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La JCML est l'organisation de jeunesse du ROC-ML

 

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 21:50

Nous ne pouvons pas rester sans réagir. Le chiffre de morts Palestiniens depuis le 30 mars ne cesse d’augmenter chaque jour, avec un triste record les 14 mai, date de la déclaration unilatérale de la création d’Israël et date choisie par "le va-t-en guerre" Trump pour transférer l’ambassade de Etats Unis en Israël. Ce soir plus de 100 morts et des milliers de blessés, la plupart par balles réelles.

 

Le gouvernement israélien, depuis la décision de Trump de transférer son ambassade et la dénonciation des accords sur le nucléaire avec l’Iran, est totalement décomplexé. Notre gouvernement et celui de l’Europe semblent tétanisés, même si Macron a condamné la violence israélienne à Gaza. Il a aussitôt ajouté que le problème israélo-palestinien devait se résoudre par la négociation, là où Israël ne veut négocier que pour son propre intérêt, soit celui minimum des Palestiniens.

 

Le carnage à Gaza est total, les mensonges israéliens tournent en boucle, acceptés sans précautions sur certains de nos médias, en particulier l’ambassadrice d’Israël en France qui, malgré tout ce qu’on peut soi-même voir sur toutes les photos publiées dans la presse, accuse le Hamas de récupération et d’incitation au meurtre d’Israéliens. Elle a pu se répandre ainsi sur France-Inter.

Francis Perrin, vice-président d'Amnesty International France indique : « Le droit international est très clair, il y a le concept de légitime défense. On ne peut utiliser des armes de guerre et des balles réelles pour tirer sur des personnes, que s'il y a une menace directe et imminente pour les policiers et militaires impliqués ou en vue de protéger d'autres personnes. Lorsque des personnes sont à plusieurs centaines de mètres d'une frontière, ce n'est pas une menace imminente. Lorsque des personnes agitent des drapeaux palestiniens et qu'on leur tire dessus, ce n'est pas une menace imminente. Lorsque des personnes s'éloignent en courant et qu'on leur tire dans le dos, ce n'est pas une menace imminente. Donc clairement, il y a une nouvelle fois de la part d'Israël violation des normes internationales les plus élémentaires. »

Faute de temps pour une organisation collective et à cause de l’urgence, 

l'AFPS propose un rassemblement devant la Préfecture de Pau le jeudi 17 mai, à 18h30.

Nous invitons chacun à s’exprimer. Nous demandons des sanctions, seul langage que les gouvernants israéliens craignent. Nous demandons que le France et l’Europe prennent enfin leur responsabilité.

 

Merci d’avertir vos adhérents, amis, familles. Nous ne pouvons pas laisser faire.

 

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17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 17:39

Dans la nuit du 13 au 14 avril 2018 les forces combinées des puissances impérialistes occidentales (Royaume-Uni, France et USA) ont frappé massivement des cibles de l’armée syrienne à Damas et à Homs grâce à des avions de combat, des missiles de croisières et des navires de guerre postés en méditerranée. Cette attaque est présentée comme une réponse à l’attaque chimique supposément menée par les forces syriennes dans la ville de Douma, dans la ghouta orientale (banlieue de Damas) quelques jours auparavant. Sans même attendre que les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ne se mettent au travail, sans apporter de preuves tangibles, les forces autoproclamées du « bien » viennent de donner leur vision de la « justice » ! Elles viennent encore une fois de plus de prouver qu’elles se comportent en « gendarmes » du monde et qu’elles s’autorisent tous les droits. Et ce n’est pas un mandat de l’ONU qui aurait changé quoi que ce soit à la nature de cette opération. Un acte de guerre reste un acte de guerre.

Que l’on ne s’y trompe pas. Les grandes puissances n’ont que faire du sort des populations civiles de Syrie. Pour preuve, elles ont laissé les kurdes se faire massacrer à Afrin par les forces fascistes d’Erdogan et ces milices islamistes dans l’indifférence générale. Au Yémen l’Arabie Saoudite pratique une guerre barbare contre les populations civiles avec le concours de ces mêmes puissances sans que cela ne débouche sur une indignation générale. La raison de ces frappes est à rechercher ailleurs, dans le conflit inter-impérialiste qui déchire la Syrie depuis 2011 et qui voit deux alliances impérialistes rivales s’affronter pour la domination au Moyen-Orient. C’est dans ce cadre que de multiples pays sont venus s’ingérer dans les affaires de la Syrie et sont intervenus militairement comme la Turquie qui occupe une partie du territoire mais aussi Israël, l’Iran, la Russie...etc.

C’est une nouvelle péripétie dans les tentatives de la part des gouvernements français, anglais et américains de renverser Bachar-Al-Assad. Depuis 2011, profitant d’un mouvement de mécontentement contre le régime syrien, ils ont armé, financé et soutenu de vastes formations de mercenaires djihadistes qui ont répandu chaos, désolation et obscurantisme dans la zone. Ces forces ont subi des défaites décisives infligées par les alliés du régime syrien (Hezbollah libanais, Iran, Russie) et par les kurdes du Rojava. Mais les « vieux » impérialistes ne veulent pas reconnaître leur défaite et cherchent par tous les moyens, y compris par des provocations militaires, à renverser le cours de la guerre. France, Royaume-Uni et Etats-Unis cherchent à intimider la Russie et l’Iran, et par la même prennent le risque de déclencher une troisième guerre mondiale !

Il est du rôle des communistes d’alerter les travailleurs sur les dangers de déclenchement d’un conflit majeur. La propagande militariste qui vise à justifier une intervention militaire en Syrie en se servant d’un prétexte « humanitaire » est un stratagème ancien et usé. Rappelons qu’en 2003, les USA avaient justifié leur invasion de l’Irak par la présence d’armes de destruction massive imaginaires ! Que la France en 2011 est intervenue en Lybie sous le prétexte chimérique de massacres à l’arme lourde des opposants de Kadhafi ! Quel a été le résultat de ces interventions pour les populations locales ? Le pillage de leurs ressources naturelles, les bombardements massifs et le développement du fondamentalisme islamiste. La même logique est à l’œuvre en Syrie.

C’est sur ces bases que le ROC-ML condamne cet acte de guerre et les discours belliqueux de nos hommes politiques qui cherchent à préparer l’opinion dans l’éventualité d’un conflit qui servirait les intérêts des impérialistes et des monopoles.

Plus que jamais le combat contre les fauteurs de guerre et pour la paix est d’actualité.

 

Stop à l’escalade militaire en Syrie ! Mobilisons-nous contre la politique guerrière de Macron et manifestons notre opposition dans la rue !

Hors de Syrie les impérialistes !

Seul le socialisme pourra apporter un monde débarrassé du fléau de la guerre !

Soutien aux peuples de Syrie dans leur lutte pour leurs droits démocratiques !

 

 

 

 


 

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10 avril 2018 2 10 /04 /avril /2018 19:29

GAZA : ARRETER LE MASSACRE DES PALESTINIENS !

 

A  Gaza  où  vivent  près  de  2  millions  de  Palestiniens  dans  des  conditions  insupportables,

totalement  enfermés,  1,3  million  sont  des  réfugiés,  chassés  de  chez  eux  en  1947-48  quand Israël a été créé sur la terre de Palestine.

 

Le  30  mars  dernier,  puis  le  7  avril  une foule immense  et  pacifique  de manifestants  gazaouis s'est  rassemblée  à  l'intérieur  de  la  bande  de  Gaza,  près  de  la  «zone  tampon»  imposée  par Israël et est interdite par l'occupant.

 

Ils participaient à des grandes manifestations non violentes,  la Marche du Retour, pour exiger que leur droit à la libre circulation et à retourner chez eux soit enfin mis en œuvre, en application du  droit  international,  résolution  194  de  l’ONU  de  1948.  Cette  marche  était  organisée  par  la  société civile de Gaza à laquelle s'était joints les différents partis.

De  l'autre  côté,  une  centaine  de  tireurs  d'élite  israéliens,  prêts  au  massacre  que  leur  gouvernement  leur  avait  ordonné  et  avait  même  annoncé.  A  distance  et  protégés  par  des monticules de terre, ils étaient hors d'atteinte de la moindre pierre qu'un gamin aurait lancée.

 

Mais ils ont tiré, pour tuer et blesser gravement, dans les jambes parfois, dans le torse et aussi dans le dos des manifestants désarmés qui tentaient de se protéger.

Le  bilan est très lourd : ce samedi 7 avril on  compte  32 Palestiniens tués dont un journaliste  parfaitement  identifiable et 2207 blessés  dont 6 journalistes. Des  dizaines gravement mutilés,  genoux brisés ou atteints de projectiles particulièrement dévastateurs.

 

Le gouvernement israélien a félicité ses soldats et, comme les États-Unis, refuse toute enquête  indépendante sur ce massacre. Il annonce au contraire une intensification de la répression dans les semaines à venir où doivent se tenir d'autres rassemblements populaires non violents.

 

Les  manifestations  dureront  six  semaines  avec  un  point  fort  chaque  vendredi.  Elles  ont commencé le 30 mars avec la commémoration de la journée de la terre et se termineront vers le 15  mai  avec  la  commémoration  de  la  NAKBA  (catastrophe)  de  1948.  On  peut  imaginer  les dégâts si nous n’arrêtons pas les assassinats. « A Gaza, l’armée israélienne tue, l’inaction internationale aussi »  (la ligue des droits de l’Hommes)

 

CELA SUFFIT !

 

Des sanctions immédiates sont nécessaires:

 

 Cesser toute coopération militaro-policière avec Israël

 

 Interdire l’importation de produits et services des colonies israéliennes

 

 Déférer devant la Cour pénale internationale (CPI) les criminels responsables

 

La France et l'ensemble de la communauté internationale doivent en outre faire cesser le massacre des Palestiniens par Israël. Il faut enfin imposer le droit à Israël et exiger la levée immédiate du blocus de la bande de Gaza.

 

RASSEMBLEMENT mercredi 11 AVRIL - 18H30 devant la Préfecture de Pau

Association France-Palestine solidarité – afps.groupe-de-Pau@outlook.fr

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 08:55

Comme tous les présidents français avant lui, Macron s’est livré à l’exercice de la « tournée » africaine (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana) pour annoncer avec beaucoup d’arrogance (et de fausseté) que la France tournait la page du néocolonialisme, de la « Françafrique ».

Mais la jeunesse du Burkina Faso n’était pas prête à avaler ces contes pour enfants. Tandis que notre président se livrait à un show ridicule et clownesque devant un parterre d’étudiants triés sur le volet, des milliers de jeunes ont encerclé l’université de Ouagadougou, dressé des barricades et caillassé les véhicules de la délégation française.

Aux slogans de « A bas l’impérialisme français », « Stop au franc CFA », « Retrait des forces françaises » ils ont exprimé les revendications légitimes d’une population qui ne supporte plus le joug de l’impérialisme français, incarné par ses puissants monopoles qui pillent sans vergogne les ressources de l’Afrique depuis des décennies.

Cette mobilisation populaire d’une ampleur inédite, à l’occasion de la visite d’un chef d’Etat français, témoigne aussi que la mémoire de l’action anti-impérialiste de Thomas Sankara, assassiné par les sbires de la France en 1987, est toujours vivace chez le peuple burkinabais. Ce dernier n’a jamais oublié ses actions en faveur de l’éducation, de la santé et de l’égalité homme-femme, de la démocratie dans un des pays les plus pauvres du monde. Il n’a jamais pardonné que la France ait soutenu pendant plus de 27 ans la dictature de Blaise Compaoré, balayé par un soulèvement populaire en 2014.

Ses évènements doivent être connus et largement diffusés. Développons la solidarité en France avec le combat du peuple burkinabais. Amplifions la mobilisation contre la guerre et notre propre impérialisme.

Dehors d’Afrique les monopoles français !

Soldats français hors d’Afrique !

Vive l’esprit de lutte du peuple burkinabais !

Il est un exemple pour toute l’Afrique !

Au Burkina Faso comme partout en Afrique, à bas l’impérialisme français !
Au Burkina Faso comme partout en Afrique, à bas l’impérialisme français !Au Burkina Faso comme partout en Afrique, à bas l’impérialisme français !
Au Burkina Faso comme partout en Afrique, à bas l’impérialisme français !
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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 18:19

http://rocml.org/en-guyane-un-mouvement-exemplaire-pour-la-classe-ouvriere/

 

Après 5 semaines de grèves, manifestations et blocages, le collectif d’organisations guyanaises qui menait la contestation a signé un accord historique le 21 avril 2017 avec l’État français, portant sur près de 3 milliards d’euros (même si une bonne partie dépendra du bon vouloir du prochain gouvernement). C’est une victoire incontestable qui apporte la satisfaction partielle des revendications de la population dans les domaines de la santé et de l’éducation : l’hôpital de Kourou va devenir public, un CHU va être construit et des services manquants devraient ouvrir en différents points du territoire. De même dans l’éducation, des constructions attendues depuis des années vont enfin trouver des financements, dont le lycée de Maripasoula.

Comment en est-on arrivé à cette situation ? Quelles sont les causes de contestation ? Quel devenir pour le peuple guyanais ?

La Guyane, entre héritage colonial

et sous-développement

 

Seul territoire français en Amérique du Sud, la Guyane a été colonisée et soumise à l’exploitation esclavagiste dès le XVIIe siècle. Les populations autochtones ont été soit exterminées soit repoussées dans la forêt amazonienne qui couvre la majorité du pays. Encore aujourd’hui les populations amérindiennes (moins de 5% de la population totale) représentent la part de la population la plus pauvre, dépossédée de ses terres (90% du département appartient à l’État) et de sa culture, et en proie à un taux de suicide inquiétant et largement supérieur à la moyenne nationale. Le gouvernement français laisse ces peuples dépérir à petits feux dans l’indifférence générale. La majorité de la population descend des esclaves africains « importés » en Guyane pour travailler dans les plantations de sucre, de café ou de cacao, remplaçant ainsi les populations indigènes décimées par les guerres, les maladies et le travail forcé.

La départementalisation de 1946 n’a fondamentalement pas changé la situation socio-économique de ces territoires coloniaux. L’économie de la Guyane, au même titre que celle des iles des Caraïbes ou de Polynésie, est à la fois dépendante des importations en provenance de la métropole, dominée en majorité par des descendants des anciens maitres esclavagistes (qui de planteurs se sont reconvertis dans le commerce ou l’import-export, le secteur le plus rentable), marquée par la faiblesse de l’activité productive (aucune industrie, agriculture défaillante) et la surreprésentation de la fonction publique (près de la moitié de l’emploi). Au lieu d’apporter une quelconque « libération », la départementalisation et les subventions publiques n’ont fait que renforcer la dépendance de ces territoires à l’égard de la France pour rendre caduque tout velléité de revendication indépendantiste, tout en continuant de nourrir grassement une élite coloniale parasitaire qui vit de la cherté des denrées (les prix des produits alimentaires sont 45% plus élevés qu’en métropole) ou des sur-rémunérations dans la fonction publique (40% de traitement en plus sans compter les primes).

En conséquence la population vit dans une misère qui ressemble à celle d’un pays du dit « Tiers-Monde ». En effet un certain nombre de services élémentaires ne sont pas assurés : 15% des Guyanais n’ont pas accès à l’eau, l’illettrisme est de 20%, le taux de chômage y est de 32,8% selon l’INSEE en 2015 (50% pour les jeunes), 60% des jeunes quittent le système scolaire sans diplômes soit 6 fois plus qu’en métropole, il y a 5 fois moins de médecins généralistes en Guyane qu’en métropole pour un même nombre d’habitants, etc. La vitrine du Centre spatial « guyanais » n’est qu’une façade trompeuse et dorée qui cache en réalité une situation sociale explosive. De plus ce site apporte peu à l’économie locale, il consomme la majorité de l’énergie produite sur place (au détriment de la population locale) et n’emploie en majorité que des métropolitains qui vivent en vase clos, déconnectés de la réalité guyanaise.

Cette situation sociale désastreuse est d’autant plus intolérable que la Guyane dispose de ressources importantes : une forêt primaire très riche en biodiversité, des métaux précieux (or notamment), des potentialités agricoles importantes, des réserves de pétrole offshore... Cependant ces ressources sont pillées selon des logiques prédatrices et destructrices pour l’environnement par les grands monopoles français (comme Total), tandis que l’État français se garde bien de développer les forces productives locales pour éviter toute revendication indépendantiste soutenu par le puissant voisin brésilien.

Aujourd’hui encore, on peut dire que la Guyane reste une colonie française, constat qui s’applique au reste des territoires d’Outre-Mer.

Le mouvement social guyanais

de mars-avril 2017

 

Dans ce contexte de sous-équipement, de couts à la consommation exorbitants pour les produits du quotidien, l’annonce de la vente du centre médico-chirurgical de Kourou (pour un euro symbolique) suscite l’inquiétude de la population et a été l’un des éléments déclencheurs des grèves et des barrages routiers. Les protestations ont commencé le 20 mars avec des barrages de grévistes d’EDF à Kourou. Des groupes se sont rassemblés sous la forme du collectif « pou la Gwiyann Dekolé », qui a formulé des demandes concernant l’éducation, la sécurité (la Guyane est le département de France le plus touché par la violence, le taux d’homicide est 12 fois supérieur à la moyenne nationale) ou la santé. Le 28 mars, plus de 10.000 personnes ont manifesté à Cayenne et ils étaient 4.000 à Saint-Laurent-du-Maroni, la deuxième commune du département. C’est énorme pour un département d’à peine 250.000 personnes. La grève générale a été effective à partir du 28 mars et a totalement bloqué le pays, portant un rude coup au Centre spatial de Kourou, « joyau » de l’État français.

À la pointe de la contestation se trouvait l’UTG (Union des travailleurs guyanais) dont le drapeau indépendantiste s’est imposé comme étendard du mouvement et symbole de l’unité du peuple guyanais dans la lutte contre l’État français. Sa signification est lourde de sens : Le vert et le jaune représentent les richesses du sol et du sous-sol, et l’étoile rouge l’orientation socialiste de la lutte anticoloniale.

Cela montre que le mouvement, malgré ses divisions et ses contradictions internes (comme la présence du MEDEF local, qui s’est très vite désolidarisé du mouvement lorsque celui-ci s’est radicalisé), avait une teinte politique marquée avec des désirs autonomistes ou du moins de prise en compte de la spécificité guyanaise, face à la cécité d’un État français qui ne reconnait aucune diversité sur l’ensemble du territoire « national » selon le principe bourgeois de la République « une et indivisible ». Cependant nous sommes lucides sur le fait qu’il n’y a pas encore à l’heure actuelle une volonté majoritaire de la population à se séparer de la métropole de façon unilatérale. Bien au contraire c’est plus un désir d’intégration qui anime les populations locales qui veulent des équipements et des infrastructures pour rattraper le niveau de vie de métropole. La perspective d’une indépendance peut même effrayer du fait de l’absence de base productive et de la dépendance quasi-totale à l’égard des aides en provenance de France (la majorité de la population survit avec les minimums sociaux). La dépendance créée et renforcée par le système colonial rend la revendication indépendantiste, dans la tête des peuples d’Outre-Mer, illusoire voire même néfaste en ce qui concerne leurs intérêts immédiats.

De même il est vain de projeter sur ces territoires nos recettes toutes faites de métropole. Certaines organisations politiques comme Lutte Ouvrière ont critiqué l’absence de revendications ouvrières notamment en termes d’augmentations salariales :

Il est frappant de constater que le cahier de revendications publié lundi 27 mars par les collectifs et signé du Collectif pour le décollage de la Guyane, le plus important, comporte une série de revendications concernant les agriculteurs, les Amérindiens, les enseignants, les transporteurs et bien d’autres, mais aucune ne concerne les travailleurs des entreprises. Il n’énonce aucune revendication ouvrière. Aucune augmentation de salaire, aucune revendication d’amélioration des conditions de travail n’y figure. (communiqué du 30 mars 2017.)

Cela constitue un exemple parfait d’une vision mécaniste des luttes sociales. Plutôt que de tenir compte des spécificités locales du territoire (et d’essayer de les comprendre), notamment le manque criant d’infrastructures indispensables et vitales pour la vie des sociétés, on plaque dessus nos représentations de métropolitains quitte à commettre des contresens. Si les revendications ouvrières sont absentes, c’est d’une part à cause de la faiblesse numérique de la classe ouvrière (elle n’existe quasiment pas en Guyane du fait de l’absence d’industries), et d’autre part parce que des augmentations de salaires ne règleraient en rien les problèmes du pays. La moindre revalorisation salariale entrainerait un surplus de consommation, donc des importations en hausse, au seul profit de la métropole et des supermarchés ! Elle serait aussi rapidement annulée par l’inflation et n’apportera pas de solution pérenne au manque d’éducation, de santé et de sécurité dont souffre la Guyane, à la différence d’un plan d’investissement dans les services publics qui seul peut apporter des améliorations (même de façon incomplète).

Les travailleurs de Guyane ont eu raison de se mobiliser pour plus d’investissements publics et contre les logiques de privatisation des services publics à l’œuvre au nom de la rigueur budgétaire. Par leur détermination ils ont montré que l’unité des travailleurs (avec le soutien ample de la population) et le blocage de l’économie pouvaient faire reculer l’État et le capital, et permettre d’obtenir, même de façon provisoire, l’amélioration des conditions de vie matérielle des opprimés. Dans une ambiance morose où le mouvement ouvrier français a subi des défaites successives ces dernières années face aux offensives du patronat et du gouvernement, cette lutte est une lueur d’espoir.

Il est aussi notre devoir, en tant que communistes et sincères militants anti-impérialistes, de dénoncer le traitement honteux que réserve l’État français à nos frères et sœurs des territoires ultramarins qui se retrouvent maintenus dans un ordre colonial injuste et inhumain. Nous devons soutenir leurs revendications nationales et autonomistes mais aussi œuvrer en métropole pour la révolution socialiste qui sera à même de les libérer du même coup de l’oppression coloniale et du capitalisme.

Solidarité avec les travailleurs de Guyane dans leur combat ! Seule la lutte paie !

Halte au pillage des ressources de la Guyane par les monopoles français !

À bas la politique coloniale de la France à l’égard de la Guyane !

C’est ensemble, travailleurs français et d’outre-mer, que nous pourrons détruire la bête immonde qu’est l’impérialisme français !

En Guyane: UN MOUVEMENT EXEMPLAIRE POUR LA CLASSE OUVRIERE
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10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 16:36

Bethléem - Ma’an - Israël envisage la possibilité de faire venir des médecins d’un pays étranger pour nourrir de force les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, en grève de la faim depuis 19 jours, selon les informations données par la deuxième chaîne israélienne (Channel 2) et qui ont été relayées sur son site vendredi.

La deuxième chaîne israélienne rapporte qu’Israël a pris contact avec un pays étranger pour l’inciter à accélérer l’envoi de médecins « par crainte dit-il, de la détérioration de l’état de santé des prisonniers en grève de la faim ».

La chaîne ajoute, après le refus de l’Ordre des médecins israéliens de pratiquer l’alimentation forcée des prisonniers, que le droit international assimile a de la torture, le gouvernement israélien a décidé d’accélérer la recherche d’une solution de rechange en faisant appel à des médecins étrangers qui seraient prêts à effectuer cette opération.

Israël prévoit d’effectuer des opérations d’alimentation forcée dans les centres médicaux de l’administration pénitentiaire, ce qui lui permet de contourner le refus catégorique de l’Ordre des médecins, en plus de la crainte d’Israël, de voir les hôpitaux publics israéliens inondés par l’arrivée massive de prisonniers en grève de la faim, ce qui conduirait à la fermeture de ces hôpitaux.

Israël étudie les aspects juridiques sur la possibilité de confier cette opération à des médecins étrangers, dans le même temps, le plan est en cours de discussion avec le ministère israélien de la Santé.

Les sources israéliennes s’attendent à ce que ce plan soit accueilli par une opposition forte et décisive de nombreux organismes locaux et internationaux.

Ahmed Tibi, membre arabe de la Knesset, de la liste commune, a attaqué le plan israélien, en disant « l’idée de faire venir par avion des médecins de l’étranger pour alimenter de force les prisonniers palestiniens constitue une manœuvre immorale conçue pour surmonter le rejet initial indiqué par L’Ordre des médecins de cette pratique. »

Il ajoute « le simple fait de proposer cette idée est terrible et honteux, Israël doit répondre aux demandes humanitaires et légitimes des prisonniers palestiniens au lieu de mener contre eux une lutte crasse. »

De son côté, l’Ordre des médecins palestiniens, représenté par le Dr Nidham Néjib, a dénoncé le projet israélien de faire venir des médecins étrangers pour contourner le refus de l’Ordre des médecins israéliens de nourrir par la force des prisonniers palestiniens en grève de la faim, considérant cette opération comme une exécution pure et simple de centaines de prisonniers détenus dans les prisons israéliennes et une persévérance dans l’escalade israélienne contre le mouvement des prisonniers.

L’Ordre des médecins palestiniens a appelé l’union des médecins arabes, les associations médicales et les ONG de droit humain locales, arabes et internationales à intervenir pour empêcher ce projet qui menace la vie des prisonniers en grève, et qui est contraire aux conventions internationales car il ne respecte pas le droit légitime du prisonnier à mener une grève de la faim. L’Ordre met en garde contre le danger que représente cette décision sur la vie des prisonniers en grève, ce qui est un précédent dangereux et contraire aux principes fondamentaux des droits de l’homme et de la Déclaration de Malte en 2006, qui interdit de forcer les prisonniers à se nourrir.

Il a déclaré que le danger de l’alimentation forcée réside dans le fait d’insérer fortement un tube par le nez jusqu’à l’estomac, ce qui peut causer des dommages sur les parois de l’œsophage et dans l’estomac , en plus du risque de faire entrer de la nourriture et du liquide dans les poumons et de causer une inflammation qui causera la mort à court ou à long terme.

L’Ordre des médecins palestiniens a renouvelé son soutien aux prisonniers en grève de la faim pour le 20ème jour dans les prisons l’occupation et à leurs demandes légitimes.

Traduction : Moncef Chahed

Groupe de Travail Prisonniers

Des médecins étrangers pour nourrir de force les prisonniers palestiniens en grève de la faim
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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 10:15

APRES 5 ANNNES DE GUERRE

 

L’IMPERIALISME PORTE LA RESPONSABILITE

DES MASSACRES DES PEUPLES DE SYRIE ET D’IRAK

 

Depuis le mois d’août 2016, les forces d’Assad et de l’impérialisme russe, ainsi que des milices iraniennes et libanaises assiègent Alep, aux mains des rebelles financés par les Occidentaux et les pays du Golfe. Aujourd’hui, cette bataille touche à sa fin.

C’est une bataille décisive dans le déroulement de la guerre en Syrie :

Alep est stratégique pour les impérialistes occidentaux. C’est un point essentiel pour ravitailler les rebelles en armes et en logistique et jouer le rôle de plaque tournante avec le reste de la rébellion. Quelles forces militaires se trouvent dans Alep-Est ? On a entendu beaucoup de choses dans les médias sur la prétendue Armée syrienne libre (ASL). Cette armée est en très large majorité composée des groupes réactionnaires islamistes, des agents de l’impérialisme occidental et de l’Etat turc, des ennemis mortels de tous les peuples.

Pour le régime d’Assad et l’impérialisme russe, la prise d’Alep est une étape importante pour obtenir une issue victorieuse de la guerre en Syrie. Face à cette défaite une campagne médiatique bat son plein en France pour venir « en aide » à la population d’Alep.

 

La dénonciation hypocrite et intéressée des faiseurs de guerre occidentaux

 

Le parti socialiste, le nouveau premier ministre Cazeneuve, EELV appellent le peuple français à se lever pour dénoncer les bombardements d’Alep par l’aviation russe et Bachar El Assad. Les grands médias à leur botte mènent campagne tambour battant en ce sens. Viennent-ils de se rendre compte que la guerre tue des civils ? Eux qui ont bombardé le Mali, la Libye, la Côte d’Ivoire, la Centrafrique ? Les voilà qui se présentent en vertueux hommes de paix, venant en aide aux innocents qui périssent sous les bombardements. Leur intervention en Irak, en Afghanistan a fait plus d’un million de morts, combien y-a-t-eu d’appels à se mobiliser contre la guerre dans les médias ?

Le PS a interdit les manifestations qui dénonçaient les bombardements israéliens en Palestine et appelle aujourd’hui à manifester contre les bombardements russes à Alep. Quelle hypocrisie !! C’est le criminel qui crie halte aux crimes !

Le gouvernement français dénonce les bombardements à Alep car ce sont les rebelles financés par les impérialismes occidentaux qui sont en difficulté. En vérité, ce gouvernement n’est pas schizophrène. Il encourage la guerre là où ses intérêts sont à conquérir (comme à Mossoul ou Raqqa), il dénonce la guerre là où ses intérêts sont menacés. A Alep, les rebelles que le gouvernement français a largement financés sont à l’agonie.

Il n’y a pas de doutes possibles : les groupes qu’arment et soutiennent les impérialistes, ne sont pas porteurs de progrès, de démocratie ou de révolution. Ce n’est pas en dépeçant la Syrie que le peuple syrien pourra avancer dans la voie du progrès social et démocratique.

En France tous les progressistes et anti-impérialistes conséquents dénoncent le rôle que la France a eu dans la déstabilisation et le développement de la guerre en Syrie, le soutien qu’elle a apporté aux groupes armés islamistes et réactionnaires en Syrie. Ils dénoncent la campagne hypocrite des médias-mensonges menée sur la guerre en Syrie. Le gouvernement français ne vise pas la fin de la guerre en Syrie et le retour de la paix. Il dénonce les bombardements russes parce qu’ils compromettent une issue favorable aux objectifs de l’impérialisme français.

Les impérialismes occidentaux ont instrumentalisé la colère légitime du peuple syrien !

Les peuples sont les victimes de cette guerre pour le dépeçage de la Syrie !

 

Lors du printemps arabe en 2010-2011, le peuple syrien s’était mobilisé pour réclamer de meilleures conditions de vie et des droits démocratiques car il subissait les effets de la crise économique et sociale, l’oppression d’un régime autocratique. C’est ce moment qu’a choisi l’impérialisme occidental, Israël et les pétromonarchies du Golfe pour lancer leur offensive contre la Syrie en aiguisant les oppositions religieuses et en armant les forces les forces réactionnaires islamistes.

Cependant, les puissances occidentales sont aujourd’hui en échec ! Contrairement à ce qui s’était passé en Libye, ils ont trouvé sur leur chemin l’impérialisme russe. Ses intérêts géostratégiques ont conduit la Russie à apporter son appui à Assad pour vaincre la rébellion fomentée par l’impérialisme occidental. Poutine n’a pas agi par amour du peuple syrien ou pour les intérêts nationaux du peuple russe mais pour sauver et développer les intérêts de ses grandes entreprises monopolistes (exemple : Gazprom, l’industrie d’armement). L’un des objectifs de la guerre en Syrie est le contrôle des ressources et des routes stratégiques de Syrie pour les différents impérialistes. Celui des puissances occidentales est de créer un « nouveau Moyen-Orient » au service de ses seuls intérêts. Cette guerre est donc de la responsabilité principale de l’impérialisme. Tant que l’impérialisme aura la main en Syrie, le peuple syrien ne pourra pas être maitre de ses choix. C’est pour cela qu’en France, nous devons dénoncer le rôle des différents gouvernements en particulier et de l’impérialisme en général.

L’impérialisme hors du Moyen-Orient

Le problème principal au Moyen-Orient actuellement est l’intervention directe, armée des puissances impérialistes. L’impérialisme est faiseur de guerre et manipulateur de la révolte des peuples en utilisant la religion ou leur révolte pour leurs droits nationaux, démocratiques et économiques. Il n’hésite pas à mettre à feu et à sang toute une région du monde quand ses intérêts sont en jeu.

Les populations d’Alep ou de Mossoul mourant sous les bombes sont les conséquences sinistres de cette politique impérialiste. Ceux qui sont véritablement responsables de ces morts, ce sont ceux qui ont fomenté cette guerre en Syrie, c’est l’impérialisme, en particulier les impérialistes français, américains, russes et leurs alliés respectifs. C’est eux qui devront répondre de tous ces crimes ! L’intervention armée des impérialistes au Moyen Orient doit être combattue et doit cesser. L’intérêt des peuples et des travailleurs de la région est le retour d’une paix où les peuples de Syrie retrouveront leur souveraineté et leurs droits nationaux et démocratiques reconnus.

Dans cette lutte, les mouvements kurdes et arabes de Syrie et de Turquie montrent la voie, Rojava en est l’exemple concret. Nous nous devons de soutenir ces forces progressistes qui ont mis en échec les tentatives de dépeçage de la Syrie par l’impérialisme et qui combattent, sous toutes ces formes, le capitalisme-impérialiste.

ROCML

Décembre 2016

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