous ne me parlez pas de la France. [6]» Pourtant, le Président de la République était en train de se faire filmer en train de déjeuner à la cantine avec des écoliers. Il était là, de manière évidente, et nul ne lui en fait reproche, pour tourner des images et montrer son visage. En un mot : il était là pour « communiquer ». Il n’y a rien de plus normal à cela ; mais il n’y a rien de plus normal, non plus, à ce qu’un journaliste lui pose alors une question sur sa communication. Ce qui apparaît bien comme anormal est la réponse du Président. Clément Viktorovitch, sur le site électronique du Point[7], remarque alors que plutôt de chercher à réfuter la position de ses contradicteurs, Emmanuel Macron s’emploie à disquali6er la légitimité de ceux qu’il présente comme des adversaires. Et c’est bien de cela dont il a donné un nouvel exemple, et il faut bien dire un exemple hideux, lors de sa déclaration de vendredi 8 septembre à Athènes.

 

Réflexe d’enfant gâté ou réflexe de classe ?

Habitude pour le moins, et sans doute méthode. Mais de quelle méthode s’agit-il ? On pourrait lire ces débordements de la part du Président comme le témoignage de son exaspération devant une réalité qui lui résiste, qui lui échappe. Pour tout dire, ces mots terribles ne seraient que l’expression d’un homme qui a « pété les plombs ». La jeunesse du Président va dans ce sens, de même que la vie protégée qu’il a menée jusqu’à son élection. Être une « premier de la classe », quelqu’un que des puissants repèrent et protègent, travailler avec un autre Président – François Hollande – puis devenir Ministre, enfin trahir son protecteur mais non sans s’en être trouvé de nouveaux et enfin arriver aux sommets du pouvoir, tout cela ne prépare pas spécialement à l’adversité. Chris Bickerton, dans son éditorial du 7 septembre dans le New York Times, dresse un portrait au vitriol d’Emmanuel Macron[8]. Constatant son effondrement dans les sondages, il s’interroge si ce Président ne souffre pas d’une arrogance d’enfant gâté. Il y a, certes, de la condescendance très américaine dans cet éditorial, mais aussi beaucoup de vérité.

Pourtant il serait hasardeux d’attribuer cette « méthode » et ce comportement d’Emmanuel Macron, méthodes et comportement qui, n’en doutons pas, le rendront bien vite odieux aux Français, à une simple arrogance, à des traits personnels, même s’ils existent. Il y a derrière le sentiment de supériorité couplé avec celui d’avoir raison, d’incarner le « camp du bien » que l’on trouve largement répandu dans cette élite néo-libérale. Pace qu’elle se croit détentrice d’un savoir supérieur, parce qu’elle est persuadé que ce savoir se combine avec une bienveillance dont elle serait la seule à disposer, elle ne peut qu’éprouver du mépris pour ses adversaires.

En tout état de cause, cette méthode est inacceptable pour un Président. Elle est de nature à détruire complètement sa légitimité. Et, en ce cas, la légalité de son élection pèsera bien peu face à la légitime – elle – colère des Français.

 

 

Marie-Antoinette n’a probablement jamais dit « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ». Mais, cette phrase lui a collé à la peau et l’a condamnée aux yeux de l’opinion avant même qu’elle soit jugée. Emmanuel Macron a, quant à lui, bien prononcé les phrases qui lui seront à jamais reprochées. Qu’il ne s’étonne pas, alors, de susciter la haine et la rage. Qu’il ne s’étonne pas si, par malheur, sa tête devait finir au bout d’une pique…

 

Notes

[1] http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/09/08/a-athenes-macron-assure-qu-il-ne-cedera-rien-sur-les-reformes_5182994_823448.html

[2] Sapir J., « Les trois fautes d’Emmanuel Macron », note publiée le 27 août 2017 sur le carnet RussEurope, https://russeurope.hypotheses.org/6241

[3] Sapir J., « Les ordonnances désordonnées », note publiée sur le carnet RussEurope le 1er septembre 2017, https://russeurope.hypotheses.org/6253

[4] http://www.lejdd.fr/politique/exclusif-la-popularite-de-macron-seffondre-encore-14-points-3419795

[5] William Shakespeare, Hamlet (1601), Acte II, scène 2, Polonius

[6] Rapporté par Clément Viktorovitch dans le Le Point.fr, 06/09/2017 à 15:50 http://www.lepoint.fr/chroniques/viktorovitch-l-inquietant-discours-d-emmanuel-macron-06-09-2017-2154981_2.php

[7] http://www.lepoint.fr/chroniques/viktorovitch-l-inquietant-discours-d-emmanuel-macron-06-09-2017-2154981_2.php

[8] https://www.nytimes.com/2017/09/07/opinion/emmanuel-macron-popularity.html?_r=0

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26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 10:55

Au jeu du chat et de la souris avec les forces de répression, on peut dire que les travailleurs de Valenciennes (59) ne manquent pas de créativité. Après avoir bloqué, jeudi dernier, la circulation des trains de marchandises, ils ont été nombreux ce lundi 25 à apporter leur soutien aux routiers en grève reconductible contre les ordonnances Macron. Après une longue journée d’action, ils bloquent en ce moment même le dépôt pétrolier d’Haulchin, ayant réussi à détourner l’attention de la police. A 22 heures ce lundi, nous faisons le point avec Émile Vandeville, secrétaire général de l'union locale CGT de Valenciennes.

 

« On a installé des tentes, on va passer la nuit ici ».

« Tu ne me déranges pas, on vient de finir de s’installer, on bloque le dépôt pétrolier d’Haulchin là, on est 80 », répond Emile au téléphone, sur le ton le plus naturel du monde, conscient du rapport de force que peuvent imposer les travailleurs organisés pour faire face au patronat. Cette force, ils l’ont déjà vérifiée pendant la mobilisation de 2016, où ils avaient bloqué le même dépôt pétrolier pendant 6 jours et 6 nuits, avant d’être délogés par la gendarmerie.

Sur le pied de guerre depuis 2 heures du matin, la fatigue se fait ressentir mais elle n’a pas pris le dessus sur le moral des troupes. Alors que la plupart des 40 points de blocages des routiers ont été levés au bout de quelques heures, Emile raconte comment les choses ont évolué au cours de la journée dans le valenciennois : « Ce matin on est arrivés au dépôt sur les coups de 6h30 et il y avait 8 ou 9 camions de la gendarmerie mobile. Donc on n’a pas insisté et on a été bloquer les routes d’accès de la raffinerie, un peu plus loin, mais pas le dépôt lui-même. Puis ensuite on est partis en opération escargot sur l’autoroute pour aller en Belgique à une quarantaine de voitures. On pensait avoir fini nos actions pour la journée et puis en fin d’après-midi, vers 18h30, un camarade est passé devant le dépôt et nous a signalé qu’il n’y avait plus qu’une voiture de police avec deux flics dedans. Du coup on a envoyé des SMS à tous les camarades, on s’est donné rendez-vous dans une zone industrielle à 2 kilomètres du dépôt, on est arrivés en force à une vingtaine de voitures et on est rentrés dans le dépôt. Tout s’est bien passé, à l’heure qu’il est on a installé des tentes, on va passer la nuit ici ».

Un mot d’ordre : « le blocage de l’économie »

Notre blocage n’est pas une fin en soi dans la mesure où le blocage de l’économie doit avoir lieu d’abord dans les entreprises, mais en même temps ces actions-là mobilisent et motivent les camarades. Ca permet aussi de créer des convergences, on mène des actions communes avec Sud. Ce matin par exemple les actions de blocage de la route et l’opération escargot, on les a décidées en AG intersyndicale avec Sud. Le but de l’opération escargot, c’était d’aller au poste frontière pour bloquer les camions qui venaient de Belgique, histoire de bloquer l’économie. Mais ça on n’a pas réussi à le faire parce que les flics nous ont bloqué la route.

S’il reconnaît qu’il y a encore du travail à faire dans les boîtes pour convaincre plus largement les travailleurs de se mobiliser, Emile est confiant par rapport aux suites du mouvement : « les choses avancent. Par rapport au 12, davantage d’entreprises se sont mises en action le 21. Et les actions qu’on fait, même si ce n’est pas ça qui va bloquer l’économie, c’est un vecteur de mobilisation, c’est vu d’un bon œil par les collègues. D’ailleurs, en 2016 quand on avait bloqué le dépôt pendant 6 jours et 6 nuits, on avait reçu un réel soutien de la population ».

« On a besoin d’un appel ferme de la confédération »

Quant on l’interroge sur ce qu’il pense de la politique de la confédération CGT, Emile émet des réserves : « On a besoin d’un appel ferme de la confédération. Là c’est les routiers, le 10 c’est la fonction publique… cette division, c’est problématique. C’est pour ça qu’au niveau de l’union départementale CGT du Nord, on a lancé un appel à la grève reconductible, voté au comité général du 15 septembre. Je pense qu’il y a nécessité de refaire un appel très rapidement à une journée nationale de grève et de manifestations, et puis d’appeler à la reconduction. Après c’est vrai qu’il y a un travail à faire dans les entreprises, mais ça ne peut que nous aider, donner de la lisibilité aux travailleurs ».

La police hors jeu à Valenciennes : blocage inattendu cette nuit au dépôt pétrolier d’Haulchin
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26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 10:44

Editorial de la VDC de septembre 2017 à retrouver en ligne ici. 

Depuis des décennies, la bourgeoisie mobilise toutes ses ressources pour réduire les droits que les travailleurs ont gagné à travers de grandes luttes durant un siècle. Après la révolution d’octobre de 1917, le pouvoir des soviets a donné un nouvel élan aux mouvements anticapitaliste et anti-impérialiste, à la lutte des prolétariats et travailleurs de chaque pays. Ils se sont organisés, mobilisés et ont remporté de grandes victoires. En France en 1936, 45-47, 1968 …etc. la journée de 8h, les congés payés, la retraite, le droit syndical. La plupart de ces droits consignés dans le code du travail, sont le fruit de la lutte de longue durée de la classe ouvrière. A chaque moment crucial de la lutte, l’Etat n’a pas hésité à utiliser la répression, les humiliations, l’interdiction des organisations politiques et syndicales des prolétaires…afin de préserver les intérêts de de la bourgeoisie monopoliste impérialiste.

Sans s’organiser, les travailleurs n’auraient jamais pu gagner une seule lutte. La bourgeoisie sait très bien que, tant que la classe ouvrière est divisée, tant qu’elle n’a pas pu réaliser l’unité dans l’action, elle ne peut résister à ces offensives.

Depuis 1995, des luttes ouvrières importantes ont eu lieu : 2003, 2005, 2007, 2010 et 2016. Sans compter d’autres grandes luttes dans divers secteurs de la société comme la lutte des travailleurs sans-papiers. Elles ont montré la force potentielle que possède la classe. Ces luttes n’ont pas seulement défendu les acquis existants, mais ont eu un retentissement important en France et au niveau international. Sans ces luttes, aussi limitées qu’elles le furent dans leurs objectifs et leur organisation, la classe aurait longtemps perdu face aux remises en cause de ses droits.

Cette longue expérience interpelle les militants combattifs et les plus conscients de la classe et les communistes : COMMENT DEPASSER LE NIVEAU DE LUTTE ATTEINT AUJOURD’HUI ? COMMENT ETABLIR UN RAPPORT DE FORCE FAVORABLE AUX TRAVAILLEURS ?

Pour donner une réponse à ces questions, il faut bien être conscient que dans la situation actuelle des batailles parcellaires, isolées peuvent être gagnées. Mais pour que les travailleurs passent à l’offensive, un rapport de force favorable face à la bourgeoisie ne peut pas s’obtenir d’un coup, en une seule fois, même par une lutte aussi dure et générale que possible. Il est des combats qu’il faut mener avec persévérance :

- Pour battre en brèche les positions de certains syndicats qui entretiennent la division des travailleurs et collaborent avec le patronat. Il faut combattre les illusions sur le prétendu « dialogue social » et les « vertus » du syndicalisme d’accompagnement social.

- Pour construire un rapport de force extra-parlementaire suffisamment puissant pour que son pouvoir soit menacé. C’est ainsi que cela s’est toujours passé, en 1936, en 1945 et en 1968. Ce ne sont pas les parlements qui ont spontanément accordé aux ouvriers leurs conquêtes sociales, ce sont les luttes massives de la classe ouvrière. Il en sera de même aujourd’hui, alors que la bourgeoisie veut revenir en arrière sur les conquêtes sociales.

La bourgeoisie, par son action au gouvernement avec l’appui des organisations patronales, essaie toujours de diviser pour mieux régner, en empêchant que les travailleurs agissent unis en tant que CLASSE. Les lois qui ont été adoptées depuis plusieurs années et celles qui vont être promulguées ont un double objectif :

Affaiblir et désorganiser les syndicats dans les entreprises et affaiblir la capacité de résistance contre ses prétentions de supprimer les droits acquis depuis un siècle.

Alors en face de cette situation, les travailleurs combattifs et les communistes ont deux tâches dépendantes l’une de l’autre à réaliser : réorganiser leurs forces au-delà des luttes de résistance aux attaques du pouvoir du capital et participer à ces luttes pour faire reculer le gouvernement et le MEDEF. Les mouvements de ces dernières décennies ont révélé la faiblesse de la conscience politique des travailleurs accentuée par une vague de dépolitisation. Aujourd’hui, la classe ouvrière est orpheline du Parti qui seul peut permettre une conscience de classe et l’élever au niveau d’une véritable conscience anticapitaliste.

Les ouvriers et les autres couches de travailleurs ont toutes les raisons pour se rassembler et mobiliser leurs forces pour affronter les attaques actuelles du patronat et de l’Etat capitaliste ainsi que celles qui vont venir. L’objectif immédiat sera de contrecarrer la loi de révision du code du travail. Cet objectif est capital, et les militants du ROCML se mobiliseront avec les travailleurs pour empêcher le pouvoir politique d’atteindre ses objectifs nuisibles aux travailleurs et faire progresser la conscience politique des travailleurs.

Mais le mouvement ouvrier ne peut limiter son combat aux seules revendications économiques et sociales. Il ne peut oublier l’objectif révolutionnaire d’arracher durablement le pouvoir économique et politique à la bourgeoisie et à ses partis. Le mouvement ouvrier doit créer ses propres institutions politiques, de nouveaux rapports sociaux pour s’affranchir définitivement de l’exploitation capitaliste.

Là encore l’existence d’un parti révolutionnaire porteur du programme de la classe ouvrière pour renverser le capitalisme et construire une autre société socialiste est indispensable.

Mobilisons-nous pour l’abrogation des lois anti-ouvrières : ordonnances de Macron, lois El Khomri !

Plutôt qu’aménager le capitalisme, il faut abattre !

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 17:01

Communiqué d’ Elsa LefortPorte- parole du Comité de soutien à Salah Hamouri

Ce lundi est un jour sombre. Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, a été condamné à 6 mois de prison renouvelables, sous le statut de la « détention administrative. ». C’est-à-dire sans connaître précisément et exactement ce qui lui est reproché, sans avoir accès à son dossier classé secret, sans avoir droit à un procès équitable et contradictoire. Et tout ceci pour satisfaire à un ordre, signé de sa main, d’un ministre israélien défense particulièrement extrémiste : Avigdor Lieberman.

Depuis le 23 août Salah Hamouri est la victime d’un arbitraire total. Depuis le 23 août il est en prison, pour rien. Depuis le 23 août il ne peut communiquer avec sa famille. C’est un calvaire pur et simple à mettre, une fois de plus, au débit des autorités israéliennes qui violent en permanence le droit sans recevoir en retour la réaction concrète qui s’impose.

Cette décision survient de surcroît à un moment précis : hier notre compatriote Loup Bureau revenait enfin en France suite à son emprisonnement pendant 51 jours par les autorités turques qui l’accusaient, elles aussi sans la moindre preuve, de faire partie d’une « organisation terroriste. ». Nous nous réjouissons de cette libération ! Si Loup Bureau a pu sortir de prison c’est suite aux interventions répétées des autorités françaises au plus haut niveau ainsi que de la médiatisation de son cas par ses confrères journalistes.

Cela ne fait que souligner avec d’autant plus de force le fait que la décision israélienne a été possible parce que ni les autorités françaises, ni la presse n’ont bougé nettement pour la libération de Salah Hamouri. Pourtant la liberté est indivisible ou bien elle n’est pas. Ce double standard concernant une situation identique sur le fond ne peut que heurter tous les démocrates et faire monter l’exigence d’une intervention du Président Macron à l’endroit d’Israël qui ne peut être traité autrement que tout autre Etat. Ce qui a été possible en Turquie doit l’être pour Israël, personne ne comprendrait que le silence français – aussi bien de l’Elysée que du Quai d’Orsay – continue au point d’en devenir assourdissant.

Nous demandons donc solennellement aux autorités françaises compétentes de refuser le « deux poids, deux mesures » et d’intervenir en urgence auprès de leurs homologues israéliens. Nous demandons que le Président reçoive la femme de Salah Hamouri. Nous demandons, enfin, que les médias estiment que l’internement arbitraire d’un journaliste n’est pas plus grave ou important que l’internement d’un avocat. La liberté ne peut connaître aucune distinction ni de frontières.

Nous affirmons, enfin, forts du soutien d’une multitude de personnes venues de tous les horizons, que plus que jamais nous entendons faire prévaloir la justice et le droit ; que plus que jamais nous sommes aux côtés de Salah Hamouri et de sa famille si durement éprouvés; que plus que jamais nous entendons faire faire aboutir cette exigence dont la justesse est indiscutable : Liberté pour Salah Hamouri !

Paris, le 18 septembre 2017

Liberté pour Salah Hamouri, continuons notre mobilisation
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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 16:53


                   
L’aspiration des peuples à vivre ensemble en paix dans la solidarité, la justice et la fraternité est immense. 
Pourtant notre planète n’est remplie que des bruits de guerre et des déclarations bellicistes de nos gouvernements. Des pays entiers sont ravagés par la guerre : Yémen, Irak, Syrie, Lybie…. Des peuples entiers sont persécutés et contraints à l’exil. Preuve en est les récentes violences à l’encontre de la minorité Rohingyas en Birmanie, victime d’un véritable nettoyage ethnique, avec la complicité de grandes puissances et notamment la France et l’UE qui continuent à signer des contrats avec le pouvoir en place.
Alors que des centaines de millions de personnes vivent dans un dénuement extrême, la folle course aux armements se poursuit et gaspille de précieuses ressources qui pourraient être utiles pour améliorer nos services publics et notre système de santé, remis en question par les politiques de rigueur. Nous sommes révoltés face à l’augmentation incessante des dépenses militaires qui sont passées de 1.144 milliards de dollars en 2001 à 1773 milliards en 2015 et favorisent un commerce des armes immoral et dangereux, au profit des marchands de mort et des Etats dictatoriaux.
L’actualité internationale, et notamment la montée des tensions en Corée (conséquence du jeu des grandes puissances dont les Etats-Unis et la France), souligne l’urgence d’une mobilisation populaire pour la paix. 


LE 23 SEPTEMBRE, MARCHONS POUR LA PAIX ET LE PROGRES SOCIAL


Le 23 septembre 2017 des dizaines de marches pour la Paix sont organisés partout en France dans le cadre de la promotion de la journée internationale de la paix.  Cette journée est l’occasion de manifester notre refus des politiques guerrières, plus particulièrement celles émanant de nos gouvernements, et de construire un véritable mouvement populaire en faveur de la paix et du progrès social. Le collectif antiguerre de Pau, rassemblant diverses organisations (associations, partis…) et individus, soutient cette initiative et se félicite du communiqué   CGT - le Mouvement de la Paix (voir au verso). Ces  concertations et moments de mobilisation sont essentiels pour réclamer de la France qu’elle :  

    stoppe ses interventions militaires
    retire ses bases et ses troupes installées à l’étranger.
    se retire de l’OTAN
    qu’elle renonce à porter son budget militaire à 2% du PIB
    signe le traité d’interdiction des armes nucléaires de l’ONU.

Nous appelons toutes les organisations et toutes les personnes qui « se retrouvent » autour de ces enjeux à rejoindre notre collectif. 

 

MARCHES POUR LA PAIX

DÉCLARATION COMMUNE CGT / MOUVEMENT DE LA PAIX

Depuis plusieurs années, la CGT et le Mouvement de la paix participent conjointement à des initiatives dans le cadre de la promotion de la journée internationale de la paix. 

 Ceux qui dirigent le monde nous conduisent à un accroissement insupportable des inégalités entre les peuples. Cette situation, qui plonge plus d’un milliard d’habitants de la planète dans l’extrême pauvreté, est un facteur majeur d’insécurité sociale, de violences et de conflits armés. C’est sur la pauvreté notamment que prospère le terrorisme. 

 Ni rejet de l’autre, ni politique sécuritaire ou surenchère militaire ne peuvent constituer une solution. 

 Le 13 avril 2016, nos organisations ont exprimé le souhait que « Le gouvernement français assure la promotion de la Journée internationale de la paix et la mise en œuvre des résolutions des Nations unies pour la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence ». Nous avons insisté « pour que la France prenne des initiatives marquantes (…) afin de relancer les négociations internationales pour la mise en œuvre d’un désarmement nucléaire négocié » et rappelé que l’Organisation Internationale du Travail (O.I.T) stipule dans son préambule « qu’une paix durable ne peut se construire qu’à travers la justice sociale ».  En 2000, les résolutions de l’assemblée générale des Nations Unies (A/RES/52/13 et A/53/243) appelaient « préserver les générations futures du fléau de la guerre exige une transition vers une culture de la paix afin de prévenir les conflits en s’attaquant à leurs causes profondes pour résoudre les problèmes grâce au dialogue et à la négociation » 

 L’adoption par les Nations Unies, le 7 juillet 2017, d’un traité d’interdiction des armes nucléaires est un succès historique pour les peuples. Il est soumis à ratification dès le 2O septembre 2017. La conférence mondiale, contre les bombes A et H qui s’est tenue à Hiroshima en Aout 2017, appelle à la réussite d’une vague mondiale de mobilisation pour la paix du 20 au 26 septembre. L’actualité internationale souligne l’urgence d’une mobilisation populaire pour la paix !  Les marches pour la Paix seront un moment essentiel pour exiger de la France qu’elle : 

 · Ratifie et signe le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires de l’ONU. 

 · Renonce à porter son budget militaire à 2% du PIB 

· Se retire de l’OTAN

· S’engage résolument à construire une politique de paix et de prévention des conflits en application de la Charte des Nations Unies et des résolutions de l’ONU pour une culture de la paix. 

 Le Mouvement de la paix et la CGT sont cosignataires, avec plus de 100 autres organisations, de l’appel national à marcher pour la paix, le samedi 23 septembre 2017. 

 A travers les marches qui seront organisées partout en France, nous réaffirmons notre attachement aux valeurs de paix, de fraternité, de justice, de solidarité, de démocratie, de liberté.

CGT /Mouvement de la Paix. Montreuil, le 6 septembre 2017.

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 17:24

Les mesures annoncées jeudi 31 août par le gouvernement sont un coup mortel porté à l’avenir de la jeunesse et aux droits des travailleurs. Par ces cinq ordonnances le gouvernement Philippe-Macron entend détruire les derniers vestiges des conquêtes sociales de la classe ouvrière, héritage des grands mouvements sociaux de 1936 à 1968. Avec ces contre-réformes réactionnaires les patrons pourront régner en maître absolu dans leur entreprise et contraindre les salariés à toutes les reculades sur les salaires, les conditions de travail, le temps de travail….etc. Même se syndiquer et défendre des droits minimaux deviendra difficile dans l’avenir. C’est une véritable destruction du syndicalisme qui est à l’œuvre, pour le plus grand profit du MEDEF et du CAC 40 qui ont accueilli la nouvelle chaleureusement !

Pour les jeunes ces ordonnances ne feront qu’accroitre la précarité et la pauvreté qui touchent déjà un très grand nombre. Le plafonnement des indemnités prudhommales rendra encore plus facile le licenciement. La pression qui pèse déjà sur nos épaules ne fera que s’accroître, nous poussant à accepter n’importe quel emploi dans n’importe quelle condition. Sous prétexte d’être « jeune » il nous faudrait accepter la « flexibilisation » du marché du travail, renoncer au CDI (présenté comme une relique du passé), se jeter à corps perdu dans « l’ubérisation », avec comme seul avenir de devenir auto-entrepreneur, c’est-à-dire travailleur pauvre et sans droits ! Nous refusons d'être précaires à vie ! Nous désirons un travail décent et non être des individus corvéables à merci. Nous voulons un système éducatif qui offre la chance chacun de s’épanouir et non un système qui sélectionne par l’argent et les origines sociales. Mais ce système n’est pas possible tant que dominent les patrons et ces gouvernements de capitalistes !

Des centaines de milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, se sont déjà mobilisés il y a un an contre la loi travail d’El Khomri. Face à cette nouvelle attaque gravissime il devient urgent de se mobiliser aux côtés des travailleurs en lutte. De reprendre le flambeau de nos aînés qui se sont battus pour nos droits sociaux. Le chômage, la précarité, la pauvreté ne sont pas des fatalités pour la jeunesse populaire et le prolétariat en général. Ce sont des symptômes d’une maladie qu’on appelle capitalisme ! Seul l’organisation des opprimés et exploités dans des organisations indépendantes de la bourgeoisie pourra faire avancer la lutte pour une société plus juste et égalitaire. Cette société nouvelle c’est la société socialiste, comme nos aînés soviétiques nous l’ont montré. Il y a 100 ans les ouvriers russes jetaient à la poubelle de l'histoire la bourgeoisie et le système capitaliste, faisons de même aujourd'hui avec les ordonnances de Macron !

Les ordonnances à la poubelle !

Reconstruisons une véritable opposition classe contre classe face aux mesures                  réactionnaires de la bourgeoisie !

Battons-nous pour une société débarrassée de l’exploitation et de la misère !

Vive le communisme !

 

 

Jeunes prolétaires, lycéens et étudiants, Tous unis dans la lutte contre les ordonnances !!
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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 17:01

Réforme du Code du travail: CGT et FO appellent les routiers à une grève reconductible dès le 25 septembre

SOCIAL Les fédérations CGT et FO des transports estiment que la réforme du Code du travail va accroître le «dumping» social entre les entreprises et espèrent obtenir le retrait du projet...

 

 

Une grève reconductible à partir du 25 septembre. Les fédérations CGT et FO des transports ont appelé ce mercredi le secteur routier à se mobiliser contre la réforme du Code du travail dès le lundi 25 septembre.

Les deux syndicats comptent ainsi faire pression pour obtenir le retrait du projet, qui devrait, selon eux, accroître le « dumping » social entre les entreprises.

Les dépôts de carburants seront une cible

« Bien évidemment » les dépôts de carburants seront une cible, « ce sera une grève qui aura des conséquences très concrètes sur l’économie française », a déclaré Jérôme Vérité. Le secrétaire général de la fédération CGT-Transports s'est exprimé lors d’une conférence de presse au lendemain de la première journée de mobilisation contre cette réforme par ordonnances.

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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 17:47

Sur le site du ROCML : http://rocml.org/liberte-pour-salah-hamouri-arrete-par-larmee-israelienne-2/

 

 

            Depuis le 23 aout 2017, Salah Hamouri, militant de la cause palestinienne, citoyen franco-palestinien est détenu de manière arbitraire par l’armée israélienne. Il s’est fait arrêter sans aucun motif alors qu’il vit à Jérusalem-Est.

            Ce militant du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), figure de la lutte des prisonniers politiques palestiniens, avait déjà été arrêté en 2005 par Israël. Il avait alors purgé une peine de 7 ans avant d’être libéré grâce à une mobilisation solidaire, notamment en France.

            Aujourd’hui, Salah Hamouri est de nouveau arrêté de manière arbitraire. Il a été placé en détention « pour enquête », c’est-à-dire qu’il est emprisonné par simple prévention. Cette détention administrative peut durer jusqu’à 6 mois sans procès, sans que Salah puisse avoir accès à son dossier, sans qu’il puisse avoir d’avocats. Plus de 500 prisonniers politiques palestiniens subissent ce traitement arbitraire et injuste. On voit bien à quoi peuvent mener les états d’exceptions à l’heure où de nombreux États dont la France s’inspirent des méthodes répressives israéliennes…

            Le 5 septembre, Salah Hamouri a été condamné par le tribunal à purger sa peine datant de 2005 alors qu’il a été libéré en 2011. C’est inacceptable. Une nouvelle fois, Israël montre son véritable visage d’État colonialiste et impérialiste. Pour maintenir sa domination sur la terre de Palestine, cet État ne peut vivre qu’en dominant tout un peuple par le bâton, par les bombes et les injustices les plus brutales.

            Le sort réservé à Salah Hamouri nous rappelle celui de plus de 7000 militants palestiniens emprisonnés dans les geôles israéliennes.

           

            Plus que jamais, la solidarité envers les peuples opprimés comme le peuple de Palestine doit s’intensifier. Tous les militants doivent participer aux manifestations en faveur de la lutte anticoloniale des Palestiniens et pour la libération de Salah Hamouri et des autres prisonniers politiques.

            En France, combattons la tentative de Macron de criminaliser le mouvement de solidarité envers la Palestine en le faisant passer pour antisémite.

Les vrais criminels, c’est Netanyahou, l’État et l’armée israélienne qui colonise la Palestine. Les vrais criminels, ce sont les grandes puissances complices de ce crime contre les peuples. N’oublions pas que depuis plus de 30 ans, en France, notre camarade Georges Abdallah subit la vengeance la plus injuste des criminels de guerre israéliens et de leurs complices français en étant emprisonné.

 

LIBERTÉ POUR SALAH HAMOURI ET POUR LES 7000 PRISONNIERS POLITIQUES PALESTINIENS !

 

INTENSIFIONS LA SOLIDARITÉ POUR RENFORCER LA LUTTE DU PEUPLE PALESTINIEN FACE À L’ÉTAT SIONISTE D’ISRAEL !

LIBERTE POUR SALAH HAMOURI  ARRETE PAR L’ARMEE ISRAELIENNE
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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 21:17

Sur le site du ROCML ICI

 

Les élections présidentielles dans la république démocratique bourgeoise sont un événement nécessaire et capital pour maintenir la domination politique de la bourgeoisie sur les autres classes de la société et principalement sur le prolétariat. Elles portent au pouvoir des gérants loyaux du capitalisme.

        Le système d’alternance droite gauche qui jusqu’à présent permettait à la bourgeoisie d’assurer « démocratiquement » sa domination a été mis à mal par le développement des contradictions internes à la bourgeoisie (les affaires et la corruption) et par la lutte de classe (lutte contre la loi travail). Les discordances sur la politique à mener se sont multipliées et accentuées au sein même des partis de gouvernement à droite comme à gauche.

 

L’opération Macron a été la réponse de la bourgeoisie pour surmonter cette situation. Elle a réussi momentanément à éviter la crise politique. Macron mis en avant par la bourgeoise monopoliste (fraction dominante de la bourgeoise) est devenu le candidat de toute la classe bourgeoise et a été élu. La bourgeoise en tant que classe a réussi à préserver sa domination politique.

Il ne pouvait en être autrement. Sans une classe ouvrière organisée, politiquement consciente c’est toujours la réaction qui est victorieuse. Tant que sa domination ne sera pas remise en cause par le prolétariat, la bourgeoisie se prêtera au jeu démocratique.

        Sous la Vème république la tendance est au renforcement du pouvoir exécutif, le parlement est réduit à une simple chambre d’enregistrement. L’aggravation de la crise et le développement des tensions impérialistes poussent à un pouvoir exécutif fort, autoritaire. L’État impérialiste a besoin d’un dirigeant fort, qui mène des guerres, impulse un programme offensif contre les travailleurs.

 

L’abstention massive a montré que seules les couches dominantes de la société croient encore au système politique actuel. Mais cette abstention des couches populaires et de la classe ouvrière est d’une manière générale révélatrice d’une passivité et d’un désintérêt pour la politique en général. Par contre pour une minorité de la classe ouvrière, l’abstention est révélatrice d’un début de prise de conscience politique qui s’est traduit par le refus d’aller voter dès le premier tour, pour un quelconque candidat, refusant de céder un chantage du danger d’extrême droite. Elle n’attendait rien du jeu politique bourgeois. Mais la prise de conscience sur la nécessité d’un changement politique radical anti capitaliste n’existe pas et les illusions réformistes sur la possibilité d’aménager le capitaliste sont encore fortes.

        Enfin le score de Macron et la victoire de la République En Marche aux législatives montrent la mobilisation de certaines couches sociales dominantes (bourgeoisie, cadres supérieurs) autour du programme des monopoles soutenu par Macron. La majorité des travailleurs n’a pas voté pour Macron.

 

Le FN et Marine Le Pen, représentant la frange réactionnaire de la bourgeoisie, capte par sa politique de haine réactionnaire et sa démagogie sociale les éléments les plus arriérés de la société, ceux qui sont les plus éloignés de la politique.

La bourgeoisie monopoliste fraction dominante de la bourgeoisie ne voulait pas porter au pouvoir de Marine Le Pen. Elle a simplement servi d’épouvantail pour permettre la victoire de Macron. Le pourcentage de voix élevé qu’a obtenu le FN montre cependant que les idées réactionnaires et chauvines sont puissantes aujourd’hui dans la société. Depuis le 2e tour des présidentielles, le FN est secoué par des contradictions internes sur la question de l’Union Européenne et de l’euro qui peuvent conduire à une crise au sein de ce Parti.

 

            La division des forces réformistes entre le PCF et la FI a entraîné leurs faiblesses même s’ils réalisent un nombre de députés plus important que lors des législatures précédentes. La FI a la volonté de remplacer le Parti socialiste, d’être hégémonique et d’être le pôle de la gauche réformiste face au PCF. Des illusions existent sur la nature de la France Insoumise chez les éléments avancés. Les dirigeants de la FI sont tous issus de courants de la gauche du PS, acteurs de la vie institutionnelle bourgeoise (Voir le parcours de Mélenchon depuis Mitterrand, Corbières, Coquerel, Simmonet qui étaient tous au PS… Mélenchon avec un discours plus radical tente d’apparaître comme la seule force réformiste sur la scène politique. La FI et le PCF ont utilisé les luttes sociales mais n’ont pas cherché à les développer durant les élections. Au contraire, ils ont appelé le mouvement ouvrier à faire élire leurs députés. Ils ne remettent pas en cause le système capitaliste. Ils suivent le mouvement plus qu’ils ne cherchent à l’amener à affronter le capitalisme en tant que système.

        En vérité, l’assemblée nationale ne peut pas être le lieu du combat contre le capital. Elle peut être tout au plus un reflet déformé de la lutte des classes. La majorité des députés FI ou PCF élus sont des éléments insérés dans la vie institutionnelle, habitués à cogérer avec la bourgeoisie et à participer au « dialogue social ». Ces députés ne sont pas d’authentiques dirigeants de la classe pour défendre dans l’assemblée les aspirations des secteurs les plus engagés de la classe ouvrière et montrer que cette assemblée est la chambre d’enregistrement et de gestion des intérêts de la bourgeoisie. Au contraire La FI et le PCF vont utiliser le mouvement ouvrier et leurs luttes pour les dévoyer et servir leurs intérêts parlementaires et réformistes.

            La victoire de Macron révèle la crise des partis institutionnels bourgeois qui se partageaient auparavant le pouvoir : le PS et LR. Mais le pouvoir de Macron et la cohésion de son groupe est fragile. C’est une solution provisoire trouvée par la bourgeoisie pour maintenir dans l’urgence son jeu démocratique. Une recomposition à sa droite comme à sa gauche est en cours et donc la possibilité de retrouver lors des élections futures une nouvelle alternance droite gauche. Cette crise du système institutionnel bourgeois (les réformes du capital ne vont pas assez vite, sont trop limitées, ou ne parvenant pas aux résultats escomptés) a laminé les anciens partis institutionnels.

        Le PS a essuyé une défaite cinglante lors des présidentielles. Une grande partie de son électorat s’est portée sur d’autres candidats. Cela est le résultat de cinq années de pouvoir où il a fait une politique ouvertement contre les travailleurs. Le PS n’est pas parvenu à relever la tête aux législatives malgré son maillage important sur le territoire français. Il est clair que cette faillite politique a accéléré les départs vers LREM et peut conduire à une recomposition de la gauche bourgeoise autour de la France Insoumise.

Nous sommes à une de ces périodes de crise politique de la bourgeoisie où le rapport entre les forces politiques se renouvelle. C’est aussi une période d’instabilité, d’incertitude pour la bourgeoisie et ou les travailleurs se méfient du système de représentation politique, ils peuvent cherchent des solutions hors du jeu politique traditionnel.

            Les Républicains quant à eux ont subi une défaite importante aux législatives. Face au radicalisme catholique et sociétal du discours de Fillon et aux affaires de corruption, beaucoup de courants de droite ont cédé aux sirènes de LREM (notamment les courants juppéistes, centristes) et approuvent la formation d’un gouvernement d’union nationale qui est censé mettre fin aux affrontements qui ont secoué le personnel politique bourgeois.

 

Un gouvernement d’offensive pour le capital

 

            . Le nouveau gouvernement avec Edouard Philippe à sa tête traduit la volonté de la bourgeoisie d’accentuer et d’accélérer son offensive contre les travailleurs. Macron tente de rebâtir un personnel politique sur des bases neuves pour trouver des solutions à la crise politique interne de la bourgeoisie. Cependant, comme les précédents, ce régime est corrompu jusqu’à la moelle. Les affaires de scandales et de corruption battent leurs pleins (affaire de l’argent du ministère de l’économie pour Macron, l’affaire du MODEM, l’affaire Ferrand,…), les polémiques au sein même du gouvernement continuent d’exister (Bayrou-Philippe, Hulot-Travert). En effet La corruption n’est pas liée qu’au « banquier Macron » mais est un aspect du fonctionnement du système capitaliste lui-même, voir les affaires FN, PS, LR.

 

Le nouveau personnel institutionnel renouvelé applique les vieilles méthodes et rabâche les mêmes idées. La « société civile » a soi-disant remplacé la vieille classe politique mais ces dirigeants politiques sont qui sont au gouvernement sont des représentants directs des monopoles : (Perricaud au travail, M. Blanquer à l’EN, A. Buzyn à la santé, Frédérique Vidal à l’enseignement supérieur,). N’oublions pas que des postes clefs sont détenus par des représentants de la « vieille classe politique », B. Lemaire à l’économie et le porte-parole de l’impérialisme français, Le Drian. Quant à G. Colomb à l’intérieur, il a testé à Lyon la répression du mouvement ouvrier et populaire lors du mouvement contre la loi travail et durant l’état d’urgence en interdisant rassemblements et manifestations. Ce gouvernement est entièrement au service des intérêts des grands monopoles capitalistes et sert l’ensemble de la bourgeoisie. Il tente de redonner une position centrale à l’impérialisme français dans le monde en soutenant le développement de son complexe militaro-industriel, en fortifiant les bases impérialistes en Afrique, en se posant comme arbitre entre Trump et Poutine.

 

Voilà donc un gouvernement de combat prêt à mener une offensive pour :

  • Accentuer l’exploitation des travailleurs pour améliorer les profits face à la concurrence internationale.
  • Développer le positionnement de l’impérialisme français dans le monde, face à la montée des tensions entre grandes puissances, à l’exacerbation de la concurrence entre monopoles.
  • Réprimer les résistances qui s’opposent à cette intensification de l’exploitation et aux menées de l’impérialisme.

 

Quelles perspectives pour les communistes
dans cette situation politique

 

Les mobilisations se multiplient à la CGT. Il est important de surveiller toutes les initiatives qui permettent de développer la lutte de classe. Il faut être attentif à l’évolution et soutenir l’envie de combattre. Les travailleurs doivent s’organiser pour résister. Les initiatives de solidarité avec les luttes des travailleurs doivent être soutenues et encouragées (GM et S, GOODYEAR, TORAY…. Nous sommes dans une situation nouvelle : le syndicalisme dominé par le réformiste et la collaboration de classe est ébranlé. Face à l’offensive actuelle du capital, il n’a plus rien à proposer aux travailleurs que d’accompagner la régression sociale.

Les communistes doivent œuvrer pour donner à la lutte revendicative un caractère plus offensif et favoriser la prise de conscience anticapitaliste. Mais cette conscience ne peut se développer et se consolider qu’à travers la construction du parti d’avant-garde de la classe ouvrière, et cela if faut le répéter même si cela peut paraître rébarbatif ou dogmatique pour certains.

 

Au vu de la réalité du rapport des forces, donner au syndicalisme une perspective anticapitaliste et combattre les illusions parlementaristes est une lutte de longue haleine que doivent mener les communistes marxistes léninistes patiemment et avec un esprit unitaire.

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