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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 10:57
Histoire de la révolution d’octobre (1ère partie)

Ce texte est issu de nos Journées de Formation et de Rencontre de 2017.

En voici la première partie. Texte à retrouvé en intégralité. 

 

La naissance d’une situation révolutionnaire en Russie.

 

 

Comment expliquer la naissance d’une situation révolutionnaire ? Pourquoi la Russie et pas ailleurs ? Dans la Faillite de la Seconde internationale Lénine dégage trois indices pour identifier une situation révolutionnaire :

 

1. « Impossibilité pour les classes dominantes de maintenir leur domination sous une forme inchangée ; crise du sommet, crise de la politique de la classe dominante ; […] que la base ne veuille plus vivre comme auparavant et que le sommet ne le puisse plus. »

 

2. « Aggravation, plus qu’à l’ordinaire, de la misère et de la détresse des classes opprimées. »

 

3. « Accentuation de l’activité des masses. »

 

Sans ces trois éléments objectifs, dont l’apparition est indépendante de la volonté individuelle ou de celle des partis et des classes, la révolution est impossible. La présence de ces trois éléments et leur interdépendance (l’un ne peut s’envisager sans l’autre) permet de définir une situation révolutionnaire propice au bouleversement politique et au renversement de l’ordre établi. A plusieurs reprises cette situation inédite s’est produite en Russie (1905, à deux reprises en 1917), pour quelles raisons ? Comment expliquer que ce pays était à l’avant-garde de la lutte révolutionnaire ?

 

Dans le sillage de l’œuvre de Marx il était entendu dans le mouvement social-démocrate que le développement du capitalisme créant les conditions de son propre dépassement, la révolution ne pouvait se produire que dans un pays capitaliste dit « avancé ». Lénine, tout en insistant également sur la centralité de la révolution socialiste Européenne, a envisagé un processus révolutionnaire mondial interdépendant où même les pays les moins développés pourraient progresser par étapes successives vers le socialisme, aidés par la révolution socialiste Européenne, peu importe où la révolution aurait lieu en premier (la « chaîne » par laquelle l'impérialisme capitaliste a attaché le monde, disait-il, pourrait se briser en « son maillon faible »).

En effet, en tenant compte de la situation nouvelle crée par l’impérialisme et le développement inégal du capitalisme Lénine théorisa la possibilité du déclenchement de la révolution socialiste d’une part dans un seul pays (ou un petit groupe de pays) et d’autre part dans un pays où le capitalisme ne serait pas le plus développé et où le prolétariat ne forme pas la majorité de la population. Le fait que la Russie soit un pays faiblement industrialisé n’était donc pas un obstacle à ce quel soit le berceau de la révolution socialiste.

 

 

Pourquoi la Russie était le maillon faible ?

 

La Russie se révéla effectivement l’anneau le plus faible de la chaîne impérialiste car elle était le point central de toutes les contradictions de l’impérialisme. C’était un pays particulier, où la toute puissance du capital côtoyait le despotisme tsariste, les vestiges du système féodal et l’oppression coloniale à l’égard des peuples non russes. La Russie était un terrain d’investissement particulièrement favorable pour les capitalistes britanniques et français qui contrôlaient une bonne partie de l’industrie nationale. Le tsarisme était la « réserve » de l’impérialisme occidental, les intérêts du Tsar se confondant avec ceux des « démocrates » occidentaux.

 Le développement du capitalisme était fulgurant en Russie, ce qui a fait émerger la classe ouvrière en tant que principale force révolutionnaire. La bourgeoisie russe, étant arrivé tard sur le devant de la scène, et menacée par la classe ouvrière, était incapable de réaliser la révolution démocratique, en particulier le renversement du Tsarisme et la soumission des seigneurs féodaux, comme la bourgeoisie l'a fait en France par exemple pendant la Révolution Française. Ainsi, la classe ouvrière avait à faire le travail de la bourgeoisie, mener la révolution démocratique, et progresser vers le socialisme, en ralliant à soi, à chaque étape, des couches importantes de la paysannerie.

 

Si la Russie pouvait être un terreau favorable au développement des situations révolutionnaires, il convient de souligner le rôle d’évènements historiques imprévisibles, tels que la Première Guerre mondiale, qui allait donner l’occasion aux bolchéviques de prendre le pouvoir et de renverser le tsarisme. C’est en effet la première guerre mondiale qui a permis le développement des conditions objectives de la situation révolutionnaire. Lénine voyait la première guerre mondiale comme le chant du cygne du capitalisme, qui annonçait que la révolution mondiale était désormais à l'ordre du jour historique. Elle a offert aux travailleurs une alternative difficile : soit ils tuaient leurs camarades travailleurs dans les tranchées d'en face, soit ils retournaient leurs fusils contre leurs exploiteurs capitalistes (d'où le slogan Bolchévique « transformer la guerre impérialiste en guerre civile »).

La lutte entre les deux blocs impérialistes pour un nouveau partage du monde ébranla le monde capitaliste jusqu’à ces racines. Si elle fut une source d’enrichissements pour certains monopoles elle agrandit à l’extrême la misère et les souffrances des masses, elle rendit plus aigu les antagonismes de classes et intensifia la lutte révolutionnaire. La guerre affaiblissait le capitalisme mondial qui se trouvait confronté à une crise historique d’une rare intensité. C’est cet affaiblissement qui devait être exploité par tous les révolutionnaires conséquents. La Russie était particulièrement vulnérable à la poussée révolutionnaire du fait que la guerre disloqua, plus rapidement qu’ailleurs, l’organisation de la société, la vie économique et l’Etat même. Comme le faisait remarquer Lénine dans « La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer » (Septembre 1917) : « Pour de multiples raisons historiques-retard plus considérable de la Russie, difficultés particulières résultant de la guerre, décomposition extrême du tsarisme, vitalité extraordinaire des traditions de 1905, la révolution russe a devancé celle des autres pays »

 

La Russie tsariste était le maillon faible dans la grande boucherie impérialiste de la Première guerre mondiale. Aucune préparation ne fut faite pour un conflit de longue haleine. L’industrie couvrait à peine un tiers des besoins en artillerie et en munitions, les armées russes mal équipées et mal commandées furent écrasées à plusieurs reprises par les Allemands et durent céder de nombreux territoires en 1914-1915. A l’arrière la situation était encore pire : pénurie générale, inflation, disettes, incurie des transports et de l’administration…. La déliquescence du tsarisme était telle que c’était des associations privées qui gérait la vie quotidienne des civils. Les consommateurs s’organisèrent, donnant une extension extraordinaire au mouvement coopératif. Sans le savoir, les Russes commençaient à se gouverner eux-mêmes.

Ainsi en 1917 toutes les conditions étaient réunies pour l’explosion sociale : un régime tsariste en décomposition, une dégradation des conditions d’existence, une montée en puissance du mouvement des masses (un million de gréviste en 1916 pour l’augmentation des salaires, une aspiration de plus en plus grande à la paix).

 

La maturité de cette situation révolutionnaire se mesure à l’aune de la facilité à laquelle le régime de Nicolas II s’est effondré. Le 23 février 1917 (8 mars), la grève des ouvrières de Vyborg enclenche un cycle de manifestations, contestations généralisées qui balayent en une semaine l’empire Russe. L’armée se mutine et refuse de réprimer le mouvement, toute discipline disparait, dans les campagnes l’agitation grandit, la police et la gendarmerie sont désarmées, des milices ouvrières apparaissent…. Le pouvoir, dans une majorité de villes et de localités passa à de nouvelles formes d’organisation originales, les soviet (déjà apparu en 1905), qui étaient à la fois les organes de l’insurrection armée mais aussi l’embryon d’un nouveau pouvoir en gestation, révolutionnaire. Encore à une échelle plus fine une multitude de comités d’usines, de quartiers se constituèrent. Un pouvoir à deux têtes se mit en place avec d’un côté le gouvernement provisoire (formé avec les partis représentés à la Douma tsariste) et le Soviet de Petrograd, véritable fédérateur de la contestation et des aspirations des soviet de province.

Cependant, le Soviet de Pétrograd, dominé jusqu’en septembre par des militants menchéviks (Dan, Martov) ou socialistes révolutionnaires (Tchernov, Kérenski), se contenta de se poser en organisme de contrôle de l’action du gouvernement provisoire, à qui était reconnu une sorte de primauté. Il refusa à plusieurs reprises de prendre le pouvoir, malgré sa légitimité. Cela s’explique par une erreur d’analyse du caractère de la révolution en cour. Pour les modérés la révolution russe ne pouvait être qu’une révolution bourgeoise « classique ». Il fallait donc laisser à la bourgeoisie le soin de gouverner et lui laisser les coudées franches pour réformer à sa guise le pays. Il ne fallait surtout pas l’effrayer par des mesures sociales radicales et la pousser dans le camp de la contre-révolution. Ces hommes étaient donc prêts à tous les compromis y compris à participer au gouvernement ! Ces conceptions conciliatrices et modérées rejoignent finalement les idées économistes et populistes qui avaient longtemps gangrénées le mouvement social-démocrate en Russie. Pour les menchéviks les ouvriers ne devaient pas s’occuper de politique, pour les socialistes-révolutionnaires, les ouvriers ne pouvaient représenter la force dirigeante du mouvement.

 

Ce faisant, le gouvernement provisoire trahi rapidement la révolution en s’asseyant sur les aspirations démocratiques d’un peuple épuisé par trois ans de conflit :

- Aux soldats qui voulaient rentrer chez eux ou du moins que cesse la discipline barbare de leurs officiers aristocrates le gouvernement répondit en continuant la guerre avec vigueur.

-Aux paysans (souvent enrôlé dans l’armée, 85% des 14 millions d’hommes mobilisés) qui aspiraient au partage des terres des grands domaines fonciers le gouvernement adressa une fin de non-recevoir.

-Aux ouvriers il refusa la journée de huit heures et les augmentations de salaires.

-Aux « allogènes » (peuples minorisés et colonisés par l’Empire Russe) il ferma toute possibilité d’autonomie ou d’indépendance.

Les hommes du gouvernement provisoire ne voulaient en rien bouleverser l’ordre économique et social, seulement rénover l’Etat et gagner la guerre. Par leur refus de satisfaire aux revendications du peuple ils hâtèrent sans le savoir leur fin rapide et démontrèrent par la même que la bourgeoisie russe était incapable de mener à bien les réformes démocratiques. La bourgeoisie cherchait uniquement à réaliser ses propres objectifs de classe, souvent opposés à ceux des classes laborieuses : elle voulait la poursuite de la guerre impérialiste, elle n’entendait pas fléchir l’effort de guerre. Craignant une contre-révolution monarchique elle s’opposa à toute réforme progressiste. Poussant les classes populaires à l’exaspération elle fut balayée.

 

Rapidement la popularité du gouvernement provisoire s’effondre dès avril avec la note de Milioukov. Cependant les ministres « socialistes » tentent de ranimer la flamme en rentrant directement au gouvernement (Cernov, Ceretelli, Kerenski). Ils promirent la paix sans annexions, la démocratisation de l’armée, la défense des droits des travailleurs et une réforme agraire. Cependant ils furent incapables de mener à bien ce programme irréaliste et illusoire. Prisonnier de leur engagement envers les alliés ils poursuivirent la guerre sans apporter une quelconque amélioration au peuple. Progressivement le gouvernement provisoire cessa d’exercer la réalité du pouvoir, tandis que le pays sombrait dans l’anarchie et le chaos. Des hordes de déserteurs se répandaient dans les campagnes, l’économie s’effondrait, les paysans commençaient déjà à s’emparer des terres, les villes se gouvernaient par elles-mêmes grâce à leur soviet, les hauts gradés complotaient pour le retour à un pouvoir fort et autoritaire (le gouvernement provisoire ne dut son salut face à Kornilov que grâce à l’intervention des ouvriers et des bolchéviques). Même les classes possédantes cessèrent de croire en son succès et refusèrent de souscrire aux emprunts d’Etat.

 

C’est donc un pouvoir en complète décomposition et impuissant, qui tombe presque sans résistance, dans la nuit du 24 au 25 octobre 1917.

 

 

 

Histoire de la révolution d’octobre (1ère partie)
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commentaires

F
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