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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 21:17

Sur le site du ROCML ICI

 

Les élections présidentielles dans la république démocratique bourgeoise sont un événement nécessaire et capital pour maintenir la domination politique de la bourgeoisie sur les autres classes de la société et principalement sur le prolétariat. Elles portent au pouvoir des gérants loyaux du capitalisme.

        Le système d’alternance droite gauche qui jusqu’à présent permettait à la bourgeoisie d’assurer « démocratiquement » sa domination a été mis à mal par le développement des contradictions internes à la bourgeoisie (les affaires et la corruption) et par la lutte de classe (lutte contre la loi travail). Les discordances sur la politique à mener se sont multipliées et accentuées au sein même des partis de gouvernement à droite comme à gauche.

 

L’opération Macron a été la réponse de la bourgeoisie pour surmonter cette situation. Elle a réussi momentanément à éviter la crise politique. Macron mis en avant par la bourgeoise monopoliste (fraction dominante de la bourgeoise) est devenu le candidat de toute la classe bourgeoise et a été élu. La bourgeoise en tant que classe a réussi à préserver sa domination politique.

Il ne pouvait en être autrement. Sans une classe ouvrière organisée, politiquement consciente c’est toujours la réaction qui est victorieuse. Tant que sa domination ne sera pas remise en cause par le prolétariat, la bourgeoisie se prêtera au jeu démocratique.

        Sous la Vème république la tendance est au renforcement du pouvoir exécutif, le parlement est réduit à une simple chambre d’enregistrement. L’aggravation de la crise et le développement des tensions impérialistes poussent à un pouvoir exécutif fort, autoritaire. L’État impérialiste a besoin d’un dirigeant fort, qui mène des guerres, impulse un programme offensif contre les travailleurs.

 

L’abstention massive a montré que seules les couches dominantes de la société croient encore au système politique actuel. Mais cette abstention des couches populaires et de la classe ouvrière est d’une manière générale révélatrice d’une passivité et d’un désintérêt pour la politique en général. Par contre pour une minorité de la classe ouvrière, l’abstention est révélatrice d’un début de prise de conscience politique qui s’est traduit par le refus d’aller voter dès le premier tour, pour un quelconque candidat, refusant de céder un chantage du danger d’extrême droite. Elle n’attendait rien du jeu politique bourgeois. Mais la prise de conscience sur la nécessité d’un changement politique radical anti capitaliste n’existe pas et les illusions réformistes sur la possibilité d’aménager le capitaliste sont encore fortes.

        Enfin le score de Macron et la victoire de la République En Marche aux législatives montrent la mobilisation de certaines couches sociales dominantes (bourgeoisie, cadres supérieurs) autour du programme des monopoles soutenu par Macron. La majorité des travailleurs n’a pas voté pour Macron.

 

Le FN et Marine Le Pen, représentant la frange réactionnaire de la bourgeoisie, capte par sa politique de haine réactionnaire et sa démagogie sociale les éléments les plus arriérés de la société, ceux qui sont les plus éloignés de la politique.

La bourgeoisie monopoliste fraction dominante de la bourgeoisie ne voulait pas porter au pouvoir de Marine Le Pen. Elle a simplement servi d’épouvantail pour permettre la victoire de Macron. Le pourcentage de voix élevé qu’a obtenu le FN montre cependant que les idées réactionnaires et chauvines sont puissantes aujourd’hui dans la société. Depuis le 2e tour des présidentielles, le FN est secoué par des contradictions internes sur la question de l’Union Européenne et de l’euro qui peuvent conduire à une crise au sein de ce Parti.

 

            La division des forces réformistes entre le PCF et la FI a entraîné leurs faiblesses même s’ils réalisent un nombre de députés plus important que lors des législatures précédentes. La FI a la volonté de remplacer le Parti socialiste, d’être hégémonique et d’être le pôle de la gauche réformiste face au PCF. Des illusions existent sur la nature de la France Insoumise chez les éléments avancés. Les dirigeants de la FI sont tous issus de courants de la gauche du PS, acteurs de la vie institutionnelle bourgeoise (Voir le parcours de Mélenchon depuis Mitterrand, Corbières, Coquerel, Simmonet qui étaient tous au PS… Mélenchon avec un discours plus radical tente d’apparaître comme la seule force réformiste sur la scène politique. La FI et le PCF ont utilisé les luttes sociales mais n’ont pas cherché à les développer durant les élections. Au contraire, ils ont appelé le mouvement ouvrier à faire élire leurs députés. Ils ne remettent pas en cause le système capitaliste. Ils suivent le mouvement plus qu’ils ne cherchent à l’amener à affronter le capitalisme en tant que système.

        En vérité, l’assemblée nationale ne peut pas être le lieu du combat contre le capital. Elle peut être tout au plus un reflet déformé de la lutte des classes. La majorité des députés FI ou PCF élus sont des éléments insérés dans la vie institutionnelle, habitués à cogérer avec la bourgeoisie et à participer au « dialogue social ». Ces députés ne sont pas d’authentiques dirigeants de la classe pour défendre dans l’assemblée les aspirations des secteurs les plus engagés de la classe ouvrière et montrer que cette assemblée est la chambre d’enregistrement et de gestion des intérêts de la bourgeoisie. Au contraire La FI et le PCF vont utiliser le mouvement ouvrier et leurs luttes pour les dévoyer et servir leurs intérêts parlementaires et réformistes.

            La victoire de Macron révèle la crise des partis institutionnels bourgeois qui se partageaient auparavant le pouvoir : le PS et LR. Mais le pouvoir de Macron et la cohésion de son groupe est fragile. C’est une solution provisoire trouvée par la bourgeoisie pour maintenir dans l’urgence son jeu démocratique. Une recomposition à sa droite comme à sa gauche est en cours et donc la possibilité de retrouver lors des élections futures une nouvelle alternance droite gauche. Cette crise du système institutionnel bourgeois (les réformes du capital ne vont pas assez vite, sont trop limitées, ou ne parvenant pas aux résultats escomptés) a laminé les anciens partis institutionnels.

        Le PS a essuyé une défaite cinglante lors des présidentielles. Une grande partie de son électorat s’est portée sur d’autres candidats. Cela est le résultat de cinq années de pouvoir où il a fait une politique ouvertement contre les travailleurs. Le PS n’est pas parvenu à relever la tête aux législatives malgré son maillage important sur le territoire français. Il est clair que cette faillite politique a accéléré les départs vers LREM et peut conduire à une recomposition de la gauche bourgeoise autour de la France Insoumise.

Nous sommes à une de ces périodes de crise politique de la bourgeoisie où le rapport entre les forces politiques se renouvelle. C’est aussi une période d’instabilité, d’incertitude pour la bourgeoisie et ou les travailleurs se méfient du système de représentation politique, ils peuvent cherchent des solutions hors du jeu politique traditionnel.

            Les Républicains quant à eux ont subi une défaite importante aux législatives. Face au radicalisme catholique et sociétal du discours de Fillon et aux affaires de corruption, beaucoup de courants de droite ont cédé aux sirènes de LREM (notamment les courants juppéistes, centristes) et approuvent la formation d’un gouvernement d’union nationale qui est censé mettre fin aux affrontements qui ont secoué le personnel politique bourgeois.

 

Un gouvernement d’offensive pour le capital

 

            . Le nouveau gouvernement avec Edouard Philippe à sa tête traduit la volonté de la bourgeoisie d’accentuer et d’accélérer son offensive contre les travailleurs. Macron tente de rebâtir un personnel politique sur des bases neuves pour trouver des solutions à la crise politique interne de la bourgeoisie. Cependant, comme les précédents, ce régime est corrompu jusqu’à la moelle. Les affaires de scandales et de corruption battent leurs pleins (affaire de l’argent du ministère de l’économie pour Macron, l’affaire du MODEM, l’affaire Ferrand,…), les polémiques au sein même du gouvernement continuent d’exister (Bayrou-Philippe, Hulot-Travert). En effet La corruption n’est pas liée qu’au « banquier Macron » mais est un aspect du fonctionnement du système capitaliste lui-même, voir les affaires FN, PS, LR.

 

Le nouveau personnel institutionnel renouvelé applique les vieilles méthodes et rabâche les mêmes idées. La « société civile » a soi-disant remplacé la vieille classe politique mais ces dirigeants politiques sont qui sont au gouvernement sont des représentants directs des monopoles : (Perricaud au travail, M. Blanquer à l’EN, A. Buzyn à la santé, Frédérique Vidal à l’enseignement supérieur,). N’oublions pas que des postes clefs sont détenus par des représentants de la « vieille classe politique », B. Lemaire à l’économie et le porte-parole de l’impérialisme français, Le Drian. Quant à G. Colomb à l’intérieur, il a testé à Lyon la répression du mouvement ouvrier et populaire lors du mouvement contre la loi travail et durant l’état d’urgence en interdisant rassemblements et manifestations. Ce gouvernement est entièrement au service des intérêts des grands monopoles capitalistes et sert l’ensemble de la bourgeoisie. Il tente de redonner une position centrale à l’impérialisme français dans le monde en soutenant le développement de son complexe militaro-industriel, en fortifiant les bases impérialistes en Afrique, en se posant comme arbitre entre Trump et Poutine.

 

Voilà donc un gouvernement de combat prêt à mener une offensive pour :

  • Accentuer l’exploitation des travailleurs pour améliorer les profits face à la concurrence internationale.
  • Développer le positionnement de l’impérialisme français dans le monde, face à la montée des tensions entre grandes puissances, à l’exacerbation de la concurrence entre monopoles.
  • Réprimer les résistances qui s’opposent à cette intensification de l’exploitation et aux menées de l’impérialisme.

 

Quelles perspectives pour les communistes
dans cette situation politique

 

Les mobilisations se multiplient à la CGT. Il est important de surveiller toutes les initiatives qui permettent de développer la lutte de classe. Il faut être attentif à l’évolution et soutenir l’envie de combattre. Les travailleurs doivent s’organiser pour résister. Les initiatives de solidarité avec les luttes des travailleurs doivent être soutenues et encouragées (GM et S, GOODYEAR, TORAY…. Nous sommes dans une situation nouvelle : le syndicalisme dominé par le réformiste et la collaboration de classe est ébranlé. Face à l’offensive actuelle du capital, il n’a plus rien à proposer aux travailleurs que d’accompagner la régression sociale.

Les communistes doivent œuvrer pour donner à la lutte revendicative un caractère plus offensif et favoriser la prise de conscience anticapitaliste. Mais cette conscience ne peut se développer et se consolider qu’à travers la construction du parti d’avant-garde de la classe ouvrière, et cela if faut le répéter même si cela peut paraître rébarbatif ou dogmatique pour certains.

 

Au vu de la réalité du rapport des forces, donner au syndicalisme une perspective anticapitaliste et combattre les illusions parlementaristes est une lutte de longue haleine que doivent mener les communistes marxistes léninistes patiemment et avec un esprit unitaire.

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31 août 2017 4 31 /08 /août /2017 17:26
Liberté pour Salah Hamouri, arrêté arbitrairement par l’armée israélienne

http://www.france-palestine.org/Liberte-pour-Salah-Hamouri-arrete-arbitrairement-par-l-armee-israelienne

Salah Hamouri, a été arrêté mercredi 23 août dans la nuit, à son domicile de Jérusalem-Est, par l’armée israélienne d’occupation. Il a 32 ans. Il est Franco-Palestinien et a le statut de Résident de Jérusalem-Est où il vit.

Aucun motif ne lui a été signifié lors de son arrestation, ce qui est tristement la « norme » pour l’armée israélienne d’occupation envers les Palestiniens. Cet arbitraire, Salah en a l’habitude depuis son plus jeune âge : arrêté en 2005, il avait alors passé 7 années dans les prisons israéliennes. Il avait été libéré suite à un très large mouvement de solidarité notamment en France. Arbitraire et acharnement : à sa libération, il a été interdit de se rendre en Cisjordanie occupée où il entendait suivre des études d’avocat. Son épouse, de nationalité française, et son fils ne peuvent le rejoindre à Jérusalem-Est, interdits de séjour par l’arbitraire du pouvoir israélien : ils seraient « un danger pour la sécurité d’Israël ».

Après sa libération, il a contribué à faire connaitre la situation des prisonniers politiques palestiniens, notamment en France. Il vient d’obtenir son diplôme d’avocat et il se consacre maintenant à la défense des droits humains et des droits des prisonniers politiques palestiniens. Il n’entend pas plier, ni renoncer à vivre dans sa ville, Jérusalem-Est, sur sa terre, en Palestine avec sa femme et son fils. Rester, c’est résister ! Voilà pourquoi Israël veut le faire taire.

Cette nouvelle arrestation arbitraire est inadmissible et insupportable. La France a le devoir de défendre partout ses citoyens contre les injustices dont ils sont victimes. Les autorités françaises doivent se mobiliser fermement pour que soit mis fin sans délai à cette infamie.

La comparution du 23 août a conclu à une détention "pour enquête" - on arrête d’abord et on enquête après - sans qu’aucun chef d’inculpation ne soit retenu contre lui. Cela nous fait craindre que notre concitoyen ne soit encore une fois victime de l’arbitraire des forces d’occupation israéliennes et de la justice militaire d’occupation. La mobilisation citoyenne doit s’amplifier d’ici dimanche, date de la prochaine comparution qui pourrait être décisive pour notre ami et sa famille.

Salah Hamouri doit retrouver la liberté - tout comme les presque 7000 prisonniers politiques palestiniens. Il doit pouvoir vivre à Jérusalem avec sa femme et son fils. L’arbitraire et le harcèlement dont il est victime doivent cesser - tout comme l’occupation et la colonisation de la Palestine.

Le Bureau national de l’AFPS

-- 
Association France Palestine Solidarité (AFPS) 
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris 
Tél. : 01 43 72 15 79 
Fax. : 09 56 03 15 79 
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 12:17

ELECTIONS PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES


LES GOUVERNEMENTS SE SUCCEDENT

LE POUVOIR DE LA BOURGEOISIE DEMEURE

Toutes les luttes historiques ne sont en fait que le reflet plus ou moins net des affrontements de classes conditionnés en dernière analyse par l’évolution de la situation économique de ces classes1 . La détérioration de la situation économique du capitalisme, les difficultés du capital à s’investir productivement2  ont conduit la bourgeoisie en France et dans d’autres pays impérialistes à faire porter le fardeau de sa crise au prolétariat et certaines couches petites bourgeoises. L’objectif de la bourgeoisie et de son pouvoir politique est de rétablir une rentabilité du capital la plus élevée possible.

Le nouveau pouvoir politique continuera d’appliquer la même politique de régression sociale que les partis politiques de l’ex alternance PS-LRUMP discrédités aux yeux des travailleurs.

Il était urgent pour la bourgeoisie de trouver une solution de remplacement. En république démocratique bourgeoise les élections au suffrage universel sont un des moyens pour maintenir la domination politique et économique de la bourgeoisie sur le prolétariat.

L’alternance droite-gauche mise à mal, on la jette provisoirement aux orties et on organise une opération de blanchiment du personnel politique : Faire du neuf avec du vieux : telle est la solution Macron avec EN MARCHE, qui conduit à réaliser une nouvelle alliance Gauche droite au sein d’un même parti pour poursuivre la politique de la bourgeoisie monopoliste !

Tout l’appareil idéologique et politique s’est mobilisé pour faire gagner Macron, des grands médias aux grands patrons du CAC40 et des milieux d’affaires, économiques et financiers.3

L’affaire était entendue, Macron devait être élu et il l’a été. C’est la victoire au sein de la bourgeoise des partisans du « recyclage » de l’ancien personnel politique discrédité.

Les autres prétendants n’ont en fait servi que de caution au pseudo caractère démocratique des élections et seront tenus en réserve de la république. Marine Le Pen a servi comme d’habitude de repoussoir « fasciste ». Mélenchon a pour tâche de reconstituer un pôle réformiste afin de maintenir l’illusion chez les travailleurs qu’il serait possible par les élections de répondre à leurs aspirations et de « réformer le capitalisme ».

Certains s’imaginent que si « les insoumis », le PCF et le parti socialiste (maintenu) obtenaient un nombre important de députés à l’assemblée nationale, cela créerait des difficultés à Macron pour imposer sa politique anti-ouvrière et antisociale. Ces ouvriers ou ces militants politisés sont influencés par ces partis qui font miroiter le rêve qu’une majorité « de gauche » anti- Macron est possible et que si cela se produisait, Macron ne pourrait pas appliquer son programme réactionnaire. Cette illusion a déjà été expérimentée lors des précédents gouvernements. Qu’ont fait les députés de gauche pour s’opposer aux mesures réactionnaires de la bourgeoisie ? Les milieux politiques qui diffusent de telles illusions dévoient les travailleurs de leurs véritables moyens de lutte qui se trouvent sur le terrain extraparlementaire, dans la lutte de classe pour les revendications immédiates, dans la perspective d’un véritable changement de société, et dans la lutte pour la prise du pouvoir politique hors du cadre électoral contrôlé par la bourgeoisie.

Les élections législatives qui suivent l’élection présidentielle vont consolider la « légitimité électorale » de ce nouveau pouvoir. Les travailleurs devront se soumettre au verdict des urnes jusqu’aux prochaines élections présidentielles.

Fort de cette analyse, aux législatives comme aux présidentielles, le ROCML n’appellera à voter pour aucun candidat et combattra les illusions électorales en argumentant ses positions auprès des camarades ouvriers qui ne les ont pas encore rejetées.

Aujourd’hui, l’ illusion que l’on peut améliorer le capitalisme est encore forte chez les travailleurs les plus combatifs et les plus politisés, même si la lutte contre la loi travail a permis chez les syndicalistes de la CGT de faire bouger les lignes et entamé la domination de l’idéologie et de la politique bourgeoise dans les syndicats.

Mais le mode de production capitaliste impérialiste est miné par des contradictions qui l’amènent sûrement et inévitablement vers des crises politiques et économiques de plus en plus graves. Elles obligeront le prolétariat à lutter et à prendre conscience de sa mission historique en tant que classe : renverser le capitalisme et construire une société nouvelle, le socialisme libéré de l’exploitation capitaliste et de toutes ses conséquences qui mettent en péril l’existence de la société humaine et de son environnement.

Les marxistes léninistes partout où ils sont, participeront à l’organisation des luttes, à promouvoir leur convergence au niveau national contre la politique de la bourgeoisie, à l’organisation syndicale des travailleurs pour l’affrontement quotidien capital-travail. Ils aideront les éléments les plus conscients de la classe à édifier leur parti politique indépendant de la bourgeoisie défendant leurs intérêts de classe sans lequel ils ne pourront, le moment venu, s’emparer du pouvoir. Ils défendront la nécessité du soutien actif des travailleurs de France aux travailleurs et des peuples du monde dans leur lutte pour leur émancipation sociale et nationale contre l’impérialisme.

ROCML

04 Juin 2017

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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 21:47
Le ROCML et la JCML sont solidaires de ces initiatives et y seront présents partout où ils sont:
 
Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, appelle à soutenir les prisonniers politiques palestiniens dans leur lutte pour une amélioration de leur condition de prisonniers. Il y a urgence car plus de 1500 d’entre eux ont entamé le 17 avril une grève de la faim.
Des manifestations ont ou auront lieu partout en France. Ici à Pau, l’AFPS propose un rassemblement devant la préfecture le mercredi 17 mai à 18 heures, pour faire entendre la voix des Palestiniens. Notre rassemblement sera déclaré à la Préfecture avec cet appel et chaque organisation pourra y prendre la parole.
Vous trouverez ci-après l’appel du collectif national.
L’AFPS groupe de Pau
Appel à la mobilisation : Solidarité avec le mouvement de grève de la faim des prisonniers palestiniens
Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, vendredi 5 mai 2017
Plus de 1500 prisonniers palestiniens ont entamé leur troisième semaine de grève de la faim suite à l’appel lancé le 17 avril dernier par Marwan Barghouti. Figure des mouvements de lutte palestiniens, dirigeant du Fatah et membre du Conseil législatif palestinien, Marwan Barghouti a été condamné à cinq peines de perpétuité ; il est détenu depuis 15 ans comme des milliers de prisonniers politiques.
Cette grève de la faim s’inscrit dans la continuité de mouvements similaires depuis 50 ans que dure l’occupation de la Cisjordanie, de Jérusalem et de Gaza, mais elle est inédite par son ampleur. C’est une nouvelle expression de la résistance non-violente des Palestiniens contre l’occupation et le régime d’oppression imposé par Israël.
Plus de 6500 Palestiniens sont actuellement détenus par Israël. Au total 850 000 ont été emprisonnés depuis le début de l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza en 1967. Les femmes ne sont pas épargnées, ni les enfants : plus de300 mineurs sont actuellement incarcérés.
Tous sont soumis à un système judiciaire militaire et d’apartheid qui punit souvent sévèrement des actes mineurs tels que la participation à des manifestations ou des jets de pierre. Par contre, les Israéliens, civils ou militaires, coupables de violences à l’égard des Palestiniens, bénéficient d’une impunité presque totale. En février 2017, fait rarissime, un militaire franco-israélien était condamné à 18 mois de prison pour avoir abattu un Palestinien gisant, blessé, au sol. Certains y ont vu la marque de l’impartialité et de l’équité de la justice israélienne. Pourtant, 18 mois de réclusion pour un meurtre constituant un crime de guerre, voilà qui est bien peu au regard des lourdes peines subies par les adolescents palestiniens pour de simples jets de pierres.
Que réclament les prisonniers ? Rien d’autre que le respect du droit :
  • la fin du recours à la torture et autres formes de mauvais traitements ;
  • des conditions améliorées de visites de familles ;
  • la fin de leur détention en Israël et non dans les territoires occupés, comme l’exige la Quatrième Convention de Genève, avec pour conséquence des obstacles multiples aux visites de familles ;
  • l’abandon de la détention administrative, régime de détention sans charges et sans jugement auquel sont soumis aujourd’hui environ 500 prisonniers palestiniens, parfois depuis plusieurs années ;
  • des soins de santé adaptés, alors que des négligences délibérées dans ce domaine conduisent à la détérioration de l’état de santé de nombreux prisonniers, voire à leur mort.
Les premières réactions du gouvernement israélien laissent craindre le pire : des mesures disciplinaires ont été prises immédiatement contre les grévistes de la faim dont les responsables sont déplacés et mis au secret. « Nous n’avons pas de raisons de négocier avec les prisonniers, il s’agit de terroristes et d’assassins » a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure. Avigdor Lieberman, ministre de la Défense, a souhaité que soit appliquée aux prisonniers palestiniens grévistes de la faim la même politique que celle de Margaret Thatcher qui avait laissé mourir de faim les Irlandais du Nord, Bobby Sands et ses camarades. Nous ne pouvons pas laisser se perpétuer de tels crimes dans le silence général.
Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, qui regroupe associations, syndicats et partis politiques, apporte son plein soutien aux prisonniers politiques en grève de la faim et à leurs revendications, à leurs familles, à la population palestinienne et à celles et ceux qui, en Israël, agissent pour la justice et l’égalité.
Il en appelle aux mobilisations citoyennes et à l’intervention ferme des États signataires de la Convention de Genève - dont la France - et de l’Union européenne. Il est temps de tout mettre en œuvre et de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il respecte le droit international, en particulier en matière de justice, de détention, de traitement de la population civile palestinienne.
Chaque jour d’inaction met des vies en danger. Chaque jour d’inaction est un acte complice des dénis de droits, de justice et d’humanité.
Appel à la mobilisation : Solidarité avec le mouvement de grève de la faim des prisonniers palestiniens
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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 18:13

Jeudi 11 mai, alors que les médias se régalaient des tambouilles politiciennes autour des investitures d’En Marche pour les prochaines législatives, les ouvriers de GM&S de La Souterraine (département de la Creuse), menacés de liquidation judiciaire, se livraient à la destruction d’une partie des machines et affirmaient avoir l’intention de faire sauter l’usine (qu’ils ont piégé avec des bonbonnes de gaz) si les négociations n’aboutissaient pas.

Il s’agit d’une entreprise de 279 salariés, sous-traitant dans l’industrie automobile, et dont les deux principaux constructeurs français (Renault et PSA) constituent les principaux clients (64% du chiffre d’affaire). C’est justement le désengagement de ces deux puissants groupes, qui préfèrent commander leurs pièces ailleurs pour augmenter leurs profits, qui a provoqué cette situation qui risque de laisser sur le carreau des centaines de familles, sans possibilité de retrouver un emploi dans un territoire à majorité rural et déjà fortement touché par les fermetures d’usines.

Cette situation est d’autant plus révoltante pour les ouvriers que ces groupes sont riches à millions, qu’ils ne se sont jamais si bien portés depuis plusieurs années, et qu’ils font même tout pour saborder les projets de reprise du site. Encore une fois la classe ouvrière est sacrifiée sur l’autel du profit !

Animés par le désespoir et la colère, après avoir essayés toutes les autres formes de manifestations et moyens d’expression sans succès, ces ouvriers se sont attaqués au sacro-saint droit de propriété par la destruction des machines. Ils veulent interpeller le nouveau « président-banquier » Macron. Mais on voit mal ce qu’il pourrait leur apporter, étant donné sa volonté de détruire le droit du travail par ordonnances ! Comme lors de la campagne présidentielle avec les salariés de WHIRLPOOL, il leur expliquera que les capitalistes sont dans leur bon droit pour les licencier !

Tant que le capitalisme continuera à faire sa loi, d’autres affaires de ce genre se produiront car tel est le capitalisme, un système inhumain uniquement préoccupé par la quête du profit. Seule l’organisation et la convergence des luttes locales en un front commun contre l’offensive du capital pourra mettre fin à cette hémorragie. Seul l’avènement du socialisme pourra émanciper les travailleurs.

Solidarité avec les ouvriers de La Souterraine et avec tous ceux qui luttent actuellement !

 

A bas le Front des millionnaires avec sa tête Macron !

 

C’est aux travailleurs de diriger la société !

Le ROCML, 14/05/2017

Solidarité avec les ouvriers de GM&S de La Souterraine
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14 mai 2017 7 14 /05 /mai /2017 16:24

Résultats du 2nd tour de l’élection présidentielle :

Le candidat du grand capital est au pouvoir !

 Avec 66,1 % des suffrages exprimés, Emmanuel Macron devient le nouveau président de la République face à Marine Le Pen. Cependant, contrairement à 2002, aucun front républicain ne s’est mis en place dans la rue pour contrer le FN. En effet, ni le front des millionnaires autour de Macron, ni le front de la haine raciste ne pouvaient représenter une alternative pour les travailleurs. Et ceux qui criaient au loup fasciste ont finalement été balayés par la réalité. La réalité, c’est que Marine Le Pen a eu le rôle d’épouvantail réactionnaire et xénophobe pour servir de repoussoir et faire élire le candidat préféré du capital, Macron. La réalité, c’est que c’est cette politique d’offensive du capital qui fait monter le FN depuis 20 ans. On a bien vu que les fronts républicains derrière la bourgeoisie ne sont pas un moyen d’empêcher la montée du FN. Ils hurlent 15 jours contre le FN et appliquent des politiques régressives contre les travailleurs, durant 5 autres années. La solution on la connaît pourtant. On a vu durant les différents mouvements sociaux que seule la lutte massive des travailleurs permettait de faire disparaître le FN de la scène publique.

Cette victoire de Macron montre la capacité de la bourgeoisie à s’organiser pour imposer ses intérêts aux masses populaires. L’élection de Macron n’est pas la victoire d’un parti ou d’une aventure individuelle. C’est la capacité du système capitaliste mis à mal par la crise économique à surmonter provisoirement la crise du système institutionnel. Les partis traditionnels de gouvernement (PS et LR) ont été laminés. Le capital recherche un renouvellement car ces partis ne sont pas parvenus à répondre à ses exigences. L’affrontement de classe lors de la lutte contre la loi El Khomri a aiguisé les contradictions au sein du PS et contribué à l’ébranler.

Cette élection a montré le visage antidémocratique de la république bourgeoise. Macron est élu par seulement 43 % des inscrits. Il y a eu 34 % d’abstentionnistes et de votes blancs et nuls au 2nd tour. 40 % des 25-35 ans n’ont pas voté, ainsi que 32 % des ouvriers. N’oublions pas aussi que la masse des travailleurs immigrés n’a pas le droit de vote. Les travailleurs, les jeunes ont bien compris que le programme de Macron est celui des monopoles et du capital.

 

Comme nous l’avons déjà affirmé avant le premier tour, les travailleurs n’avaient rien à gagner du résultat final de cette élection. Toute la machine institutionnelle était « en marche » pour faire gagner un programme qui s’attaque aux droits des travailleurs, qui défend l’offensive de l’impérialisme français dans le monde et qui défend les monopoles. Il est donc du devoir de tous les communistes, syndicalistes, travailleurs de mettre en avant la nécessité de lutter pour repousser les assauts à venir. Les législatives n’empêcheront pas Macron de mettre en place sa politique. Aujourd’hui aucune politique réformiste ne peut répondre aux besoins des travailleurs. C’est en s’organisant pour lutter qu’ils pourront repousser les assauts du capital contre leur intérêts fondamentaux.

 

            Les luttes locales et nationales doivent converger, se coordonner pour aller vers une grande mobilisation politique et syndicale nationale contre le pouvoir bourgeois, contre le capitalisme !

            Les communistes ont pour tâche d’unir tous ceux qui pensent que le capitalisme a fait son temps et que seul le socialisme peut répondre aux besoins essentiels des travailleurs, des jeunes, des femmes.

 

CONTRE LES ATTAQUES DU FRONT DES MILLIONNAIRES AVEC A SA TETE MACRON

PREPARONS LA RIPOSTE DES TRAVAILLEURS

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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 21:13

Article du journal la VDC à retrouver ICI

Pour la première fois dans l’histoire récente de la République la campagne électorale ne se déroule pas sans risque pour la domination politique de la bourgeoisie sur les travailleurs et sur la société.

La République démocratique est la « meilleure forme politique possible du capitalisme »« la forme accomplie de la domination de la bourgeoisie » en tant que classe sur les autres classes sociales, pour la domination du capital sur le travail. « Le capital y assoit son pouvoir si solidement, nous dit Lénine, « que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d’institutions ou de partis dans la république démocratique bourgeoise ».

Les autres formes d’Etat, autocratique, dictature militaire ou monopolisation du pouvoir par une fraction donnée de la bourgeoise qui réduisent les droits démocratiques se sont révélées un frein à la libre concurrence des capitaux et entrainé la révolte des peuples, le « printemps arabe » en est l’illustration récente.

En même temps, un autre aspect de la République bourgeoise est qu’elle est le  terrain » ou « la lutte de classe se débarrasse de ses dernières entraves et où se prépare son terrain de lutte » . Dans cette République Démocratique la bourgeoise ne peut gouverner sans l’appui des travailleurs  et le système électoral est une pièce maitresse pour assurer à la bourgeoise la domination politique des travailleurs en assurant la direction des affaires de l’Etat.

Ainsi les « citoyens », quelle que soient leur origine de classe sont appelés régulièrement à élire « démocratiquement » (du point de vue bourgeois) leurs représentants et à leur déléguer tout pouvoir pour un certain nombre d’années jusqu’aux prochaines échéances électorales.

 Dans ce système, dans toutes les démocraties modernes bourgeoises sont réalisées les conditions véritables  de la domination de classe bourgeoise toute entière deux partis luttant pour avoir le pouvoir et devenant à tour de rôle gouvernement et opposition. En France c’est le système de l’alternance, deux grands partis dits de gouvernement, l’un à droite de l’échiquier politique, l’autre à gauche. Tous les deux, quelle que soit la politique plus ou moins sociale menée, se partagent le pouvoir et restent des gérants loyaux du capitalisme selon les parole de Léon Blum dirigeant de la SFIO (ancêtre du PS).

Mais l’aggravation des contradictions du système capitaliste, la concurrence internationale, la difficulté de valorisation du capital, surtout depuis la crise de 2008, ont conduit les gouvernements de droite puis de gauche à s’en prendre aux conditions de vie des travailleurs. Conséquence, la lutte de classe s’est radicalisée en témoigne la longue lutte nationale contre la loi travail. Le rejet des politiciens corrompus s’est amplifié, « le parti » de l’abstention est devenu le premier parti de France et les contradictions entre les personnels politiques plus ou moins représentatifs de fractions de la bourgeoisie se sont développées.

On peut en juger sur les divergences de politique internationale, sur l’attitude envers Moscou, Pékin, dans le conflit syrien…, sur la loi travail.  Des regroupements à la droite du Parti républicain et à la gauche du PS ont grandi en influence et menacent le système d’alternance entre le parti LR et le PS. Des tentatives de recomposition de pôles attractifs à droite comme à gauche sont en cours. Et en particulier une opération de revalorisation de la social-démocratie dans le PS ou en dehors se profile (Mélenchon, Hamon). La décomposition des partis de gouvernements conduit à déplacer les frontières entre droite gauche et extrême droite mais en préservant le système d’alternance nécessaire.

Maintenir parmi les travailleurs l’illusion  que c’est par les élections qu’ils peuvent agir politiquement et choisir « démocratiquement », en toute liberté un candidat qui mènera une politique en leur faveur, est vital pour la bourgeoisie. Aussi elle voit avec effroi la machine électorale se gripper, ce qui peut ébranler sa domination politique en dévoilant le caractère fictif de « leur démocratie »

Le système des primaires, inspiré plus ou moins du système américain a été mis en place pour tenter de redonner plus d’intérêt aux élections présidentielles. Il a pu donner l’illusion que le « peuple de droite et de gauche »peuvent choisir librement, démocratiquement leur candidat mais en fait il a révélé toutes les turpitudes des principaux partis de la bourgeoisie.

Mais peu importe pour la classe dominante qu’un grand nombre de travailleurs n’aille plus voter (car contrairement à ce qui est dit ils ne se tournent pas massivement vers le FN, mais s’abstiennent). En effet l’abstention aujourd’hui est une forme de rejet de la politique en général, de passivité politique et ne conduit pas à une prise de conscience anticapitaliste et cela la bourgeoisie s’en accommode parfaitement. Ces abstentionnistes sont mis au banc de la société, ce sont de mauvais citoyens qui ne doivent pas se plaindre puisqu’ils n’ont pas voté !

La situation objective ne joue plus en faveur de la bourgeoisie, les fissures du système électoral en sont le reflet. Il est fini le temps où elle pouvait faire des concessions aux travailleurs en utilisant le courant réformiste social-démocrate pour faire illusion. Elle n’en a plus les moyens et bien au contraire elle n’a d’autre issue que de renforcer l’exploitation des prolétaires, de renforcer la dictature du capital. Quel que soit le candidat qui sera porté aux plus hautes responsabilités de la République, les travailleurs n’auront d’autre choix que de se battre. Et dans cette lutte, ils prendront conscience, qu’ils n’ont d’autre alternative que de prendre le pouvoir en tant que classe et instaurer leur République socialiste. Les véritables communistes en participant à ces luttes ont pour devoir de faire que cette alternative devienne l’objectif des éléments les plus combattifs de la classe.

ROCML

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 09:13

Position du collectif Ni guerre, ni état de guerre, que dont le ROCML est membre et soutient la position:

 

Après Bruxelles, plus que jamais : sortir de la guerre ! Le Collectif Ni guerres ni état de guerre s’associe à la douleur des proches des victimes des attentats de Bruxelles, ainsi que des morts des bombardements à Raqqa, Mossoul, Alep et tant d’autres villes. Il condamne fermement ces attentats et ces bombardements. Les attentats de Bruxelles viennent nous rappeler douloureusement que la guerre qu’ont initiée nos gouvernants continue. Par leur politique de guerre en Irak et en Syrie, ils portent une responsabilité écrasante envers chacune des victimes de cette guerre. Ces attentats témoignent que la militarisation de la société, le quadrillage policier et militaire ne protègent en rien les populations. En Côte d’Ivoire comme à Bamako, les attentats récents ont montré que la présence militaire française expose les populations civiles. Depuis le 23 septembre 2014, la coalition occidentale a effectué 11 086 bombardements (7 431 en Irak et 3 655 en Syrie), déversant 39 715 bombes et missiles qui ont causé plus de 1 000 morts civils en Irak et en Syrie[1]. 298 de ces bombardements ont été le fait de l’aviation belge. L’aviation française a commis plus de 680 bombardements.

 

Comme l’indique la plate-forme du Collectif Ni guerres ni état de guerre rédigée après les attentats du 13 novembre dernier: « L’État qui mène ces guerres, en pompier pyromane, nous entraîne dans une spirale infernale ayant pour effet de renforcer la haine qui débouchera sur d’autres attentats. Les Rafales tuent des civils aussi innocents que ceux du Bataclan. Ces bombardements sont des bombes à retardement. » Face aux instrumentalisations indignes visant à désigner les musulmans à la vindicte, le Collectif appelle à l’unité face à ceux qui répandent la haine et la guerre. Seule une politique de paix peut mettre fin à l’hécatombe. Le Collectif Ni guerres ni état de guerre appelle à l’arrêt immédiat des bombardements français en Irak et en Syrie, et à la fin de l’ingérence française.

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[1] Source : collectif de journalistes http://airwars.org/

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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 10:55

NON A L’UNITE NATIONALE

UNITE POPULAIRE FACE AU TERRORISME ET AU CAPITALISME

Ce vendredi 13 novembre 2015 dans la soirée, des individus armés ont semé la terreur par des explosifs et des tirs à différents endroits de Paris faisant à l’heure où nous écrivons 132 morts et 349 blessés. Le nombre de morts dépasse de loin ce qu’a pu connaitre la France depuis de très nombreuses années. Le Roc-ml partage la douleur qui touche les familles des disparu(e)s dans ces attentats tragiques. Il est terriblement pénible de perdre des proches de manière si brutale pour des raisons qui peuvent paraitre obscures ou qui nous semblent étrangères.

Malgré cela les masses populaires en France ne doivent pas céder aux alarmes mises en place par les forces politiques de la bourgeoisie, qui se servent de cet évènement à des fins de domination politique sur la classe laborieuse.

Ils se servent, comme à leur habitude, de la division, en alimentant des haines « raciales », le rejet de l’autre, pour au final acculer chaque individu au repli sur soi. Les réactionnaires de tous bords se sont directement mis en action en dégradant des mosquées et des boucheries hallal. On nous montre le « migrant » comme un terroriste infiltré. Les migrants fuient justement cette guerre barbare au Moyen-Orient. Au contraire, les terroristes sont recrutés directement en France ou dans les pays occidentaux et ne sont pas des migrants. Les propos sur les migrants sont une manipulation des forces réactionnaires. Le capitalisme se sert de cet outil politique pour créer des chimères d’identités nationales et religieuses et ainsi semer la division entre nous. Nous avons pourtant plus de points communs avec un travailleur syrien migrant qu’avec un patron français.

Les travailleurs, qui sont aujourd’hui dans l’émotion, après cette atrocité, doivent se relever et cibler non seulement les réactionnaires DAESH comme ennemi, mais cerner aussi le rôle de l’Etat français et de sa bourgeoisie comme principal fossoyeur de la paix dans le Monde.

Ne soyons pas dupes, quand Valls annonce que la France est en guerre depuis vendredi, il oublie que l’entrée en guerre de la France remonte à plusieurs années en arrière. Le gouvernement français et ses troupes sont intervenus en Centrafrique, au Mali, en Libye, en Syrie,… en amenant systématiquement la mort, la destruction et la déstabilisation de régions entières : tout cela dans un contexte mondial de nouveau partage des zones d’influences par les grandes puissances impérialistes de la Terre. La France n’est donc pas en guerre depuis le vendredi 13 novembre 2015. Le fait nouveau est que des actes de guerre se produisent maintenant à l’intérieur des frontières de la métropole.

Les communistes se sont, dans toute leur histoire, battus pour la paix. La guerre, conséquence du système impérialiste, fait toujours ses victimes dans les rangs des prolétaires. Pourtant la classe ouvrière ne trouve d’intérêt dans aucun conflit impérialiste.

Le ROC-ml appelle les travailleurs à s’unir pour combattre tout obscurantisme religieux en son sein ainsi que toutes les divisions qui sont créées par les partis politiques de la bourgeoisie. Il faut s’unir aussi pour combattre toutes les lois que met en place le gouvernement, des lois qui seront liberticides pour le prolétariat en France. Effectivement, ces mesures de guerre utilisées par l’Etat français ont pour conséquence de vouloir museler les travailleurs dans leur lutte contre la bourgeoisie. Au nom de l’unité nationale, ils n’auraient pas le droit instaurer de rapport de force et devrait subir les attaques du capital. La bourgeoisie, elle, n’arrête pas ses attaques en temps de guerre, elle n’a pas lancé de trêve sociale, les organisations des travailleurs doivent donc poursuivre leur lutte de classe (la CGT a déjà lancé des appels en ce sens, voir p. 3).

Les Etats impérialistes ne peuvent être la solution. Comment peuvent-ils arrêter la terreur alors qu’ils fonctionnent eux-mêmes par la terreur. L’Arabie Saoudite ou la Turquie utilisent des procédés de ce type contre leur peuple. De même, comment peut-on lutter contre DAECH et en même temps combattre le PKK comme le fait la Turquie. Le PKK est pourtant une force progressiste de résistance à DAESH !

Alors quelle alternative ?

Les travailleurs doivent comprendre que leurs intérêts immédiats ne sont pas dans l’union nationale aux côtés de leur propre impérialisme (la France) face à DAESH. Ils doivent compter sur leur propre force. Nous soutenons toutes les forces populaires qui combattent Daesh et les autres groupes djihadistes sur le terrain. Notre soutien va en priorité aux combattants et aux combattantes héroïques kurdes de ROJAVA qui sont en première ligne de ce combat. . Les peuples du Moyen-Orient sont la clé du problème. Le peuple syrien peut trouver la solution à DAESH sans que les puissances impérialistes s’en mêlent, elles qui n’ont fait jusqu’à présent que déstabiliser cette zone.

Le ROC-ml se ralliera à tous les appels à la paix et au retrait des troupes impérialistes françaises des pays d’Afrique et du Moyen-Orient.

En même temps, le ROCML soutiendra les travailleurs dans la poursuite et l’amplification de leurs luttes, à ne pas céder à l’émotion et accepter une union inacceptable. L’Etat peut bien prendre toutes les mesures de sécurité qu’il souhaite. Il est lui-même responsable par son action rapace et militaire au Moyen Orient et en Afrique de l’insécurité qui règne aujourd’hui jusque dans notre pays. Les travailleurs doivent avoir confiance en eux. La résistance kurde à DAESH montre que l’organisation de classe des travailleurs, des opprimés peut être une alternative réelle et une solution viable au système impérialiste

 

Les travailleurs doivent rejeter le piège de l’unité nationale

Vive l’unité populaire contre DAESH, le capitalisme et l’impérialisme !

 

Le ROCML, 18 novembre 2015

 

 

 

 

 

« Cet état restreint fortement les libertés publiques. Sont rendues possibles : l’instauration d’un couvre-feu, la réglementation de la circulation ou du séjour par les préfets, l’assignation à résidence par décision ministérielle, la fermeture de salles, de bars, l’interdiction de réunions, les perquisitions de jour comme de nuit sans passer par un juge, le contrôle de la presse et de la radio… » (Le Monde, 16/11/15)

Même si l’opération policière/militaire à Saint Denis se fait dans le cadre de l’Etat d’Urgence, comment peut-on être sûr que cela ne soit pas étendu aux manifestations ouvrières, aux réunions de révolutionnaires, qui, selon le choix arbitraire de l’Etat pourraient être considérées comme trouble à l’ordre public ?

Comment certifier que cet Etat d’Urgence ne se retournera pas contre le peuple ? Comment s’assurer que tous les lois liberticides adoptées en ce moment par l’Etat ne vont pas instaurer une situation de guerre contre la contestation sociale, les mouvements ouvriers et de ses organisations qui les représentent ?

 

NON A L’UNITE NATIONALE ! UNITE POPULAIRE FACE AU TERRORISME ET AU CAPITALISME !
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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 10:53

La barbarie a encore semé la mort dans Paris. Tel est le constat que nous pouvons faire après le terrible attentat qui a tué tant d’innocents. La rédaction condamne cet acte inqualifiable, ses auteurs et leurs commanditaires. Elle compatit à la douleur des blessés et des familles endeuillées et partage l’émotion du peuple de France. Cependant notre émotion ne doit pas être un voile nous empêchant de comprendre le pourquoi des évènements. Les communistes ont le cœur chaud : ils sont sensibles aux injustices et à l’oppression. Ils ont la tête froide: ils veulent comprendre pourquoi il y a des injustices et des crimes, ce qui nécessite de replacer les événements dans leur contexte général et dans leur dynamique. Seule cette analyse peut nous permettre de nous positionner et d’agir. Voilà pourquoi nous ne pouvons être de l’unité nationale. Voilà pourquoi nous estimons que les responsables de cette situation, les gouvernements de l’impérialisme français, ne peuvent être la solution au terrorisme réactionnaire et barbare.

« La France est en guerre » dit Hollande. La guerre n’est-elle pas déclarée au Moyen Orient et en Afrique par la France depuis dix ans ? Les grandes puissances n’ont-elles pas mis cette région à feu et à sang ? Et pour quoi ?

Qui a créé le monstre DAESH ? Qui le finance ? Qui sont ses alliés ? Pourquoi l’a-t-on laissé prospérer ?
Est-ce que les guerres éclatent pour défendre des valeurs de liberté et de droits de l’Homme comme le prétend la France ? Alors pourquoi la France est-elle l’alliée du Qatar et de l’Arabie Saoudite, de la Turquie et d’Israël ?

La vérité, c’est que les guerres sont le résultat de la défense des intérêts des grands monopoles capitalistes par les Etats impérialistes USA, France, Allemagne, Angleterre, Russie… Et ces intérêts passent par le contrôle des routes stratégiques et des ressources de matières premières. Après l’Afghanistan, l’Irak, la Lybie, c’est la Syrie qui est devenue depuis plusieurs années le terrain où agissent les différents impérialismes.

Le terrorisme a été et est toujours soutenu et instrumentalisé pour déstabiliser et affaiblir les Etats qui résistent à leurs buts. Mais il arrive que la créature échappe au contrôle du créateur et se retourne contre lui !

Non, l’émotion ne doit pas faire oublier qui est responsable de la montée du terrorisme, et pourquoi.

Les communistes refusent l’union nationale autour de ceux qui ont allumé l’incendie et qui crient maintenant « au feu » quand les flammes les atteignent. Les pyromanes ne peuvent pas être de vrais sapeurs-pompiers !

Les classes populaires doivent s’unir et se mobiliser contre les guerres de conquêtes à l’extérieur et la guerre anti-ouvrière à l’intérieur. Car pour la bourgeoisie, l’union nationale va de pair avec l’exploitation et la répression patronale. Nos camarades d’Air France licenciés et trainés devant les tribunaux le savent.

La Voix des Communistes

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