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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 10:28

Pour le comprendre, ne pas oublier d'activer les sous-titres youtube.

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29 juin 2018 5 29 /06 /juin /2018 16:29
Affiche sur Octobre 1917

Affiche sur Octobre 1917

 

Les débuts de la dictature du prolétariat

 

Si la prise de pouvoir avait pu paraître « aisée » bien plus difficile fut l’exercice du pouvoir et ce dès le début. Il fallut tout d’abord se battre pour étendre le jeune pouvoir révolutionnaire. Si Petrograd était tombé en un jour, Moscou devient le théâtre d’affrontements sanglants (les bolchéviks durent un temps se replier dans les faubourgs ouvriers), nécessitant l’envoi de renforts. Les vestiges du gouvernement provisoire n’étaient pas les seuls adversaires. Les socialistes révolutionnaires de droite qui avaient quittés le congrès des Soviet face au « coup de force » bolchévik appellent à la résistance contre les « usurpateurs » et constituent un Comité de Salut de la patrie.

Ils arrivent à armer des élèves-officiers à Pétrograd qui parviennent un temps à faire vaciller le nouveau pouvoir (le 29 Octobre ils tentent de s’emparer du Smolny). Il faut l’intervention des marins de Cronstadt pour rétablir la situation. Kérenski qui s’était enfui avant la prise du palais d’hiver avait tenté de revenir en force en rameutant des unités cosaques vers la capitale. Le général Krasnov est défait le 30 Octobre aux portes de la ville mais la situation reste précaire dans le reste du pays.

Sur d’autres fronts les bolchéviks sont mis en difficulté par les opérations de sabotage menées par les menchéviks. Dès le premier jour du gouvernement une grève paralyse les ministères. Aucun fonctionnaire ne veut travailler pour le nouveau pouvoir. Les cheminots du puissant syndicat « Vikjel » menacent de faire grève et donc de bloquer l’envoi de troupes pour Moscou. Ils réclament la fin de la « guerre fratricide » entre les différents partis et la constitution d’un gouvernement « démocratique » représentant toutes les tendances. Cela aurait revenu à remettre sur pied le gouvernement Kérenski sans Kérenski ! Face à cet ultimatum une partie du comité central cède face aux manigances de Kamenev (alors président du comité exécutif du Soviet) qui tente de revenir sur les effets de la révolution d’Octobre et d’écarter Lénine. Il est finalement battu et contraint à céder son poste à Sverdlov. Les commissaires Rykov (intérieur), Milioutine (agriculture), Noguine (commerce et industrie) et Zinoviev se démettent de leurs fonctions. C’est la plus grave crise interne qu’est connue le parti bolchévik.

Face à cette situation d’urgence des mesures radicales furent prises :

-interdiction de la plupart des journaux qui accablaient le gouvernement d’injures et de sarcasmes.

-sanctions sévères à l’encontre des grévistes « bourgeois » dans les ministères et les administrations.

-le 7 décembre création de la Tcheka.

-le 5 janvier 1918 dissolution de l’Assemblée constituante à majorité anti-bolchévik.

-interdiction progressive de tous les autres partis au cours de l’année 1918.

 

Sans rentrer trop dans les détails, ce qui se produit pour les bolchéviks dans ses premiers mois c’est l’apprentissage douloureux et parfois sanglant de l’exercice du pouvoir. C’est aussi la fin de certaines utopies. En effet la révolution d’Octobre avait engendré de grandes espérances. Elle était annonciatrice de l’émancipation de l’humanité toute entière, le début d’une révolution mondiale qui abolirait les frontières, les Etats, les rapports mercantiles et tout appareil coercitif. Après 4 années d’une boucherie sans nom et de souffrances inimaginables l’avenir s’annonçait radieux. Que la réalité apparu bien médiocre et détestable pour de nombreux bolchéviks, y compris de la première heure. Le grand paradoxe c’est que ce sont les partisans de « l’extinction de l’Etat » qui durent s’employer pour au contraire renforcer l’Etat et même en bâtir un nouveau.

 

Chronologie :

 

23 février : les ouvrières de Vyborg entrent en grève et viennent défiler à Pétrograd. Elles sont rejointes par des centaines de milliers d’ouvriers dans les jours qui suivent.

26 février : Nicolas II ordonne aux soldats de tirer dans la foule, 40 morts. Dans la nuit la garnison de Petrograd se mutine et rejoint les insurgés.

27 février : La manifestation se dirige vers le palais de Tauride, où siège la Douma, et forme le soviet de Petrograd.

1er mars : ordre numéro 1 du soviet de Petrograd qui invite les soldats à élire les comités et met l’armée sous le contrôle des soviets.

2 mars : Abdication du tsar Nicolas II. Premier gouvernement provisoire, présidé par le prince Lvov et approuvé par la « double pouvoir » de la Douma et du soviet.

6 mars : Le gouvernement provisoire s’engage à respecter les accords contractés avec les Alliés et à mener la guerre jusqu’à la victoire.

11 mars : Reconnaissance du gouvernement provisoire par les Alliés.

14 mars : Appel du Soviet aux peuples du monde entier en faveur d’une paix sans annexions ni contributions.

3 avril : retour en Russie de Lénine.

18 avril : Note de Milioukov aux Alliés réaffirmant les engagements de la Russie

20-21 avril : manifestation d’ouvriers et de soldats contre la politique extérieure du gouvernement

5 mai : Formation du deuxième gouvernement provisoire (Kérenski)

3 juin : Ier Congrès panrusse des soviets

18 juin : Début d’une offensive russe qui se termine en désastre.

3-4 juillet : Violente manifestation populaire contre le gouvernement provisoire et le soviet de Petrograd. Le mouvement est réprimé.

27 août : Echec du putsch du général Kornilov grâce à l’action des militants bolchéviques.

9 septembre : Trotski devient président du soviet de Petrograd.

10 octobre : le comité central du parti bolchévique vote l’insurrection

Nuit du 24-25 octobre : Révolution d’Octobre. Prise du Palais d’Hiver. Ouverture du IIe Congrès panrusse des soviets.

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:57
Histoire de la révolution d’octobre (1ère partie)

Ce texte est issu de nos Journées de Formation et de Rencontre de 2017.

En voici la première partie. Texte à retrouvé en intégralité. 

 

La naissance d’une situation révolutionnaire en Russie.

 

 

Comment expliquer la naissance d’une situation révolutionnaire ? Pourquoi la Russie et pas ailleurs ? Dans la Faillite de la Seconde internationale Lénine dégage trois indices pour identifier une situation révolutionnaire :

 

1. « Impossibilité pour les classes dominantes de maintenir leur domination sous une forme inchangée ; crise du sommet, crise de la politique de la classe dominante ; […] que la base ne veuille plus vivre comme auparavant et que le sommet ne le puisse plus. »

 

2. « Aggravation, plus qu’à l’ordinaire, de la misère et de la détresse des classes opprimées. »

 

3. « Accentuation de l’activité des masses. »

 

Sans ces trois éléments objectifs, dont l’apparition est indépendante de la volonté individuelle ou de celle des partis et des classes, la révolution est impossible. La présence de ces trois éléments et leur interdépendance (l’un ne peut s’envisager sans l’autre) permet de définir une situation révolutionnaire propice au bouleversement politique et au renversement de l’ordre établi. A plusieurs reprises cette situation inédite s’est produite en Russie (1905, à deux reprises en 1917), pour quelles raisons ? Comment expliquer que ce pays était à l’avant-garde de la lutte révolutionnaire ?

 

Dans le sillage de l’œuvre de Marx il était entendu dans le mouvement social-démocrate que le développement du capitalisme créant les conditions de son propre dépassement, la révolution ne pouvait se produire que dans un pays capitaliste dit « avancé ». Lénine, tout en insistant également sur la centralité de la révolution socialiste Européenne, a envisagé un processus révolutionnaire mondial interdépendant où même les pays les moins développés pourraient progresser par étapes successives vers le socialisme, aidés par la révolution socialiste Européenne, peu importe où la révolution aurait lieu en premier (la « chaîne » par laquelle l'impérialisme capitaliste a attaché le monde, disait-il, pourrait se briser en « son maillon faible »).

En effet, en tenant compte de la situation nouvelle crée par l’impérialisme et le développement inégal du capitalisme Lénine théorisa la possibilité du déclenchement de la révolution socialiste d’une part dans un seul pays (ou un petit groupe de pays) et d’autre part dans un pays où le capitalisme ne serait pas le plus développé et où le prolétariat ne forme pas la majorité de la population. Le fait que la Russie soit un pays faiblement industrialisé n’était donc pas un obstacle à ce quel soit le berceau de la révolution socialiste.

 

 

Pourquoi la Russie était le maillon faible ?

 

La Russie se révéla effectivement l’anneau le plus faible de la chaîne impérialiste car elle était le point central de toutes les contradictions de l’impérialisme. C’était un pays particulier, où la toute puissance du capital côtoyait le despotisme tsariste, les vestiges du système féodal et l’oppression coloniale à l’égard des peuples non russes. La Russie était un terrain d’investissement particulièrement favorable pour les capitalistes britanniques et français qui contrôlaient une bonne partie de l’industrie nationale. Le tsarisme était la « réserve » de l’impérialisme occidental, les intérêts du Tsar se confondant avec ceux des « démocrates » occidentaux.

 Le développement du capitalisme était fulgurant en Russie, ce qui a fait émerger la classe ouvrière en tant que principale force révolutionnaire. La bourgeoisie russe, étant arrivé tard sur le devant de la scène, et menacée par la classe ouvrière, était incapable de réaliser la révolution démocratique, en particulier le renversement du Tsarisme et la soumission des seigneurs féodaux, comme la bourgeoisie l'a fait en France par exemple pendant la Révolution Française. Ainsi, la classe ouvrière avait à faire le travail de la bourgeoisie, mener la révolution démocratique, et progresser vers le socialisme, en ralliant à soi, à chaque étape, des couches importantes de la paysannerie.

 

Si la Russie pouvait être un terreau favorable au développement des situations révolutionnaires, il convient de souligner le rôle d’évènements historiques imprévisibles, tels que la Première Guerre mondiale, qui allait donner l’occasion aux bolchéviques de prendre le pouvoir et de renverser le tsarisme. C’est en effet la première guerre mondiale qui a permis le développement des conditions objectives de la situation révolutionnaire. Lénine voyait la première guerre mondiale comme le chant du cygne du capitalisme, qui annonçait que la révolution mondiale était désormais à l'ordre du jour historique. Elle a offert aux travailleurs une alternative difficile : soit ils tuaient leurs camarades travailleurs dans les tranchées d'en face, soit ils retournaient leurs fusils contre leurs exploiteurs capitalistes (d'où le slogan Bolchévique « transformer la guerre impérialiste en guerre civile »).

La lutte entre les deux blocs impérialistes pour un nouveau partage du monde ébranla le monde capitaliste jusqu’à ces racines. Si elle fut une source d’enrichissements pour certains monopoles elle agrandit à l’extrême la misère et les souffrances des masses, elle rendit plus aigu les antagonismes de classes et intensifia la lutte révolutionnaire. La guerre affaiblissait le capitalisme mondial qui se trouvait confronté à une crise historique d’une rare intensité. C’est cet affaiblissement qui devait être exploité par tous les révolutionnaires conséquents. La Russie était particulièrement vulnérable à la poussée révolutionnaire du fait que la guerre disloqua, plus rapidement qu’ailleurs, l’organisation de la société, la vie économique et l’Etat même. Comme le faisait remarquer Lénine dans « La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer » (Septembre 1917) : « Pour de multiples raisons historiques-retard plus considérable de la Russie, difficultés particulières résultant de la guerre, décomposition extrême du tsarisme, vitalité extraordinaire des traditions de 1905, la révolution russe a devancé celle des autres pays »

 

La Russie tsariste était le maillon faible dans la grande boucherie impérialiste de la Première guerre mondiale. Aucune préparation ne fut faite pour un conflit de longue haleine. L’industrie couvrait à peine un tiers des besoins en artillerie et en munitions, les armées russes mal équipées et mal commandées furent écrasées à plusieurs reprises par les Allemands et durent céder de nombreux territoires en 1914-1915. A l’arrière la situation était encore pire : pénurie générale, inflation, disettes, incurie des transports et de l’administration…. La déliquescence du tsarisme était telle que c’était des associations privées qui gérait la vie quotidienne des civils. Les consommateurs s’organisèrent, donnant une extension extraordinaire au mouvement coopératif. Sans le savoir, les Russes commençaient à se gouverner eux-mêmes.

Ainsi en 1917 toutes les conditions étaient réunies pour l’explosion sociale : un régime tsariste en décomposition, une dégradation des conditions d’existence, une montée en puissance du mouvement des masses (un million de gréviste en 1916 pour l’augmentation des salaires, une aspiration de plus en plus grande à la paix).

 

La maturité de cette situation révolutionnaire se mesure à l’aune de la facilité à laquelle le régime de Nicolas II s’est effondré. Le 23 février 1917 (8 mars), la grève des ouvrières de Vyborg enclenche un cycle de manifestations, contestations généralisées qui balayent en une semaine l’empire Russe. L’armée se mutine et refuse de réprimer le mouvement, toute discipline disparait, dans les campagnes l’agitation grandit, la police et la gendarmerie sont désarmées, des milices ouvrières apparaissent…. Le pouvoir, dans une majorité de villes et de localités passa à de nouvelles formes d’organisation originales, les soviet (déjà apparu en 1905), qui étaient à la fois les organes de l’insurrection armée mais aussi l’embryon d’un nouveau pouvoir en gestation, révolutionnaire. Encore à une échelle plus fine une multitude de comités d’usines, de quartiers se constituèrent. Un pouvoir à deux têtes se mit en place avec d’un côté le gouvernement provisoire (formé avec les partis représentés à la Douma tsariste) et le Soviet de Petrograd, véritable fédérateur de la contestation et des aspirations des soviet de province.

Cependant, le Soviet de Pétrograd, dominé jusqu’en septembre par des militants menchéviks (Dan, Martov) ou socialistes révolutionnaires (Tchernov, Kérenski), se contenta de se poser en organisme de contrôle de l’action du gouvernement provisoire, à qui était reconnu une sorte de primauté. Il refusa à plusieurs reprises de prendre le pouvoir, malgré sa légitimité. Cela s’explique par une erreur d’analyse du caractère de la révolution en cour. Pour les modérés la révolution russe ne pouvait être qu’une révolution bourgeoise « classique ». Il fallait donc laisser à la bourgeoisie le soin de gouverner et lui laisser les coudées franches pour réformer à sa guise le pays. Il ne fallait surtout pas l’effrayer par des mesures sociales radicales et la pousser dans le camp de la contre-révolution. Ces hommes étaient donc prêts à tous les compromis y compris à participer au gouvernement ! Ces conceptions conciliatrices et modérées rejoignent finalement les idées économistes et populistes qui avaient longtemps gangrénées le mouvement social-démocrate en Russie. Pour les menchéviks les ouvriers ne devaient pas s’occuper de politique, pour les socialistes-révolutionnaires, les ouvriers ne pouvaient représenter la force dirigeante du mouvement.

 

Ce faisant, le gouvernement provisoire trahi rapidement la révolution en s’asseyant sur les aspirations démocratiques d’un peuple épuisé par trois ans de conflit :

- Aux soldats qui voulaient rentrer chez eux ou du moins que cesse la discipline barbare de leurs officiers aristocrates le gouvernement répondit en continuant la guerre avec vigueur.

-Aux paysans (souvent enrôlé dans l’armée, 85% des 14 millions d’hommes mobilisés) qui aspiraient au partage des terres des grands domaines fonciers le gouvernement adressa une fin de non-recevoir.

-Aux ouvriers il refusa la journée de huit heures et les augmentations de salaires.

-Aux « allogènes » (peuples minorisés et colonisés par l’Empire Russe) il ferma toute possibilité d’autonomie ou d’indépendance.

Les hommes du gouvernement provisoire ne voulaient en rien bouleverser l’ordre économique et social, seulement rénover l’Etat et gagner la guerre. Par leur refus de satisfaire aux revendications du peuple ils hâtèrent sans le savoir leur fin rapide et démontrèrent par la même que la bourgeoisie russe était incapable de mener à bien les réformes démocratiques. La bourgeoisie cherchait uniquement à réaliser ses propres objectifs de classe, souvent opposés à ceux des classes laborieuses : elle voulait la poursuite de la guerre impérialiste, elle n’entendait pas fléchir l’effort de guerre. Craignant une contre-révolution monarchique elle s’opposa à toute réforme progressiste. Poussant les classes populaires à l’exaspération elle fut balayée.

 

Rapidement la popularité du gouvernement provisoire s’effondre dès avril avec la note de Milioukov. Cependant les ministres « socialistes » tentent de ranimer la flamme en rentrant directement au gouvernement (Cernov, Ceretelli, Kerenski). Ils promirent la paix sans annexions, la démocratisation de l’armée, la défense des droits des travailleurs et une réforme agraire. Cependant ils furent incapables de mener à bien ce programme irréaliste et illusoire. Prisonnier de leur engagement envers les alliés ils poursuivirent la guerre sans apporter une quelconque amélioration au peuple. Progressivement le gouvernement provisoire cessa d’exercer la réalité du pouvoir, tandis que le pays sombrait dans l’anarchie et le chaos. Des hordes de déserteurs se répandaient dans les campagnes, l’économie s’effondrait, les paysans commençaient déjà à s’emparer des terres, les villes se gouvernaient par elles-mêmes grâce à leur soviet, les hauts gradés complotaient pour le retour à un pouvoir fort et autoritaire (le gouvernement provisoire ne dut son salut face à Kornilov que grâce à l’intervention des ouvriers et des bolchéviques). Même les classes possédantes cessèrent de croire en son succès et refusèrent de souscrire aux emprunts d’Etat.

 

C’est donc un pouvoir en complète décomposition et impuissant, qui tombe presque sans résistance, dans la nuit du 24 au 25 octobre 1917.

 

 

 

Histoire de la révolution d’octobre (1ère partie)
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30 mai 2018 3 30 /05 /mai /2018 20:30
Film :Le Mai 1968 de la CGT en Béarn

Mai – Juin 1968 en France

8 à 10 millions de grévistes sur les deux mois, un salarié sur deux
Ouvriers – Employés – Cadres – Enseignants
Usines – Fonctions Publique souvent avec occupation des lieux de travail
Étudiants – Lycéens
En Béarn aussi
Notre Institut d'Histoire Sociale CGT 64, vient de réaliser un film de témoignage des luttes syndicales (50 minutes) que vous pourrez voir :
A PAU au cinéma » le Méliès » le lundi 4 juin 20h (5€)
Le 25 Mai à « Ciné Garlin » 20h30.
le 31 Mai à Bordes « salle des fêtes » 17h30.
Le 14 Juin à Mourenx « ciné M. » 20h 30 (4€)
D'autres dates en préparations.
Un dizaine de témoins qui avaient entre 18 et 42 ans
Militants, du Bâtiment, de l'Union Locale de Pau, de la banque, de la poste, d'Aquitaine Chimie, Mourenx, SNPA, Garage Renault PAU, Messier Oloron, Cheminot, Hôpital Psychiatrique, Turboméca .
Vente du DVD , avec en bonus « Cent Ans de CGT en Pyr.Atl. 1905-2004 » 12 minutes: Prix public 15 €
En souscription 10 € avant le 30 Juin, chèque à l'adresse et à l'ordre de l'Institut IHS CGT 64 ;9 Av Dufau 64000 PAU.
Film :Le Mai 1968 de la CGT en Béarn
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21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 17:39

GAZA -Maan - Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a publié un nouveau rapport dimanche soir, concernant le dernier bilan des attaques menées par les soldats de l'occupation 

contre des civils participant à la grande marche pacifique du retour depuis le 30 mars dans l'est de la bande de Gaza.

Le porte-parole du ministère Ashraf al-Qadra a précisé dans un communiqué publié dimanche soir, que le dernier bilan s'élève à 112 morts dont 13 enfants de moins de 18 ans et 13190 blessés 

dont 2096 enfants et 1029 femmes qui se composent de la façon suivante:
 

7 618 blessés par balles, dont 332 sont atteints de blessures graves, 3422 de blessures moyennes et 9436 de blessures mineures.

5572 par inhalation de gaz toxique.
 

Les blessures ont été réparties comme suit:


502 dans la tête et le cou,
 

283 dans la poitrine et le dos,

325 dans l'abdomen et le bassin,

938 dans les membres supérieurs, 

 

325 dans les membres inférieurs, 
 

1117 à plusieurs endroits du corps.  

Il a parlé aussi de 32 cas d'amputations de membres: un dans les membres supérieurs, 27 dans les membres inférieurs, et 4 dans les doigts de la main.
 

Le ministère a précisé que les attaques menées par les forces d'occupation israéliennes visant délibérément le personnel médical de la défense civile ont fait  1 mort et 223 blessés par balles 

et par l'inhalation de gaz toxique, tandis que 37 ambulances ont été partiellement endommagées.

Ministère de la Santé: 112 personnes tuées et plus de 13 000 blessés lors des marches de retour
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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 19:36

 

Non ce ne sont pas des privilégiés. Ce sont des travailleurs et le gouvernement attaque leurs conditions de travail. Ce matin, ils étaient une trentaine de cheminots réunis à Puyoo en assemblée générale pour populariser leur lutte. Des camarades de Puyoo, d’Orthez, Salies de Béarn, Mourenx, Pau sont venus leur témoigner leur solidarité. Au même moment, une autre AG était convoquée à Pau. Partout en France, les cheminots se mobilisent et reçoivent des témoignages de solidarité de nombreux travailleurs.

 

            A cette AG, les cheminots en grève ont reconduit leur préavis de grève pour mercredi et jeudi prochain. Leur détermination est intacte. Ils iront jusqu’au bout dans cette bataille du rail engagée contre le gouvernement et les dirigeants de la SNCF. Ce sont leurs conditions de travail qui sont attaquées mais pas seulement. C’est l’accès aux trains à tarif réduit et dans de nombreuses localités qui est menacé. Et puis, aujourd’hui, ce sont les cheminots et demain d’autres catégories de travailleurs qui seront attaquées par ce gouvernement à la solde du capital.

 

            Ils ne jetteront pas l’éponge comme ça pas les cheminots. Ils sont poussés par les nombreux témoignages de solidarité : « courage », « ne lâchez rien », « allez-y, continuez » des automobilistes. Cette lutte n’est pas seulement la leur car c’est tous ensemble qu’il faut se battre contre Macron. La politique de Macron attaque l’ensemble de la classe ouvrière et des travailleurs.  

 

            N’oublions pas non plus que pour répondre à Macron, la politique est l’arme suprême des travailleurs. Car tant que ce système capitaliste pourra prospérer, les attaques, les remises en cause des conquêtes sociales se multiplieront. Voilà pourquoi, seule la lutte politique contre la bourgeoisie, pour mettre fin à l’exploitation de l’homme par l’homme, peut solutionner les problèmes de tous les travailleurs !

 

Correspondant Voix des Communistes - Pau

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28 février 2018 3 28 /02 /février /2018 11:53

nous sommes donc en grève totale depuis le jeudi 15 février à suite des réunions NAO où la direcrion et certains syndicat sdu patron nous ont pris en otage avec un accord de méthode
incluant la révision de notre accord 35h sinon augmentation générale nulle !!!!!!

C'est écoeurant !!

les usines plaques france font des débraillages difficiles et nous à Mazan nous sommes partis en grève générale suivi par 80% du personnel..

Bien sur le personnel encadrant ne suis pas hormis un seul..

La prochaine réunion est prévu jeudi 22 février, nous espérons tenir jusque là car aucun produit ne sort de nos lignes de production !!!

Merci de faire suivre l'infos pour qu'on puisse avoir un minimum de soutien qui ferai du bien aux camarades qui sont sur le piquet 24h/24h avec un huissier sur le dos !!!

SINIAT dans le Vaucluse sont en gréve

SINIAT dans le Vaucluse sont en gréve
SINIAT dans le Vaucluse sont en gréve
SINIAT dans le Vaucluse sont en gréve
SINIAT dans le Vaucluse sont en gréve
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24 février 2018 6 24 /02 /février /2018 12:23

https://mobile.francetvinfo.fr/economie/syndicats/vous-etes-venu-faire-des-cadeaux-aux-patrons-quand-un-syndicaliste-de-psa-interpelle-bruno-le-maire_2625388.html

 

Lors d'une visite de l'usine PSA de Mulhouse, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a été pris à partie par un syndicaliste de la CGT sur la rémunération et les conditions de vie des ouvriers.

 

En visite à l'usine PSA de Mulhouse vendredi 23 février, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire s'est fait interpeller par un représentant syndical CGT de l'usine. Un échange très musclé recueilli par une journaliste de franceinfo présente sur place.

 

"Qu'est ce vous êtes venu faire ici ? Vous êtes venu faire des cadeaux aux patrons ?", a lancé le cégétiste au ministre devant micros et caméras de télévision. Réponse de Bruno Le maire : "Je suis venu ici pour garantir aux Français qu'on va garder une industrie automobile, pour garantir que le site restera ouvert". Les bras du syndicaliste lui en tombent et il assène : "On était 14 000 on est bientôt 5 000 dans l'usine !"

 

Bruno Le Maire a visiblement du mal à répondre ou à se faire entendre. "On vous a appris à écouter de temps en temps ce qu'on vous disait ? Vous écoutez quand on vous parle ?", dit-il à l'ouvrier, qui n'a pas l'intension d'en rester là et compte bien se faire entendre, "pour une fois", dit-il . "Vous passez souvent à la télé, on vous écoute souvent vous, on vous paye à faire des choses, vous faites rien pour les ouvriers, écoutez pour une fois que vous en avez un en face de vous", lâche-t-il au ministre.

 

"19 euros d'augmentation cette année ! Avec 19 euros on achète combien de baguettes ?"

Ce n'est "pas une discussion", rétorque le ministre. Le Cégétiste finira donc son monologue, dénonçant la rémunération des ouvriers de l'usine et le coût de la vie : "Vous savez combien on a eu d'augmentation cette année ? On a eu 19 euros. Avec 19 euros on achète combien de baguettes, vous savez combien cela coûte la baguette ? Vous savez combien coûte un ticket de bus ? Vous ne le savez pas. Vous savez que les gens ici ils touchent moins que le SMIC ?!".

 

La visite de Bruno le Maire chez PSA intervient alors que le constructeur automobile annonce vendredi un excédent de près de six milliards d'euros, en hausse de 15%. Le ministre était accompagné du PDG du groupe PSA Carlos Tavares pour visiter l'atelier de montage de la nouvelle DS7 Crossback.

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24 février 2018 6 24 /02 /février /2018 10:34
1917 - 2017    LE COMMUNISME  RESTE L’AVENIR DE L’HUMANITE

L’année 2017 rime avec centenaire de la révolution d’octobre. Un événement qui ébranla le monde tant il remit en cause la toute puisse de l’impérialisme et du capitalisme. Cent ans après, le projet de la révolution d’octobre reste bien vivant. Il est une alternative au capitalisme et à toutes ses oppressions.

Au-delà des critiques, au-delà des erreurs qu’il est nécessaire de comprendre et de retirer, il est primordial en ce centenaire de montrer le véritable visage du communisme. Et quel travailleur, quel militant pourra dire, après avoir lu cet article que tout un siècle de combat communiste est à jeter aux orties ?

 

LES APPORTS DU SOCIALISME POUR LE MONDE  DU TRAVAIL

 

Les mesures socialistes issues de la révolution d’Octobre sont rapidement popularisées dans le monde et séduisent le mouvement ouvrier mais aussi une partie des intellectuels des pays impérialistes et colonisés. L’intensification du rapport de force en faveur du mouvement révolutionnaire pousse les bourgeoisies à adopter des mesures réformistes en faveur de la classe ouvrière, notamment dans les pays impérialistes : sécurité sociale, instruction gratuite, congés payés… Bien entendu, l’origine soviétique de ces acquis est cachée. Parmi ces mesures, on peut citer la gratuité de l’enseignement à tous les degrés (cela peut faire pâlir la France même un siècle après la révolution d’Octobre !), l’entrée gratuite aux maisons de culture, la gratuité des soins, des médicaments, du dentiste (dans quel pays a-t-on tout cela mis en place ?). La journée de travail est aussi réduite (7h avant la 2nde GM, 8h après).

Les travailleurs les plus exposés au travail physique ou dangereux ont des journées réduites à 6 heures de temps (mines, industries chimiques…).

Le monde du travail a accès aux congés payés et aux maisons de repos. Ces mesures socialistes ont influencé le monde entier. La classe ouvrière internationale s’en est emparée dans ses revendications, se battant pour l’accès à la santé, à l’école. En France par exemple, les acquis obtenus en 1945 comme la sécurité sociale sont le fait des communistes. Leur place dans la résistance et au sein du mouvement ouvrier et populaire a permis d’imposer des réformes en faveur des travailleurs. La sécurité sociale s’inspire explicitement du modèle socialiste soviétique. Elle est mise en place par un ministre communiste Ambroise Croizat. Bien entendu, cette partie de l’histoire est masquée par la bourgeoisie qui diffuse sa version officielle de l’histoire. Ce serait De Gaulle l’auteur à lui tout seul de la sécurité sociale et du Conseil National de la Résistance.

Au XXe siècle, la révolution d’octobre sonne le début des révolutions sociales et socialistes. Tous les mouvements révolutionnaires et progressistes qui ont traversé le XXème siècle se sont inspirés, d’une façon ou d’une autre de cette révolution fondatrice. Cependant, l’échec des révolutions à la fin du XXème siècle, instrumentalisé par la bourgeoisie a conduit le mouvement ouvrier à végéter dans le réformisme, et dans le cadre du capitalisme et a oublié les enseignements de deux siècles de lutte et d’expériences. Aujourd’hui il en paie le prix cher car la bourgeoisie fait face à un mouvement ouvrier et populaire désarmé.

LE SOCIALISME ET LE DROIT DES FEMMES

La révolution d’Octobre participe aussi à développer la lutte pour le droit des femmes et leur émancipation sociale et politique dans la société socialiste. Comme le remarque l’Internationale Communiste, « L’égalité non formelle, mais réelle de la femme n’est possible que sous un régime où la femme de la classe ouvrière sera la maitresse de ses instruments de production et de répartition, prenant part à leur administration et portant l’obligation du travail dans les mêmes conditions que tous les membres de la société travailleuse ».

Sous le capitalisme, la question des femmes est réglée de manière bourgeoise. Leur émancipation à la maison se fait de façon individuelle, en fonction de la fortune. Dans les familles bourgeoises l’éducation, les tâches ménagères sont prises en main de manière individuelle et privée par des salariés domestiques. Un tel modèle ne pourrait se développer à l’échelle de toute la société. Quant à la prétendue accession des femmes aux fonctions capitalistes, elles ne se libèrent de leur oppression familiale et domestique que pour exploiter la classe ouvrière, hommes et femmes confondus. La masse des femmes travailleuses quant à elle continue à être victime de la concurrence capitaliste en touchant comme en France, en moyenne 20 % de moins de salaire qu’un travailleur masculin. Comme le remarque Clara Zetkin, « l’émancipation de la femme comme celle de tout le genre humain ne deviendra réalité que le jour où le travail s’émancipera du capital ».

La Russie soviétique a été un modèle pour les militants du monde entier car les mesures prises étaient très avancées politiquement. Pour Lénine, ce sont « les masses qui prennent en main la politique, (…) l’édification de la société nouvelle », les femmes ont donc une part aussi active que les hommes dans cette société nouvelle. Pour permettre l’émancipation des femmes, le mouvement communiste organise chaque année depuis 1921 la journée internationale des travailleuses. Aujourd’hui encore, cette manifestation issue du mouvement communiste existe même si ces mots d’ordres sont dévoyés, détournés par la bourgeoisie. C’est le rôle de tout communiste ou militant de faire de cette journée, comme auparavant, une journée de lutte pour les revendications des femmes, de propagande pour le socialisme, seul système pouvant réellement émanciper les femmes jusqu’au bout.

Ce discours en faveur de l’égalité homme-femmes et de leur émancipation n’est pas simplement resté sur le papier. Sous le socialisme, l’Etat a pris en charge des fonctions autrefois dévolues aux femmes comme l’alimentation grâce aux cantines collectives et souvent gratuites, le développement des crèches collectives, des écoles, des logements communautaires. Cela a permis de limiter les tâches domestiques souvent dévolues aux femmes et de favoriser les « habitudes collectives » des enfants. Comme l’affirme Alexandra Kollontaï, « D’une part, la république des travailleurs fait participer la femme au travail production, et d’autre part, elle s’efforce d’organiser la vie quotidienne sur les bases nouvelles qui assoiront les fondements du communisme, elle inculque aux gens des habitudes, des points de vue et des conceptions collectivistes ».

L’Etat soviétique favorise une législation très progressiste en faveur des travailleurs, et de l’égalité hommes-femmes, cassant l’emprise de la religion et des régimes réactionnaires antérieurs sur les citoyens soviétiques. Dès 1917, le mariage est laïcisé, le divorce instauré. En 1920, l’avortement est légalisé. En 1927, les concubins obtiennent les mêmes droits que les mariés. Cependant, dans les années 1930, l’Etat soviétique revient en arrière sur l’avortement.

LA REVOLUTION D’OCTOBRE  ET LA QUESTION COLONIALE

La révolution d’Octobre a influencé les peuples du monde entier. Les communistes ont dénoncé devant le monde entier la domination impérialiste sur les colonies et ont soutenu les luttes anticoloniales, autant du côté des peuples colonisés que de l'intérieur des puissances impérialistes. La révolution d’Octobre lie l’émancipation de la classe ouvrière à la libération des colonies et des peuples opprimés. Le IIè congrès de l’Internationale Communiste s’exprime ainsi :

« Dans la question des colonies et des nationalités opprimées, les Partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies ou opprime des nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette ». Voyant ainsi dans les communistes un authentique défenseur de leurs intérêts, les mouvements anti-impérialistes et de libération nationale vont se lier au mouvement communiste international. La révolution d’Octobre devient donc un phare d’espérance pour les peuples du monde entier. Les sympathies affluent vers l’Union Soviétique. Le communisme a joué un rôle essentiel dans la grande décolonisation des années 1950-1960. Les dirigeants révolutionnaires anticolonialistes comme Ho Chi Minh, Castro, Nasser reconnaissent le rôle révolutionnaire  joué par l’URSS pour mettre à mal le système colonial. Le mouvement communiste se positionne comme la seule force politique qui soutient réellement le combat des colonisés dans les métropoles capitalistes-impérialistes, qui voit dans le mouvement des peuples coloniaux un allié du prolétariat pour vaincre l’impérialisme. Les socialistes de la IIème Internationale ont fait entièrement faillite et ont soutenu toutes les sales guerres coloniales.

Comme le remarque Lénine, « Les masses laborieuses des pays coloniaux et semi-coloniaux, qui forment l’immense majorité de la population du globe, ont été éveillées à la vie politique dès le début du XXème siècle, notamment par les révolutions de Russie, de Turquie, de Perse et de Chine. La guerre impérialiste de 1914-1918 et le pouvoir soviétique en Russie font définitivement de ces masses un facteur actif de la politique mondiale et de la destruction révolutionnaire de l’impérialisme, bien que la petite bourgeoisie instruite d’Europe et d’Amérique, y compris les chefs de la IIe Internationale et de l’Internationale II½, s’obstinent à ne pas le remarquer.»

LE MOUVEMENT COMMUNISTE ET LA LUTTE CONTRE LE RACISME

Le mouvement communiste a eu un rôle essentiel dans la lutte contre le racisme et la xénophobie. Dans un monde où l’antisémitisme se développe en Europe et aux Etats-Unis, où les peuples d’Asie et d’Afrique sont considérés comme des êtres inférieurs, le mouvement communiste combat radicalement cette idée. Le communisme incite les travailleurs à s’unir contre le racisme. Celui-ci est combattu comme un instrument de division des travailleurs. La lutte antiraciste revêt un caractère de classe et se relie à la lutte contre la bourgeoisie capitaliste et coloniale. Le 4e congrès de l’IC en 1922 estime que « c’est avec une grande joie que l’IC voit les ouvriers nègres exploités résister aux attaques des exploiteurs, car l’ennemi de la race nègre est aussi celui des travailleurs blancs »« L’Internationale communiste (…) n’est pas seulement l’organisation des ouvriers blancs d’Europe et d’Amérique, mais aussi celle des peuples de couleur opprimés du monde entier ».

La bourgeoisie dirait qu’il ne s’agit là que de paroles ou que dans le monde capitaliste, l’antiracisme est une des valeurs essentielles aujourd’hui. Cependant, il ne faut pas oublier que dans les années 1960, aux Etats-Unis, les populations noires sont victimes de racisme quotidien et d’une politique de ségrégation. Là, les historiens sérieux reconnaissent le rôle primordial des communistes. D’après Howard Zinn, les noirs restaient invisibles dans la société US des années 30. « Seuls les radicaux tentèrent de renverser les barrières de race : les socialistes, les trotskistes et les communistes surtout. Le CIO, sous l’influence des communistes, mobilisait les Noirs dans les industries de production de masse. (…) Il existait désormais des tentatives d’unir les travailleurs blancs et noirs dans la lutte contre l’ennemi commun ».

En Union Soviétique, le racisme est combattu. Pendant que beaucoup de dirigeants US et européens sympathisent avec les thèses racistes et antisémites des nazis, l’URSS a fait beaucoup pour sauver les juifs persécutés. Les juifs purent s’intégrer pleinement sous le régime soviétique. Les dirigeants soviétiques avaient fait leur l’idée de Lénine que « les ennemis des travailleurs, ce ne sont pas les juifs. Ce sont les capitalistes de tous les pays ».  Seul l’Etat socialiste soviétique accueillit les juifs persécutés d’Europe de l’Est. L’historien US Arno Mayer explique qu’à partir de l’été 1940, les Soviétiques évacuent vers l’intérieur de leur territoire un grand nombre de juifs de Pologne et des frontières allemandes pour qu’ils travaillent dans les industries de guerre soviétique. Contrairement à la France, le « pays des droits de l’Homme », La citoyenneté soviétique fut offerte à ces juifs « à une époque où la plupart des autres nations refoulaient ces réfugiés ou les internaient en tant que citoyen d’un pays ennemi, comme apatrides ou immigrants sans visa ». L’URSS a sauvé ces populations persécutées et participé en première ligne au combat contre l’antisémitisme avec la naissance du mouvement de la paix et de mouvements contre l’antiracisme et l’antisémitisme après 1945.

LES RÉUSSITES DU SOCIALISME  DANS LA QUESTION NATIONALE

La révolution d’Octobre mené par les bolcheviks met à mal la prison des peuples tsariste qui favorisait le nationalisme grand-russe et opprimait les nationalités périphériques (baltes, ukrainiens, géorgiens…). Pour la première fois de l’Histoire, il n’y a plus de peuple supérieur aux autres, plus de peuples opprimés.

           L’URSS, sous la direction de Lénine et Staline a favorisé le développement politique et culturel des nationalités. Les peuples opprimés sont libérés des privations nationales qu’ils subissaient par le nationalisme grand-russe. L’auto-détermination est laissée à chaque peuple de l’URSS. L’URSS est regroupement fédéral de nationalités qui ont librement choisies de s’associer. L’historien Marc Ferro, qu’on ne peut pas soupçonner de « pro-stalinisme » le montre bien. Staline, commissaire du peuple aux nationalités, a un rôle essentiel car il a construit la politique de l’URSS sur les nationalités. Pour Ferro, l’URSS a réalisé une véritable « dé-russification des instances chargés de décider de ces territoires non-russes ». Le parti bolchevik a mis en place une « régénération des cultures nationales (…). De la sorte, il était mis fin à toutes les frustrations collectives réelles ou latentes. En ce sens, aucun régime n’a autant fait pour les "cultures minoritaires" les utilisant dans l’intérêt même de l’Etat ».

De même, l’URSS a créé les conditions pour que les anciens peuples opprimés prennent en main la direction de leur territoire fédéral ou autonome. « L’injection d’un nombre croissant de cadres non-russes dans le système institutionnel fédéral, à l’échelon pan soviétique, fut une politique constante ».

La révolution d’Octobre n’était pas une simple proclamation. Ses dirigeants ont créé par l’économie, le développement d’une industrie nationale, l’éducation à la fois nationale et soviétique les moyens d’émanciper des peuples qui étaient condamnés à l’arriération et à la dépendance des intérêts du capitalisme grand-russe et tsariste. La politique socialiste consiste donc à donner et à mettre en place l’égalité des droits entre les peuples, droit qui est nié par l’impérialisme et ne peut aboutir qu’avec l’alliance entre peuples opprimés et le mouvement ouvrier et communiste.

LE PARTI, ELEMENT ESSENTIEL POUR LA VICTOIRE REVOLUTIONNAIRE

 

« C'est, d'abord, la conscience de l'avant-garde prolétarienne et son dévouement à la révolution, sa fermeté, son esprit de sacrifice, son héroïsme. C'est, ensuite, son aptitude à se lier, à se rapprocher et, si vous voulez, à se fondre jusqu'à un certain point avec la masse la plus large des travailleurs, au premier chef avec la masse prolétarienne, mais aussi la masse des travailleurs non prolétarienne. Troisièmement, c'est la justesse de la direction politique réalisée par cette avant-garde, la justesse de sa stratégie et de sa tactique politiques, à condition que les plus grandes masses se convainquent de cette justesse par leur propre expérience. A défaut de ces conditions, dans un parti révolutionnaire réellement capable d'être le parti de la classe d'avant-garde appelée à renverser la bourgeoisie et à transformer la société, la discipline est irréalisable. Ces conditions faisant défaut, toute tentative de créer cette discipline se réduit inéluctablement à des phrases creuses, à des mots, à des simagrées. Mais, d'autre part, ces conditions ne peuvent pas surgir d'emblée. Elles ne s'élaborent qu'au prix d'un long travail, d'une dure expérience; leur élaboration est facilitée par une théorie révolutionnaire juste qui n'est pas un dogme, et qui ne se forme définitivement qu'en liaison étroite avec la pratique d'un mouvement réellement massif et réellement révolutionnaire. »

Extrait: Lénine, La maladie infantile du communisme, le gauchisme.

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13 février 2018 2 13 /02 /février /2018 10:00
CGT, Il faut régulariser les travailleurs sans papiers en grève dans leurs entreprises depuis le 12 février 2018 !

Ils travaillent dans la fabrication des plats cuisinés, dans la collecte des ordures ménagères ou de déchets, dans la distribution express des colis, dans la logistique transport, dans le BTP…

Très souvent intérimaires… Ils sont plus d'une centaine de travailleurs sans papiers de 6 entreprises de différents départements d'Île de France à avoir décidé d'arrêter le travail, se mettre en grève 12 février 2018 avec les différentes structures de la CGT pour exiger leur régularisation.

 

Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici!

 

Depuis octobre 2006 et tout particulièrement en 2008 et 2009, des milliers de leurs camarades avaient fait de même avec la CGT et l'appui de nombreuses associations de soutien aux migrants. N.Sarkozy avec ses ministres de triste mémoire de "l'immigration et de l'identité nationale" avait été obligé de reculer.

 

Il avait fini par reconnaître dans les textes et autres circulaires que des dizaines de milliers de travailleurs sans papiers bossent dans notre pays et ce pour le plus grand profit des patrons qui les embauchent.

 

Ces grèves ont permis d'arracher la régularisation administrative d'un très grand nombre d'entre eux, comme de milliers d'autres et la poursuite des contrats de travail. Sous le quinquennat de F.Hollande, dans différentes entreprises (les salons de coiffure du Bld de Strasbourg à Paris, à Sépur dans le 94, sur les chantier COVEA, avenue de Breteuil, et RATP/Vinci, des Halles, à Paris, au Marché d'intérêt national (MIN) à Rungis…) ces grèves n'ont jamais cessé. A chaque fois les travailleurs ont été régularisés comme tout dernièrement à Burker-King à Paris ou sont en passe de l'être comme à Stem (nettoyage) dans le 91.

 

Ce n'est que justice! Ces travailleurs ne prennent et n'ont pris le travail de personne. La CGT comme tout un chacun dans notre société ne peut accepter que des travailleurs du fait de leur situation administrative particulière n'aient d'autre choix que raser les murs et être surexploités.

 

Puisqu'aujourd'hui de plus en plus de patrons exigent de ces travailleurs qu'ils passent par les entreprises d'intérim pour pouvoir les embaucher sans prendre de risques.

 

Puisqu'aujourd'hui les possibilités de régularisation de ces travailleurs se durcissent chaque jour un peu plus au niveau des préfectures.

 

Puisqu'aujourd'hui le gouvernement veut revenir sur les acquis arrachés depuis 2006-2007 qui reconnaissent les bulletins de paye de ces travailleurs – y compris quand ils n'étaient pas à leur nom – comme documents permettant leur régularisation.

 

Puisqu'aujourd'hui avec sa nouvelle loi sur l'asile et l'immigration répressive et réactionnaire en tout point, le gouvernement veut "pourrir la vie" des migrants et de celle de ces travailleurs sans papiers

 

Les travailleurs sans papiers de ces 6 entreprises n'ont pas d'autres choix que de se mettre en grève pour exiger leur régularisation maintenant!

 

 

Il faut les soutenir !

 

 

Liste et adresses des piquets de grève

 

 

 

Ils travaillent dans l'entreprise d'intérim DEFI TECHNOLOGY et sont en grève au

16 Avenue Dausmesnil PARIS 12ème

 

 

Dans l'entreprise de collecte d'ordure ménagère SEPUR et sont en grève

Impasse Colbert à WISSOUS - 91

 

 

Dans celle de distribution de colis express CHRONOPOST et sont en grève au

9, rue Clément Ader, dans la zone de la Butte aux Cailles à CHILLY MAZARIN - 91

 

 

Dans l'entreprise de logistique transport GLS et sont en grève au

29, rue Jean Moulin à ROISSY - 95 (à côté de la commune de Roissy)

 

 

Dans l'entreprise de plats cuisinés EVENT-THAI et sont en grève au

8/10 rue Henri Dunant CHEVILLY LA RUE  - 94

 

 

Dans l'entreprise de collecte et de recyclage de déchets STLG et sont en grève au

74 avenue du Général de Gaulle LA QUEUE EN BRIE - 94

 

 

 

 

 

Paris le 12 février 2018

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