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17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 17:39

Dans la nuit du 13 au 14 avril 2018 les forces combinées des puissances impérialistes occidentales (Royaume-Uni, France et USA) ont frappé massivement des cibles de l’armée syrienne à Damas et à Homs grâce à des avions de combat, des missiles de croisières et des navires de guerre postés en méditerranée. Cette attaque est présentée comme une réponse à l’attaque chimique supposément menée par les forces syriennes dans la ville de Douma, dans la ghouta orientale (banlieue de Damas) quelques jours auparavant. Sans même attendre que les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ne se mettent au travail, sans apporter de preuves tangibles, les forces autoproclamées du « bien » viennent de donner leur vision de la « justice » ! Elles viennent encore une fois de plus de prouver qu’elles se comportent en « gendarmes » du monde et qu’elles s’autorisent tous les droits. Et ce n’est pas un mandat de l’ONU qui aurait changé quoi que ce soit à la nature de cette opération. Un acte de guerre reste un acte de guerre.

Que l’on ne s’y trompe pas. Les grandes puissances n’ont que faire du sort des populations civiles de Syrie. Pour preuve, elles ont laissé les kurdes se faire massacrer à Afrin par les forces fascistes d’Erdogan et ces milices islamistes dans l’indifférence générale. Au Yémen l’Arabie Saoudite pratique une guerre barbare contre les populations civiles avec le concours de ces mêmes puissances sans que cela ne débouche sur une indignation générale. La raison de ces frappes est à rechercher ailleurs, dans le conflit inter-impérialiste qui déchire la Syrie depuis 2011 et qui voit deux alliances impérialistes rivales s’affronter pour la domination au Moyen-Orient. C’est dans ce cadre que de multiples pays sont venus s’ingérer dans les affaires de la Syrie et sont intervenus militairement comme la Turquie qui occupe une partie du territoire mais aussi Israël, l’Iran, la Russie...etc.

C’est une nouvelle péripétie dans les tentatives de la part des gouvernements français, anglais et américains de renverser Bachar-Al-Assad. Depuis 2011, profitant d’un mouvement de mécontentement contre le régime syrien, ils ont armé, financé et soutenu de vastes formations de mercenaires djihadistes qui ont répandu chaos, désolation et obscurantisme dans la zone. Ces forces ont subi des défaites décisives infligées par les alliés du régime syrien (Hezbollah libanais, Iran, Russie) et par les kurdes du Rojava. Mais les « vieux » impérialistes ne veulent pas reconnaître leur défaite et cherchent par tous les moyens, y compris par des provocations militaires, à renverser le cours de la guerre. France, Royaume-Uni et Etats-Unis cherchent à intimider la Russie et l’Iran, et par la même prennent le risque de déclencher une troisième guerre mondiale !

Il est du rôle des communistes d’alerter les travailleurs sur les dangers de déclenchement d’un conflit majeur. La propagande militariste qui vise à justifier une intervention militaire en Syrie en se servant d’un prétexte « humanitaire » est un stratagème ancien et usé. Rappelons qu’en 2003, les USA avaient justifié leur invasion de l’Irak par la présence d’armes de destruction massive imaginaires ! Que la France en 2011 est intervenue en Lybie sous le prétexte chimérique de massacres à l’arme lourde des opposants de Kadhafi ! Quel a été le résultat de ces interventions pour les populations locales ? Le pillage de leurs ressources naturelles, les bombardements massifs et le développement du fondamentalisme islamiste. La même logique est à l’œuvre en Syrie.

C’est sur ces bases que le ROC-ML condamne cet acte de guerre et les discours belliqueux de nos hommes politiques qui cherchent à préparer l’opinion dans l’éventualité d’un conflit qui servirait les intérêts des impérialistes et des monopoles.

Plus que jamais le combat contre les fauteurs de guerre et pour la paix est d’actualité.

 

Stop à l’escalade militaire en Syrie ! Mobilisons-nous contre la politique guerrière de Macron et manifestons notre opposition dans la rue !

Hors de Syrie les impérialistes !

Seul le socialisme pourra apporter un monde débarrassé du fléau de la guerre !

Soutien aux peuples de Syrie dans leur lutte pour leurs droits démocratiques !

 

 

 

 


 

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25 mars 2018 7 25 /03 /mars /2018 19:42

DOCUMENTAIRE VIDÉO

Rojava, une utopie au cœur du chaos syrien

SUIVI D’UN DÉBAT

 

RDV: amphithéâtre de la Présidence de l’université de Pau          Mercredi 28 mars 2018 - 18 h

 

 

LES RAISONS DE LA GUERRE

AU MOYEN-ORIENT

             

              Le monde actuel est dominé par l’impérialisme, c’est-à-dire par les Etats dont la politique est fixée par les intérêts de leurs monopoles et de leur capital financier. Tous les conflits politiques et militaires en cours et ceux à venir sont déterminés par la nécessité pour les grandes puissances impérialistes de s’emparer des ressources stratégiques et des débouchés pour assurer des profits confortables aux grandes entreprises internationales.

 

La guerre qui déchire la Syrie depuis 2011 ne fait pas exception à la règle. Elle est le théâtre d’un conflit inter-impérialiste dont l’enjeu est, entre autre, le contrôle des voies d’acheminement du pétrole et du gaz au Moyen-Orient. Pour déstabiliser la Syrie et préparer le terrain à une intervention militaire, les USA, les impérialismes européens et leurs alliés turcs et saoudiens ont exploité des mouvements sociaux de mécontentement en y introduisant des gangs armés islamistes dont le tristement célèbre DAESH.

 

LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS COMPLICE DE LA GUERRE EN SYRIE

 

Aux côtés ou face aux autres puissances impérialistes, le gouvernement français s’est ingéré dans la guerre en Syrie depuis ses débuts en 2011. Il a, à de multiples reprises, cherché à renverser le gouvernement d’Assad. Pour ce faire, il a utilisé les mercenaires de l’ASL puis les divers groupes islamistes.

 

Les gouvernements français successifs ont aussi armé et soutenu les Etats du Golfe (Le Qatar et l’Arabie Saoudite) et la Turquie qui ont pris une part active au financement des groupes islamistes comme DAECH et Al Nosra.

Encore aujourd’hui, Macron s’agite et menace Assad d’une intervention militaire s’il utilisait des « armes chimiques ». Quelle hypocrisie et quel prétexte ! Depuis l’intervention des troupes occidentales en 2003, les guerres en Irak et en Syrie ont coûté la vie à plus d’un million de personnes, dont une majorité de civils, et mis sur les routes de l’exil des millions de réfugiés.

 

Le gouvernement français ne fait que défendre en Syrie ses propres intérêts impérialistes. Pour ses intérêts, il a laissé prospérer des groupes islamistes, dont DAECH. DAECH a créé en 2014 un « pseudo-califat » en Irak et Syrie sur des territoires riches en matières premières. Le contrôle de ces territoires par la force nécessitait non seulement des hommes, mais aussi des armes et de l'argent.

 

D’où vient cet argent ? Une partie de l'argent de DAECH provient aussi de « contrats occultes», passés avec les grandes compagnies capitalistes occidentales. En plus de l'achat au noir de pétrole à bas prix, le « scandale LAFARGE » a mis en évidence que cette corruption touche de nombreuses matières premières. Le groupe cimentier franco-suisse LAFARGE-HOLDIM est ainsi officiellement accusé d'avoir versé plusieurs millions d'euros aux milices armées pour s'assurer la main-mise sur les gisements de Jalabiya. L'homme qui aurait été chargé de négocier ces contrats, Jean-Claude Veillard, étant par ailleurs candidat du Front National.

 

Combattre jusqu'au bout DAECH, c’est combattre les forces impérialistes qui ont financé et soutenu ces organisations, qui ont fait du Moyen-Orient un théâtre de guerre où prospèrent les groupes armés. Aucun peuple n’a intérêt à la guerre et à la soutenir. Combattre jusqu’au bout DAECH nécessite aussi de demander des comptes au gouvernement et aux grandes entreprises sur leur politique réelle vis-à-vis des peuples d’Irak et de Syrie, et en particulier des Kurdes.

 

 

HISTOIRE DE LA DOMINATION DU PEUPLE KURDE

 

Le Kurdistan, c’est-à-dire le pays des Kurdes, ne désigne pas le territoire d’un Etat indépendant, délimité par ses frontières politiques. D’une surface d'environ 500 000 km2 et peuplé de 30 à 35 millions d’habitants, c'est la plus grande nation au monde à ne pas posséder son propre pays. A l’occasion du démembrement de l’empire ottoman par les vainqueurs de la 1ère Guerre Mondiale, le Kurdistan a été démantelé, contre son gré, au profit des nouveaux États créés de toute pièce par les puissances coloniales française et britannique. En effet, le Kurdistan suscitait de nombreuses convoitises ; notamment de la part des compagnies pétrolières ; la région de Mossoul (actuel Irak) regorgeant du précieux « or noir ».

 

La domination politique sur les Kurdes revêt une importance vitale pour les Etats de la région et les impérialistes qui ne veulent pas voir se créer un puissant État kurde assis sur d’importantes réserves de pétrole dans la partie irakienne du Kurdistan. Les kurdes ont donc toujours été surveillés, contrôlés, réprimés en Iran, Irak, Syrie et Turquie. Ils furent victimes de discriminations, la pratique de leur langue longtemps interdite et leur existence même en tant que peuple fut niée.

Les régions peuplées traditionnellement par les Kurdes sont les régions les plus sous-développées dans ces Etats. Actuellement pour ne donner qu’un seul exemple, la zone géographique où vivent les Kurdes, l'Est et Sud-Est de la Turquie, a la portion la plus petite sur le plan de l'industrie, de l'éducation, de la distribution des richesses nationales et des infrastructures.

Dès lors, le peuple kurde se bat pour faire reconnaitre ses droits, sur le territoire où il vit. Il s’est courageusement dressé contre des Etats autoritaires qui n’ont pas hésité à utiliser les moyens les plus barbares pour étouffer ce mouvement, en témoigne l’atroce bombardement chimique mené par Saddam Hussein en 1988 sur Halabja qui tua plus de 5000 civils kurdes. A cette époque la communauté internationale ferma les yeux car l’Irak était un allié de l’Occident face à l’Iran et un excellent client pour l’achat d’armes de guerre.

 

La même chose est en train de se reproduire aujourd’hui avec l’agression du canton d’Afrin par les forces armées turques aidées de leurs alliés islamistes. Le peuple kurde de Syrie, dans le cadre de la guerre civile qui ravage la Syrie depuis 2011, a pris son destin en main et obtenu l’autonomie en bâtissant une république démocratique et fédérale (appelée ROJAVA) en Syrie du Nord. Dans les territoires libérés des fascistes de l’Etat Islamique, les Kurdes ont mis en place des structures politiques démocratiques qui respectent les droits des nombreuses minorités ethniques et religieuses qui habitent ces espaces. Dans un Moyen-Orient déchiré par la guerre, le fondamentalisme religieux et les ingérences étrangères, le ROJAVA apparaît comme un exemple et comme la seule perspective positive capable d’obtenir la paix, la démocratie, le progrès social entre des peuples d'histoire et de cultures différentes.

 

ARRÊT DE LA GUERRE EN SYRIE

HORS DE SYRIE LES IMPÉRIALISTES

 

A L’APPEL DU COLLECTIF NI GUERRE, NI ÉTAT DE GUERRE

              Signé par le PCF section Pau-Agglo, PCF section Orthez MCJF 64, du PCOF, du ROCML, ENSEMBLE, le NPA, France Insoumise, le Mouvement de la Paix.

NOUS CONTACTER:

comiteantiguerre.pau@gmail.com

 

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24 février 2018 6 24 /02 /février /2018 12:23

https://mobile.francetvinfo.fr/economie/syndicats/vous-etes-venu-faire-des-cadeaux-aux-patrons-quand-un-syndicaliste-de-psa-interpelle-bruno-le-maire_2625388.html

 

Lors d'une visite de l'usine PSA de Mulhouse, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a été pris à partie par un syndicaliste de la CGT sur la rémunération et les conditions de vie des ouvriers.

 

En visite à l'usine PSA de Mulhouse vendredi 23 février, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire s'est fait interpeller par un représentant syndical CGT de l'usine. Un échange très musclé recueilli par une journaliste de franceinfo présente sur place.

 

"Qu'est ce vous êtes venu faire ici ? Vous êtes venu faire des cadeaux aux patrons ?", a lancé le cégétiste au ministre devant micros et caméras de télévision. Réponse de Bruno Le maire : "Je suis venu ici pour garantir aux Français qu'on va garder une industrie automobile, pour garantir que le site restera ouvert". Les bras du syndicaliste lui en tombent et il assène : "On était 14 000 on est bientôt 5 000 dans l'usine !"

 

Bruno Le Maire a visiblement du mal à répondre ou à se faire entendre. "On vous a appris à écouter de temps en temps ce qu'on vous disait ? Vous écoutez quand on vous parle ?", dit-il à l'ouvrier, qui n'a pas l'intension d'en rester là et compte bien se faire entendre, "pour une fois", dit-il . "Vous passez souvent à la télé, on vous écoute souvent vous, on vous paye à faire des choses, vous faites rien pour les ouvriers, écoutez pour une fois que vous en avez un en face de vous", lâche-t-il au ministre.

 

"19 euros d'augmentation cette année ! Avec 19 euros on achète combien de baguettes ?"

Ce n'est "pas une discussion", rétorque le ministre. Le Cégétiste finira donc son monologue, dénonçant la rémunération des ouvriers de l'usine et le coût de la vie : "Vous savez combien on a eu d'augmentation cette année ? On a eu 19 euros. Avec 19 euros on achète combien de baguettes, vous savez combien cela coûte la baguette ? Vous savez combien coûte un ticket de bus ? Vous ne le savez pas. Vous savez que les gens ici ils touchent moins que le SMIC ?!".

 

La visite de Bruno le Maire chez PSA intervient alors que le constructeur automobile annonce vendredi un excédent de près de six milliards d'euros, en hausse de 15%. Le ministre était accompagné du PDG du groupe PSA Carlos Tavares pour visiter l'atelier de montage de la nouvelle DS7 Crossback.

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4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 12:39

Manifestation devant l’Ambassade d’Espagne

22 avenue Marceau, Paris VIIIème, métro Alma Marceau

Mardi 3 octobre à 18h

 

Nous exprimons notre solidarité avec le peuple catalan qui pacifiquement s’est mobilisé de manière massive pour défendre son droit de décider de son avenir. Nous condamnons fermement la répression policière qui n'a pas hésité à utiliser la force pour tenter d'empêcher le référendum. Plus de 10 000 agents des forces de sécurité de l'État ont été déployés dans toute la Catalogne pour essayer de fermer les bureaux de vote, réquisitionner les urnes et les bulletins de vote. 844 blessés par la police de l’Etat espagnol  qui a chargé violemment celles et ceux qui voulaient voter, cassant les portes des écoles frappant indistinctement les personnes âgées, les enfants, s’attaquant même à la police des Mossos sous tutelle de la Generalitat et aux pompiers catalans.

 

Face à la répression de l'Etat espagnol, le vote pour le droit à l’autodétermination du peuple catalan est exemplaire. La volonté d'un peuple ne peut être arrêtée. Malgré le déploiement de la Guardia Civil, la mobilisation a permis de protéger un grand nombre des bureaux de vote, avec une participation de plus de trois millions de votants dont 770.000 n’ont pu voir leurs voix prise en comptes plus de 400 bureaux de votes ayant été envahis par la police et leurs urnes dérobées. La Catalogne a démontré aujourd'hui que, contre un État qui refuse d'accepter un référendum et d'écouter l’expression d’une majorité de la population, la Constitution espagnole, produit d’un compromis passé en 1978 avec les franquistes est dépassée. Ce cadre juridique est utilisé comme excuse pour soutenir, la violation des droits fondamentaux et les attaques directes contre la liberté des peuples d’Espagne. Nous appelons à la solidarité internationale pour dénoncer la répression du gouvernement Rajoy et défendre la démocratie. Face à une revendication démocratique telle que le droit à l’autodétermination, la solution ne peut jamais être la répression et la violence.

 

Nous pouvons avoir des débats sur le bien fondé de l’indépendance de la Catalogne ou sur les limites du processus actuel, mais nous partageons des principes qui nous amènent à dire ensemble :

  • Nous réaffirmons notre soutien aux droits démocratiques du peuple de Catalogne.
  • Nous soutenons la grève interprofessionnelle organisée par plusieurs organisations syndicales, pour défendre les droits et revendications de tous les travailleurs et travailleuses en Catalogne.
  • Nous condamnons le silence complice des autorités françaises et appelons les citoyens et citoyennes, les organisations démocratiques, syndicales, politiques et associatives à se solidariser avec le peuple de Catalogne.

Contre la violence d’Etat

Pour les libertés et la démocratie

Pour le droit à l’autodétermination des peuples

 

Rassemblement devant l’ambassade d’Espagne à Paris, 22 avenue Marceau,

Paris VIIIème, métro Alma Marceau, Mardi 3 Octobre à 18 heures.

Des initiatives semblables auront lieu devant les consulats de plusieurs villes françaises

 

Premiers signataires :

Union syndicale Solidaires, Sortir du colonialisme, Assemblée Nationale Catalane (France), CNT-f, Emancipation, Front Social, Attac , Réseau Féministe "Ruptures", Droits Devant !!, Cedetim, réseau IPAM,

 

 USTKE, Collectif Solidarité Kanaky, Mouvement des jeunes kanaks de France (MJKF) , Centre Démocratique des Kurdes de France (CDKF), Comité de Solidarité avec le Peuple Basque (CSPB), Associu Sulidarità (Corsica) – Pariggi, Corsica Internaziunalista, Comité d'Organisation du 10 Mai, La Maison du Tamileelam, Collectif de Défense de la Souveraineté et de l’Intégrité des Comores (CDISCOM), FTCR, Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux, ACTIT,

NPA, PCOF, Ecologie Sociale, Ensemble, Alternative Libertaire,

 

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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 16:21
par Bruce Cumings
 
La Corée du Nord tenterait, sans raison, de s’équiper en armes de destruction massive, tandis que l’opposition de Washington à cette stratégie relèverait de l’innocence originelle. Pourtant, depuis les années 1940, les Etats-Unis ont eux-mêmes utilisé ou menacé d’utiliser ces armes en Asie du Nord-Est. Ils sont la seule puissance à avoir eu recours à la bombe atomique, et leur dissuasion repose sur la menace de les employer de nouveau en Corée.
 
Plutôt que d’une guerre « oubliée », mieux vaudrait parler, s’agissant de la guerre de Corée (1950-1953), d’une guerre inconnue. L’effet incroyablement destructeur des campagnes aériennes américaines contre la Corée du Nord – qui allèrent du largage continu et à grande échelle de bombes incendiaires (essentiellement au napalm) aux menaces de recours aux armes nucléaires et chimiques (1) et à la destruction de gigantesques barrages nord-coréens dans la phase finale de la guerre – est indélébile. Ces faits sont toutefois peu connus, même des historiens, et les analyses de la presse sur le problème nucléaire nord-coréen ces dix dernières années n’en font jamais fait état.
 
La guerre de Corée passe pour avoir été limitée, mais elle ressembla fort à la guerre aérienne contre le Japon impérial pendant la seconde guerre mondiale, et fut souvent menée par les mêmes responsables militaires américains. Si les attaques d’Hiroshima et de Nagasaki ont fait l’objet de nombreuses analyses, les bombardements incendiaires contre les villes japonaises et coréennes ont reçu beaucoup moins d’attention. Quant aux stratégies nucléaire et aérienne de Washington en Asie du Nord-Est après la guerre de Corée, elles sont encore moins bien comprises, alors que ces stratégies ont défini les choix nord-coréens et demeurent un facteur-clé dans l’élaboration de la stratégie américaine en matière de sécurité nationale. (...)
 
Le napalm fut inventé à la fin de la seconde guerre mondiale. Son utilisation provoqua un débat majeur pendant la guerre du Vietnam, attisé par des photos insoutenables d’enfants qui couraient nus sur les routes, leur peau partant en lambeaux... Une quantité encore plus grande de napalm fut néanmoins larguée sur la Corée, dont l’effet fut beaucoup plus dévastateur, car la République populaire démocratique de Corée (RPDC) comptait bien plus de villes peuplées que le Nord-Vietnam. En 2003, j’ai participé à une conférence aux côtés d’anciens combattants américains de la guerre de Corée. Lors d’une discussion à propos du napalm, un survivant de la bataille du Réservoir de Changjin (Chosin, en japonais), qui avait perdu un œil et une partie de la jambe, affirma que cette arme était bel et bien ignoble, mais qu’elle « tombait sur les bonnes personnes ».
 
Les bonnes personnes ? Comme lorsqu’un bombardement toucha par erreur une douzaine de soldats américains : « Tout autour de moi, les hommes étaient brûlés. Ils se roulaient dans la neige. Des hommes que je connaissais, avec qui j’avais marché et combattu, me suppliaient de leur tirer dessus... C’était terrible. Quand le napalm avait complètement brûlé la peau, elle se détachait en lambeaux du visage, des bras, des jambes... comme des chips de pommes de terre frites (2). »
Un peu plus tard, George Barrett, du New York Times, découvrit un « tribut macabre à la totalité de la guerre moderne » dans un village au nord d’Anyang (en Corée du Sud) : « Les habitants de tout le village et dans les champs environnants furent tués et conservèrent exactement l’attitude qu’ils avaient lorsqu’ils furent frappés par le napalm : un homme s’apprêtait à monter sur sa bicyclette, une cinquantaine d’enfants jouaient dans un orphelinat, une mère de famille étrangement intacte tenait dans la main une page du catalogue Sears-Roebuck où était cochée la commande n° 3811294 pour une “ravissante liseuse couleur corail”. » Dean Acheson, secrétaire d’Etat, voulait que ce genre de « reportage à sensation » soit signalé à la censure afin qu’on puisse y mettre un terme (3).
L’un des premiers ordres d’incendier des villes et des villages que j’ai trouvés dans les archives fut donné dans l’extrême sud-est de la Corée, pendant que des combats violents se déroulaient le long du périmètre de Pusan, début août 1950, alors que des milliers de guérilleros harcelaient les soldats américains. Le 6 août 1950, un officier américain donna l’ordre à l’armée de l’air « que soient oblitérées les villes suivantes » : Chongsong, Chinbo et Kusu-Dong. Des bombardiers stratégiques B-29 furent également mis à contribution pour des bombardements tactiques. Le 16 août, cinq formations de B-29 frappèrent une zone rectangulaire près du front qui comptait un grand nombre de villes et de villages, et créèrent un océan de feu en larguant des centaines de tonnes de napalm. Un ordre semblable fut émis le 20 août. Et le 26 août, on trouve dans ces mêmes archives la simple mention : « Onze villages incendiés (4) ».
Les pilotes avaient ordre de frapper les cibles qu’ils pouvaient discerner pour éviter de frapper des civils, mais ils bombardaient souvent des centres de population importants identifiés par radar, ou larguaient d’énormes quantités de napalm sur des objectifs secondaires lorsque la cible principale ne pouvait être atteinte. La ville industrielle de Hungnam fut la cible d’une attaque majeure le 31 juillet 1950, au cours de laquelle 500 tonnes de bombes furent lâchées à travers les nuages. Les flammes s’élevèrent jusqu’à une centaine de mètres. L’armée américaine largua 625 tonnes de bombes sur la Corée du Nord le 12 août, un tonnage qui aurait requis une flotte de 250 B-17 pendant la seconde guerre mondiale. Fin août, les formations de B-29 déversaient 800 tonnes de bombes par jour sur le Nord (5). Ce tonnage consistait en grande partie en napalm pur. De juin à fin octobre 1950, les B-29 déversèrent 3,2 millions de litres de napalm.
 
Au sein de l’armée de l’air américaine, certains se délectaient des vertus de cette arme relativement nouvelle, introduite à la fin de la précédente guerre, se riant des protestations communistes et fourvoyant la presse en parlant de « bombardements de précision ». Les civils, aimaient-ils à prétendre, étaient prévenus de l’arrivée des bombardiers par des tracts, alors que tous les pilotes savaient que ces tracts n’avaient aucun effet (6). Cela n’était qu’un prélude à la destruction de la plupart des villes et villages nord-coréens qui allait suivre l’entrée de la Chine dans la guerre.
 
Larguer trente bombes atomiques ?
L’entrée des Chinois dans le conflit provoqua une escalade immédiate de la campagne aérienne. A compter du début novembre 1950, le général MacArthur ordonna que la zone située entre le front et la frontière chinoise soit transformée en désert, que l’aviation détruise tous les « équipements, usines, villes et villages » sur des milliers de kilomètres carrés du territoire nord-coréen. Comme le rapporta un attaché militaire britannique auprès du quartier général de MacArthur, le général américain donna l’ordre de « détruire tous les moyens de communication, tous les équipements, usines, villes et villages » à l’exception des barrages de Najin, près de la frontière soviétique et de Yalu (épargnés pour ne pas provoquer Moscou et Pékin). « Cette destruction [devait] débuter à la frontière mandchoue et continuer vers le sud. » Le 8 novembre 1950, 79 B-29 larguaient 550 tonnes de bombes incendiaires sur Sinuiju, « rayant de la carte ». Une semaine plus tard, un déluge de napalm s’abattait sur Hoeryong « dans le but de liquider l’endroit ». Le 25 novembre, « une grande partie de la région du Nord-Ouest entre le Yalu et les lignes ennemies plus au sud (...) est plus ou moins en feu ». La zone allait bientôt devenir une « étendue déserte de terre brûlée (7) ».
 
Tout cela se passait avant la grande offensive sino-coréenne qui chassa les forces de l’ONU du nord de la Corée. Au début de l’attaque, les 14 et 15 décembre, l’aviation américaine lâcha au-dessus de Pyongyang 700 bombes de 500 livres, du napalm déversé par des avions de combat Mustang, et 175 tonnes de bombes de démolition à retardement qui atterrirent avec un bruit sourd et explosèrent ensuite, quand les gens tentèrent de sauver les morts des brasiers allumés par le napalm. Début janvier, le général Ridgway ordonna de nouveau à l’aviation de frapper la capitale Pyongyang « dans le but de détruire la ville par le feu à l’aide de bombes incendiaires » (objectif qui fut accompli en deux temps, les 3 et 5 janvier 1951). A mesure que les Américains se retiraient au sud du 30e parallèle, la politique incendiaire de la terre brûlée se poursuivit : Uijongbu, Wonju et d’autres petites villes du Sud, dont l’ennemi se rapprochait, furent la proie des flammes (8).
 
L’aviation militaire tenta aussi de décapiter la direction nord-coréenne. Pendant la guerre en Irak, en mars 2003, le monde a appris l’existence de la bombe surnommée « MOAB » (Mother of all bombs, Mère de toutes les bombes), pesant 21 500 livres et d’une capacité explosive de 18 000 livres de TNT. Newsweek en publia une photo en couverture, sous le titre « Pourquoi l’Amérique fait-elle peur au monde ? (9) ». Au cours de l’hiver 1950-1951, Kim Il-sung et ses alliés les plus proches étaient revenus à leur point de départ des années 1930 et se terraient dans de profonds bunkers à Kanggye, près de la frontière mandchoue. Après trois mois de vaines recherches à la suite du débarquement d’Inch’on, les B-29 larguèrent des bombes « Tarzan » sur Kanggye. Il s’agissait d’une bombe nouvelle, énorme, de 12 000 livres, jamais utilisée auparavant. Mais ce n’était encore qu’un pétard à côté de l’arme incendiaire ultime, la bombe atomique.
 
Le 9 juillet 1950, deux semaines seulement après le début de la guerre, le général MacArthur envoya au général Ridgway un « message urgent » qui incita les chefs d’état-major (CEM) « à examiner s’il fallait ou non donner des bombes A à MacArthur ». Le général Charles Bolte, chef des opérations, fut chargé de discuter avec MacArthur de l’utilisation de bombes atomiques « en soutien direct aux combats terrestres ». Bolte estimait qu’on pouvait réserver de 10 à 20 bombes au théâtre coréen sans que les capacités militaires globales des Etats-Unis s’en trouvent affectées « outre mesure ». MacArthur suggéra à Bolte une utilisation tactique des armes atomiques et lui donna un aperçu des ambitions extraordinaires qu’il nourrissait dans le cadre de la guerre, notamment l’occupation du Nord et une riposte à une potentielle intervention chinoise ou soviétique comme suit : « Je les isolerai en Corée du Nord. En Corée, je vois un cul-de-sac. Les seuls passages en provenance de Mandchourie et de Vladivostok comportent de nombreux tunnels et ponts. Je vois là une occasion unique d’utiliser la bombe atomique, pour frapper un coup qui barrerait la route et demanderait un travail de réparation de six mois. »
A ce stade de la guerre, toutefois, les chefs d’état-major rejetèrent l’usage de la bombe car les cibles suffisamment importantes pour nécessiter des armes nucléaires manquaient, ils redoutaient les réactions de l’opinion mondiale cinq ans après Hiroshima et ils s’attendaient que le cours de la guerre soit renversé par des moyens militaires classiques. Le calcul ne fut plus le même lorsque d’importants contingents de soldats chinois entrèrent en guerre, en octobre et novembre 1950.
 
Lors d’une célèbre conférence de presse, le 30 novembre, le président Truman agita la menace de la bombe atomique (10). Ce n’était pas une bourde comme on le supposa alors. Le même jour, le général de l’armée de l’air Stratemeyer envoya l’ordre au général Hoyt Vandenberg de placer le commandement stratégique aérien en alerte « afin qu’il soit prêt à envoyer sans retard des formations de bombardiers équipés de bombes moyennes en Extrême-Orient, (...) ce supplément [devant] comprendre des capacités atomiques ». Le général d’aviation Curtis LeMay se souvient à juste titre que les CEM étaient parvenus auparavant à la conclusion que les armes atomiques ne seraient probablement pas employées en Corée, sauf dans le cadre d’une « campagne atomique générale contre la Chine maoïste ». Mais puisque les ordres changeaient en raison de l’entrée en guerre des forces chinoises, LeMay voulait être chargé de la tâche ; il déclara à Stratemeyer que son quartier général était le seul qui possédait l’expérience, la formation technique et « la connaissance intime » des méthodes de largage. L’homme qui dirigea le bombardement incendiaire de Tokyo en mars 1945 était prêt à mettre le cap de nouveau sur l’Extrême-Orient pour diriger les attaques (11). Washington se souciait peu à l’époque de savoir comment Moscou allait réagir car les Américains possédaient au moins 450 bombes atomiques tandis que les Soviétiques n’en avaient que 25.
Peu de temps après, le 9 décembre, MacArthur fit savoir qu’il voulait un pouvoir discrétionnaire concernant l’utilisation des armes atomiques sur le théâtre coréen, et, le 24 décembre, il soumit une « liste de cibles devant retarder l’avancée de l’ennemi » pour lesquelles il disait avoir besoin de 26 bombes atomiques. Il demandait en outre que 4 bombes soient larguées sur les « forces d’invasion » et 4 autres sur les « concentrations ennemies cruciales de moyens aériens ».
Dans des interviews parues après sa mort, MacArthur affirmait avoir un plan permettant de remporter la guerre en dix jours : « J’aurais largué une trentaine de bombes atomiques (...) en mettant le paquet le long de la frontière avec la Mandchourie. » Il aurait ensuite amené 500 000 soldats de la Chine nationaliste au Yalu, puis aurait « répandu derrière nous, de la mer du Japon à la mer Jaune, une ceinture de cobalt radioactif (...) dont la durée de vie active se situe entre soixante et cent vingt années. Pendant soixante ans au moins, il n’aurait pas pu y avoir d’invasion terrestre de la Corée par le nord ». Il avait la certitude que les Russes n’auraient pas bougé devant cette stratégie de l’extrême : « Mon plan était simple comme bonjour (12). »
La radioactivité du cobalt 60 est 320 fois plus élevée que celle du radium. Selon l’historien Carroll Quigley, une bombe H de 400 tonnes au cobalt pourrait détruire toute vie animale sur terre. Les propos bellicistes de MacArthur paraissent insensés, mais il n’était pas le seul à penser de la sorte. Avant l’offensive sino-coréenne, un comité dépendant des chefs d’état-major avait déclaré que les bombes atomiques pourraient s’avérer être le « facteur décisif » qui stopperait l’avancée chinoise en Corée. Au départ, on envisageait éventuellement leur utilisation dans « un cordon sanitaire [pouvant] être établi par l’ONU suivant une bande située en Mandchourie juste au nord de la frontière coréenne ».
 
La Chine en ligne de mire
 
Quelques mois plus tard, le député Albert Gore (le père d’Al Gore, candidat démocrate malheureux en 2000), qui s’opposa par la suite à la guerre du Vietnam, déplorait que « la Corée [fasse] détruise peu à peu la virilité américaine » et suggérait de mettre fin à la guerre par « quelque chose de cataclysmique », à savoir une ceinture radioactive qui diviserait la péninsule coréenne en deux de façon permanente. Bien que le général Ridgway n’ait pas parlé de bombe au cobalt, après avoir succédé à MacArthur en tant que commandant américain en Corée, il renouvela en mai 1951 la demande formulée par son prédécesseur le 24 décembre, réclamant cette fois 38 bombes atomiques (13). Cette demande ne fut pas acceptée.
Début avril 1951, les Etats-Unis furent à deux doigts d’utiliser des armes atomiques, au moment, précisément, où Truman révoquait MacArthur. Si les informations concernant cet événement sont encore en grande partie classées secrètes, il est désormais clair que Truman ne destitua pas MacArthur uniquement en raison de son insubordination réitérée, mais parce qu’il voulait un commandant fiable sur le terrain au cas où Washington décide de recourir aux armes atomiques. En d’autres termes, Truman se débarrassa de MacArthur pour garder ouverte sa politique en matière d’armes atomiques. Le 10 mars 1951, après que les Chinois eurent massé de nouvelles forces près de la frontière coréenne et que les Soviétiques eurent stationné 200 bombardiers sur les bases aériennes de Mandchourie (d’où ils pouvaient frapper non seulement la Corée, mais les bases américaines au Japon) (14), MacArthur demanda une « force atomique de type Jour J » afin de conserver la supériorité aérienne sur le théâtre coréen. Le 14 mars, le général Vandenberg écrivait : « Finletter et Lovett alertés sur les discussions atomiques. Je pense que tout est prêt. » Fin mars, Stratemeyer rapporta que les fosses de chargement des bombes atomiques sur la base aérienne de Kadena, à Okinawa, étaient de nouveau opérationnelles. Les bombes y furent transportées en pièces détachées, puis montées sur la base, seul le noyau nucléaire restant à placer. Le 5 avril, les CEM ordonnèrent que des représailles atomiques immédiates soient lancées contre les bases mandchoues si de nouveaux contingents importants de soldats chinois se joignaient aux combats ou, semble-t-il, si des bombardiers étaient déployés de là contre des positions américaines. Le même jour, Gordon Dean, président de la Commission sur l’énergie atomique, prit des dispositions pour faire transférer 9 têtes nucléaires Mark IV au 9e groupe de bombardiers de l’aviation militaire, affecté au transport des bombes atomiques. (...)
 
Les chefs d’état-major envisagèrent de nouveau l’emploi des armes nucléaires en juin 1951 – cette fois, du point de vue tactique sur le champ de bataille (15) – et ce fut le cas à maintes autres reprises jusqu’en 1953. Robert Oppenheimer, l’ancien directeur du Projet Manhattan, travailla sur le Projet Vista, destiné à évaluer la faisabilité de l’usage tactique des armes atomiques. Au début de 1951, un jeune homme du nom de Samuel Cohen, qui effectuait une mission secrète pour le département de la défense, étudia les batailles ayant conduit à la seconde prise de Séoul et en conclut qu’il devait exister un moyen de détruire l’ennemi sans détruire la ville. Il allait devenir le père de la bombe à neutrons (16).
 
Des milliers de villages anéantis
 
Le projet nucléaire le plus terrifiant des Etats-Unis en Corée fut probablement l’opération Hudson Harbor. Cette opération semble avoir fait partie d’un projet plus vaste portant sur « l’exploitation ouverte par le département de la défense et l’exploitation clandestine par la Central Intelligence Agency, en Corée, de la possibilité d’utiliser les armes nouvelles » (un euphémisme désignant ce qu’on appelle maintenant les armes de destruction massive). (...)
Sans recourir aux « armes nouvelles », bien que le napalm ait été très nouveau à l’époque, l’offensive aérienne n’en a pas moins rasé la Corée du Nord et tué des millions de civils avant la fin de la guerre. Pendant trois années, les Nord-Coréens se sont trouvés face à la menace quotidienne d’être brûlés par le napalm : « On ne pouvait pas y échapper », m’a confié l’un eux en 1981. En 1952, pratiquement tout avait été complètement rasé dans le centre et le nord de la Corée. Les survivants vivaient dans des grottes. (...)
Au cours de la guerre, écrivit Conrad Crane, l’armée de l’air américaine « provoqua une destruction terrible dans toute la Corée du Nord. L’évaluation à l’armistice des dégâts provoqués par les bombardements révéla que sur les 22 villes principales du pays, 18 avaient été au moins à moitié anéanties. » Il ressortait d’un tableau établi par l’auteur que les grandes villes industrielles de Hamhung et de Hungnam avaient été détruites à 80 %-85 %, Sariwon à 95 %, Sinanju à 100 %, le port de Chinnamp’o à 80 % et Pyongyang à 75 %. Un journaliste britannique décrivit l’un des milliers de villages anéantis comme « un monticule étendu de cendres violettes ». Le général William Dean, qui fut capturé après la bataille de Taejon, en juillet 1950, et emmené au Nord, déclara par la suite qu’il ne restait de la plupart des villes et des villages qu’il vit que « des gravats ou des ruines couvertes de neige ». Tous les Coréens qu’il rencontra, ou presque, avaient perdu un parent dans un bombardement (17). Winston Churchill, vers la fin de la guerre, s’émut et déclara à Washington que, lorsque le napalm fut inventé à la fin de la seconde guerre mondiale, personne n’imaginait qu’on en « aspergerait » toute une population civile (18).
Telle fut la « guerre limitée » livrée en Corée. En guise d’épitaphe à cette entreprise aérienne effrénée, citons le point de vue de son architecte, le général Curtis LeMay, qui déclara après le début de la guerre : « Nous avons en quelque sorte glissé un mot sous la porte du Pentagone disant : “Laissez-nous aller là-bas (...) incendier cinq des plus grandes villes de Corée du Nord – elles ne sont pas très grandes – ça devrait régler les choses.” Eh bien, on nous a répondu par des cris – “Vous allez tuer de nombreux civils”, et “c’est trop horrible”. Pourtant, en trois ans (...), nous avons incendié toutes (sic) les villes en Corée du Nord de même qu’en Corée du Sud (...). Sur trois ans, on arrive à le faire passer, mais tuer d’un coup quelques personnes pour régler le problème, beaucoup ne peuvent pas l’encaisser (19). »
 
La Corée du Nord tenterait, sans raison, de s’équiper en armes de destruction massive, tandis que l’opposition de Washington à cette stratégie relèverait de l’innocence originelle. Pourtant, depuis les années 1940, les Etats-Unis ont eux-mêmes utilisé ou menacé d’utiliser ces armes en Asie du Nord-Est. Ils sont la seule puissance à avoir eu recours à la bombe atomique, et leur dissuasion repose sur la menace de les employer de nouveau en Corée.
 
Bruce Cumings
Directeur du département d’histoire à l’université de Chicago. Auteur de The Korean War : A History, Random House, New York, 2010.
 
(1) Stephen Endicott, Edward Hagerman, « Les armes biologiques de la guerre de Corée », Le Monde diplomatique, juillet 1999.
(2) Cité dans Clay Blair, Forgotten War, Random House, New York, 1989.
(3) Archives nationales américaines, dossier 995 000, boîte 6175, dépêche de George Barrett, 8 février 1951.
(4) Archives nationales, RG338, dossier KMAG, boîte 5418, journal KMAG, entrées des 6, 16, 20 et 26 août 1950.
(5) The New York Times, 31 juillet, 2 août et 1er septembre 1950.
(6) Voir « Air War in Korea », dans Air University Quarterly Review 4, n° 2, automne 1950, pp. 19-40, et « Precision bombing », dans Air University Quartely Review 4, n° 4, été 1951, pp. 58-65.
(7) Archives MacArthur, RG6, boîte 1, « Stratemeyer à MacArthur », 8 novembre 1950 ; Public Record Office, FO 317, pièce n° 84072, « Bouchier aux chefs d’état-major », 6 novembre 1950 ; pièce no 84073, 25 novembre 1959, sitrep.
(8) Bruce Cumings, The Origins of the Korean War, tome II, Princeton University Press, 1990, pp. 753-754 ; New York Times, 13 décembre 1950 et 3 janvier 1951.
(9) Newsweek, 24 mars 2003.
(10) The New York Times, 30 novembre et 1er décembre 1950.
(11) Hoyt Vandenberg Papers, boîte 86, Stratemeyer à Vandenberg, 30 novembre 1950 ; LeMay à Vandenberg, 2 décembre 1950. Voir aussi Richard Rhodes, Dark Sun : The Making of the Hydrogen Bomb, 1955, pp. 444-446.
(12) Bruce Cumings, op. cit., p. 750. Charles Willoughby Papers, boîte 8, interviews par Bob Considine et Jim Lucas en 1954 parus dans le New York Times, 9 avril 1964.
(13) Carroll Quigley, Tragedy and Hope : A History of the World in Our Time, MacMillan, New York, 1966, p. 875. C. Quigley fut le professeur préféré de William Clinton à Georgetown University. Voir aussi B. Cumings, op. cit., p. 750.
(14) Les documents rendus publics après l’effondrement de l’Union soviétique ne semblent pas corroborer cette information. Selon les historiens, les Soviétiques ne déployèrent pas une force aérienne de cette importance à l’époque, contrairement à ce que pensaient les services de renseignement – en raison peut-être d’une désinformation efficace de la part des Chinois.
(15) Il ne s’agissait pas d’utiliser des armes nucléaires dites tactiques, non encore disponibles en 1951, mais d’utiliser les Mark IV tactiquement dans les combats, comme les bombes classiques larguées par les B-29 avaient été utilisées dans les combats depuis fin août 1950.
(16) Samuel Cohen était un ami d’enfance d’Herman Kahn. Voir Fred Kaplan, The Wizards of the Armageddon, Simon & Schuster, New York, 1983, p. 220. Sur Oppenheimer et le projet Vista, voir B. Cumings, op. cit., pp. 751-752, David C. Elliot, « Project Vista and Nuclear Weapons in Europe », dans International Security 2, n° 1, été 1986, pp. 163-183.
(17) Conrad Crane, American Airpower Strategy in Korea, University Press of Kansas, Lawrence, 2000, pp. 168-169.
(18) Jon Halliday et Bruce Cumings, Korea : The Unknown War, Pantheon Books, New York, 1988, p. 166.
(19) John Foster Dulles Papers, histoire orale Curtis LeMay, 28 avril 1966.
Quand les Etats-Unis détruisaient un pays pour le sauver
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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 13:50

http://fr.kke.gr/fr/articles/Le-KKE-est-oppose-a-lextension-de-laccord-de-cooperation-en-matiere-de-defense-entre-la-Grece-et-les-Etats-Unis/

 

Le Bureau de presse du CC du KKE a commenté la publication de la décision gouvernementale étendant l’accord de coopération en matière de défense entre la Grèce et les États-Unis comme suit :

«L’accord de coopération en matière de défense entre la Grèce et les États-Unis, concernant la base de Souda aussi, confirme que le gouvernement de SYRIZA - ANEL non seulement poursuit également  dans ce secteur la politique des gouvernements précédents de la ND et du PASOK, mais il implique aussi le pays encore plus profondément dans les plans impérialistes agressifs dans la région, à un moment d’aiguisement dangereux des concurrences.

Pour cette raison, la fermeture de la base de Souda et de toutes les bases étrangères en Grèce, ainsi que le désengagement de la Grèce de l'OTAN et de ses plans, sont des demandes qu’il faut mettre de façon plus déterminée aujourd'hui au centre de la lutte populaire ».

 

1/9/2017

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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 16:53


                   
L’aspiration des peuples à vivre ensemble en paix dans la solidarité, la justice et la fraternité est immense. 
Pourtant notre planète n’est remplie que des bruits de guerre et des déclarations bellicistes de nos gouvernements. Des pays entiers sont ravagés par la guerre : Yémen, Irak, Syrie, Lybie…. Des peuples entiers sont persécutés et contraints à l’exil. Preuve en est les récentes violences à l’encontre de la minorité Rohingyas en Birmanie, victime d’un véritable nettoyage ethnique, avec la complicité de grandes puissances et notamment la France et l’UE qui continuent à signer des contrats avec le pouvoir en place.
Alors que des centaines de millions de personnes vivent dans un dénuement extrême, la folle course aux armements se poursuit et gaspille de précieuses ressources qui pourraient être utiles pour améliorer nos services publics et notre système de santé, remis en question par les politiques de rigueur. Nous sommes révoltés face à l’augmentation incessante des dépenses militaires qui sont passées de 1.144 milliards de dollars en 2001 à 1773 milliards en 2015 et favorisent un commerce des armes immoral et dangereux, au profit des marchands de mort et des Etats dictatoriaux.
L’actualité internationale, et notamment la montée des tensions en Corée (conséquence du jeu des grandes puissances dont les Etats-Unis et la France), souligne l’urgence d’une mobilisation populaire pour la paix. 


LE 23 SEPTEMBRE, MARCHONS POUR LA PAIX ET LE PROGRES SOCIAL


Le 23 septembre 2017 des dizaines de marches pour la Paix sont organisés partout en France dans le cadre de la promotion de la journée internationale de la paix.  Cette journée est l’occasion de manifester notre refus des politiques guerrières, plus particulièrement celles émanant de nos gouvernements, et de construire un véritable mouvement populaire en faveur de la paix et du progrès social. Le collectif antiguerre de Pau, rassemblant diverses organisations (associations, partis…) et individus, soutient cette initiative et se félicite du communiqué   CGT - le Mouvement de la Paix (voir au verso). Ces  concertations et moments de mobilisation sont essentiels pour réclamer de la France qu’elle :  

    stoppe ses interventions militaires
    retire ses bases et ses troupes installées à l’étranger.
    se retire de l’OTAN
    qu’elle renonce à porter son budget militaire à 2% du PIB
    signe le traité d’interdiction des armes nucléaires de l’ONU.

Nous appelons toutes les organisations et toutes les personnes qui « se retrouvent » autour de ces enjeux à rejoindre notre collectif. 

 

MARCHES POUR LA PAIX

DÉCLARATION COMMUNE CGT / MOUVEMENT DE LA PAIX

Depuis plusieurs années, la CGT et le Mouvement de la paix participent conjointement à des initiatives dans le cadre de la promotion de la journée internationale de la paix. 

 Ceux qui dirigent le monde nous conduisent à un accroissement insupportable des inégalités entre les peuples. Cette situation, qui plonge plus d’un milliard d’habitants de la planète dans l’extrême pauvreté, est un facteur majeur d’insécurité sociale, de violences et de conflits armés. C’est sur la pauvreté notamment que prospère le terrorisme. 

 Ni rejet de l’autre, ni politique sécuritaire ou surenchère militaire ne peuvent constituer une solution. 

 Le 13 avril 2016, nos organisations ont exprimé le souhait que « Le gouvernement français assure la promotion de la Journée internationale de la paix et la mise en œuvre des résolutions des Nations unies pour la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence ». Nous avons insisté « pour que la France prenne des initiatives marquantes (…) afin de relancer les négociations internationales pour la mise en œuvre d’un désarmement nucléaire négocié » et rappelé que l’Organisation Internationale du Travail (O.I.T) stipule dans son préambule « qu’une paix durable ne peut se construire qu’à travers la justice sociale ».  En 2000, les résolutions de l’assemblée générale des Nations Unies (A/RES/52/13 et A/53/243) appelaient « préserver les générations futures du fléau de la guerre exige une transition vers une culture de la paix afin de prévenir les conflits en s’attaquant à leurs causes profondes pour résoudre les problèmes grâce au dialogue et à la négociation » 

 L’adoption par les Nations Unies, le 7 juillet 2017, d’un traité d’interdiction des armes nucléaires est un succès historique pour les peuples. Il est soumis à ratification dès le 2O septembre 2017. La conférence mondiale, contre les bombes A et H qui s’est tenue à Hiroshima en Aout 2017, appelle à la réussite d’une vague mondiale de mobilisation pour la paix du 20 au 26 septembre. L’actualité internationale souligne l’urgence d’une mobilisation populaire pour la paix !  Les marches pour la Paix seront un moment essentiel pour exiger de la France qu’elle : 

 · Ratifie et signe le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires de l’ONU. 

 · Renonce à porter son budget militaire à 2% du PIB 

· Se retire de l’OTAN

· S’engage résolument à construire une politique de paix et de prévention des conflits en application de la Charte des Nations Unies et des résolutions de l’ONU pour une culture de la paix. 

 Le Mouvement de la paix et la CGT sont cosignataires, avec plus de 100 autres organisations, de l’appel national à marcher pour la paix, le samedi 23 septembre 2017. 

 A travers les marches qui seront organisées partout en France, nous réaffirmons notre attachement aux valeurs de paix, de fraternité, de justice, de solidarité, de démocratie, de liberté.

CGT /Mouvement de la Paix. Montreuil, le 6 septembre 2017.

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 17:24

Les mesures annoncées jeudi 31 août par le gouvernement sont un coup mortel porté à l’avenir de la jeunesse et aux droits des travailleurs. Par ces cinq ordonnances le gouvernement Philippe-Macron entend détruire les derniers vestiges des conquêtes sociales de la classe ouvrière, héritage des grands mouvements sociaux de 1936 à 1968. Avec ces contre-réformes réactionnaires les patrons pourront régner en maître absolu dans leur entreprise et contraindre les salariés à toutes les reculades sur les salaires, les conditions de travail, le temps de travail….etc. Même se syndiquer et défendre des droits minimaux deviendra difficile dans l’avenir. C’est une véritable destruction du syndicalisme qui est à l’œuvre, pour le plus grand profit du MEDEF et du CAC 40 qui ont accueilli la nouvelle chaleureusement !

Pour les jeunes ces ordonnances ne feront qu’accroitre la précarité et la pauvreté qui touchent déjà un très grand nombre. Le plafonnement des indemnités prudhommales rendra encore plus facile le licenciement. La pression qui pèse déjà sur nos épaules ne fera que s’accroître, nous poussant à accepter n’importe quel emploi dans n’importe quelle condition. Sous prétexte d’être « jeune » il nous faudrait accepter la « flexibilisation » du marché du travail, renoncer au CDI (présenté comme une relique du passé), se jeter à corps perdu dans « l’ubérisation », avec comme seul avenir de devenir auto-entrepreneur, c’est-à-dire travailleur pauvre et sans droits ! Nous refusons d'être précaires à vie ! Nous désirons un travail décent et non être des individus corvéables à merci. Nous voulons un système éducatif qui offre la chance chacun de s’épanouir et non un système qui sélectionne par l’argent et les origines sociales. Mais ce système n’est pas possible tant que dominent les patrons et ces gouvernements de capitalistes !

Des centaines de milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, se sont déjà mobilisés il y a un an contre la loi travail d’El Khomri. Face à cette nouvelle attaque gravissime il devient urgent de se mobiliser aux côtés des travailleurs en lutte. De reprendre le flambeau de nos aînés qui se sont battus pour nos droits sociaux. Le chômage, la précarité, la pauvreté ne sont pas des fatalités pour la jeunesse populaire et le prolétariat en général. Ce sont des symptômes d’une maladie qu’on appelle capitalisme ! Seul l’organisation des opprimés et exploités dans des organisations indépendantes de la bourgeoisie pourra faire avancer la lutte pour une société plus juste et égalitaire. Cette société nouvelle c’est la société socialiste, comme nos aînés soviétiques nous l’ont montré. Il y a 100 ans les ouvriers russes jetaient à la poubelle de l'histoire la bourgeoisie et le système capitaliste, faisons de même aujourd'hui avec les ordonnances de Macron !

Les ordonnances à la poubelle !

Reconstruisons une véritable opposition classe contre classe face aux mesures                  réactionnaires de la bourgeoisie !

Battons-nous pour une société débarrassée de l’exploitation et de la misère !

Vive le communisme !

 

 

Jeunes prolétaires, lycéens et étudiants, Tous unis dans la lutte contre les ordonnances !!
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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 17:01

Réforme du Code du travail: CGT et FO appellent les routiers à une grève reconductible dès le 25 septembre

SOCIAL Les fédérations CGT et FO des transports estiment que la réforme du Code du travail va accroître le «dumping» social entre les entreprises et espèrent obtenir le retrait du projet...

 

 

Une grève reconductible à partir du 25 septembre. Les fédérations CGT et FO des transports ont appelé ce mercredi le secteur routier à se mobiliser contre la réforme du Code du travail dès le lundi 25 septembre.

Les deux syndicats comptent ainsi faire pression pour obtenir le retrait du projet, qui devrait, selon eux, accroître le « dumping » social entre les entreprises.

Les dépôts de carburants seront une cible

« Bien évidemment » les dépôts de carburants seront une cible, « ce sera une grève qui aura des conséquences très concrètes sur l’économie française », a déclaré Jérôme Vérité. Le secrétaire général de la fédération CGT-Transports s'est exprimé lors d’une conférence de presse au lendemain de la première journée de mobilisation contre cette réforme par ordonnances.

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15 juin 2017 4 15 /06 /juin /2017 18:42

Le Parti Communiste Grec et le mouvement anti-impérialiste se battent plus fort contre l’OTAN

Les forces de l’OTAN, bloquées par les forces du PCG et de la Jeunesse Communiste Grecque a un poste de péage, au Nord de la Grèce (Macédoine), ont du faire marche arrière et quitter les lieux dans l’après-midi du Vendredi, 2/6.    

Plus tôt, des dizaines de manifestants du Parti Communiste Grec avaient monté un barrage aux péages de l’autoroute Egnatia, empêchant ainsi le passage de véhicules militaires albaniens se dirigeant en Roumanie pour participer à l'exercice militaire de l'OTAN «Noble Jump 2017» qui se tiendra du 6 au 14 juin dans ce pays.    Les manifestants, scandant des slogans contre l'impérialisme et contre l'OTAN, permettaient le passage de tous les autres véhicules sauf celles de l’OTAN, qui après plusieurs heures d’attente ont du faire marche arrière.

Sotiris Zarianopoulos, députe européen pour le Parti Communiste Grec, était parmi les manifestants. 

 

 

 

 
UN MOUVEMENT ANTI-GUERRE ET ANTI-IMPERIALISTE TRES COMBATIF

Ce n’était qu’un événement de masse, contre l’OTAN et l’implication des la Grèce aux plans de cet organisme impérialiste, parmi des dizaines organises par le mouvement ouvrier, anti-guerre et anti-impérialiste, qui a travers des mobilisations successives partout dans le pays condamne l'OTAN, l'UE, le gouvernement SYRIZA-ANEL et les forces bourgeois demandant la non-participation de la Grèce aux guerres et aux interventions impérialistes. 

 

Voici quelques mobilisations et événements de masse organises par le mouvement anti-impérialiste.

Le 1er mai, PAME et ses syndicats de classe organisèrent des dizaines de manifestations scandant le slogan "pour les peuples, pour un monde sans exploitation, guerres et refugies ».   Une caractéristique important de ces événements fut la participation de syndicalistes turcs aux manifestations organisées par le PAME sur les iles grecs et en Thrace.  

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Le 14 mai, des milliers de militants, hommes et femmes, participèrent aux mobilisations organisées par le Comité Hellénique pour la Détente Internationale et la Paix (EEDYE) dans plusieurs villes grecques culminant avec la « Marche Marathon » couvrant des dizaines de Kilomètres (de Marathon a Athènes) et une manifestation devant le ministère de défense nationale.   

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Le 21 mai, le mouvement anti-impérialiste grec organisa à Thessalonique une manifestation massive devant l'état-major local de l'OTAN.  

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Les 24-25 mai, les forces du Comite Hellénique pour la Détente Internationale et la Paix (EEDYE) participèrent à la convention et à la mobilisation du Conseil Mondial de la Paix (CMP) à Bruxelles.  

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Le 27 mai, des milliers de travailleurs athéniens allèrent au concert internationaliste du PAME au théâtre en plein air « Petra » pour écouter des chanteurs et musiciens grecs ainsi que le group turc NAJIM HIKMET. Le titre du concert était « Nous chantons et nous nous battons pour un monde sans exploitation, guerres et refugies ».       

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Le 27 mai, le Comite de la Paix de l’EEDYE organisa une manifestation sur l’ile de Samos en Mer Egée invitant la participation de militants turcs, membres du Comite de la Paix d'Izmir.  

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Les 27 et 28 mai, les Comites de la Paix de l’EEDYE, des syndicats et autres groupes crétois organisèrent des mobilisations massives et une marche vers la base de OTAN a Souda.   

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Le 28 mai, le mouvement contre la guerre et l'impérialisme de la ville d’Alexandroúpolis en Thrace organisa une manifestation massive contre l’exercice militaire de l’OTAN “NOBLE JUMP” se tenant en Roumanie. En l’occasion, les manifestants condamnèrent le gouvernement SYRIZA-ANEL ayant permis aux troupes de l’OTAN participant à cet exercice militaire de passer par le territoire grec.  

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Le mouvement ouvrier contre la guerre et l’impérialisme poursuit ses mobilisations et ses événements diverses, parmi les quelles la grande manifestation du PAME, qui s'étend sur deux jours, a Thessalonique, les 24 et 25 juin contre l'existence d'un état-major de l’OTAN en ville.   

Les manifestants se battent pour :  

  • La non-implication du pays aux plans et aux guerres impérialistes, 

•      Le retour de troupes grecques de l’étranger,

•      La non-modification des frontières et des traites sur la délimitation de ces dernières,

•      L'éloignement de l'OTAN de la Mer Egée, ainsi que de la Méditerranée et des Balkans,

•      La fermeture de la base militaire de Souda sur l'ile de Crète ainsi que de tous les autres bases militaires et état-major opérés par des forces étrangères,

•      La suspension de toutes les dépenses couvrant les besoins de l’OTAN,

•      Le dégagement de l’OTAN et de l’UE. Que le peuple grec devient maitre de son pays.  

Des réactions dans les casernes

Le débat se fait vif aussi parmi les rangs des forces armées et surtout parmi les soldats sur les facilitations offertes par le gouvernement grec aux troupes militaires de l’OTAN, ainsi que pour notre participation a l'exercice militaire de l'OTAN «Noble Jump» en Roumanie.  L'indignation et les protestations des soldats prennent aussi la forme de rapports, comme par exemple a certaines casernes en région d'Attique, sur les Iles de Rhodes et de Castellorizo ainsi qu'aux Chypre.

De plus, dans une lettre ouverte, des soldats servant a Castellorizo protestent contre la participation des forces armées grecques aux exercices militaires de l'OTAN, soulignant, entre autres, que la cession de terrains, de soldats et des installations dans le cadre de cette exercice militaire « ne font autre que compromettre en pratique les droits souverains du peuple grec et de notre en impliquant les forces armées grecques aux plans de guerre que l'OTAN tisse contre les peuples ». 

 

06.06.2017

 
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